La devise inscrite sur les armoiries de Paris est : "Fluctuat nec mergitur " : qui se traduit par "il est ballotté par les flots , mais il ne coule pas" ...
J'ai un peu modifié le titre pour terminer par "et il coule quand même" !! et cela donne ceci :
Pardon pour ce très mauvais gag ! Surtout eu égard à la commémoration des 100 ans du tragique désastre de 1912 ! C'est impardonnable ...
En attendant le dernier épisode de mon "Histoire parallèle", je vous propose ce mini-thème : les représentations de naufrages en héraldique ! J'avais en réserve ce petit dossier sans trop savoir quoi en faire . Eh bien cette semaine d'hyper-médiatistion du sujet Titanic tombe bien pour la sortir des profondeurs ! Voici donc une petite séléction d'armoiries représentant ou se rapportant à un naufrage :
Pour l'explication de la figure ci-dessus , elle date de 1778 : à l'époque ce lieu proche de Sluis (l'Écluse en français) et situé sur un bras de l'Escaut, était envahi sans cesse par les inondations du fleuve. Pour le sauver il fallait donc créer des polders et endiguer les rives. L'image représente donc un naufrage symbolique et virtuel ... qui n'est pas arrivé puisque les terres ont été sauvées par les autorités des Pays-Bas et de la Zélande après beaucoup de querelles territoriales. Puis le village s'y est installé par la suite et developpé pour devenir une commune à part entière . En 1970 elle est rattachée à Sluis.
Cette scène mérite une explication , car l'histoire est tragique , mais vraie et très belle.
Nous sommes au Cap de Bonne Espérance également le bien nommé Cap des Tempêtes.
Nous remontons dans le temps, en 1773, le dimanche 30 mai, une tempête se leva dans la Table Bay , la baie du Cap . Le vent est si fort que les navires dans la baie ont de gros problèmes avec leurs ancres. Le navire hollandais De Jonge Thomas était ancré dans la baie avec 207 personnes à bord lorsque la tempête est arrivée. Le vent fit casser les cordes d'ancrage et provoque l'échouage du navire à la dérive sur un banc de sable à 300 mètres de la plage de Woodstock. Le gouverneur de la province du Cap envoie 30 soldats sur la plage pour voir ce qu'ils peuvent faire pour secourir l'équipage . Christiaan Ludwig Woltemade était un de ces soldats. Alors qu'il était sur la plage, son père Wolraad Woltemade , un homme âgé entre 60 et 70 ans, paysan demeurant juste à côté, lui apporta un peu de nourriture. Lorsque Wolraad arriva sur la plage et vit que rien n'avait été fait par les soldats pour sauver l'équipage qui était piégé sur les ponts du navire, il a décidé de faire quelque chose pour les aider. Il repart à la ferme chercher son cheval nommé Vonk et se précipite dans la mer, nageant vers le navire. A ce moment , deux membres d'équipage sautent dans la mer et à s'accrochent à son cheval puis nagent ensemble vers la terre pour se mettre en sécurité. Wolraad a recommencé ce voyage sept fois et sauvé quatorze des marins naufragés .
J'ai un peu modifié le titre pour terminer par "et il coule quand même" !! et cela donne ceci :
armoiries imaginaires de Paris version fin du monde 21-12-2012 |
En attendant le dernier épisode de mon "Histoire parallèle", je vous propose ce mini-thème : les représentations de naufrages en héraldique ! J'avais en réserve ce petit dossier sans trop savoir quoi en faire . Eh bien cette semaine d'hyper-médiatistion du sujet Titanic tombe bien pour la sortir des profondeurs ! Voici donc une petite séléction d'armoiries représentant ou se rapportant à un naufrage :
EUROPE
Pour l'explication de la figure ci-dessus , elle date de 1778 : à l'époque ce lieu proche de Sluis (l'Écluse en français) et situé sur un bras de l'Escaut, était envahi sans cesse par les inondations du fleuve. Pour le sauver il fallait donc créer des polders et endiguer les rives. L'image représente donc un naufrage symbolique et virtuel ... qui n'est pas arrivé puisque les terres ont été sauvées par les autorités des Pays-Bas et de la Zélande après beaucoup de querelles territoriales. Puis le village s'y est installé par la suite et developpé pour devenir une commune à part entière . En 1970 elle est rattachée à Sluis.
armoiries du village de Foktő ( Hongrie) j'ai déjà détaillé ce blason dans un message précédent → ICI |
armoiries de Koursk / Курск (Russie) "d'argent à la bande d'azur chargée de trois colombes d'argent " |
AFRIQUE
Cette scène mérite une explication , car l'histoire est tragique , mais vraie et très belle.
Nous sommes au Cap de Bonne Espérance également le bien nommé Cap des Tempêtes.
Nous remontons dans le temps, en 1773, le dimanche 30 mai, une tempête se leva dans la Table Bay , la baie du Cap . Le vent est si fort que les navires dans la baie ont de gros problèmes avec leurs ancres. Le navire hollandais De Jonge Thomas était ancré dans la baie avec 207 personnes à bord lorsque la tempête est arrivée. Le vent fit casser les cordes d'ancrage et provoque l'échouage du navire à la dérive sur un banc de sable à 300 mètres de la plage de Woodstock. Le gouverneur de la province du Cap envoie 30 soldats sur la plage pour voir ce qu'ils peuvent faire pour secourir l'équipage . Christiaan Ludwig Woltemade était un de ces soldats. Alors qu'il était sur la plage, son père Wolraad Woltemade , un homme âgé entre 60 et 70 ans, paysan demeurant juste à côté, lui apporta un peu de nourriture. Lorsque Wolraad arriva sur la plage et vit que rien n'avait été fait par les soldats pour sauver l'équipage qui était piégé sur les ponts du navire, il a décidé de faire quelque chose pour les aider. Il repart à la ferme chercher son cheval nommé Vonk et se précipite dans la mer, nageant vers le navire. A ce moment , deux membres d'équipage sautent dans la mer et à s'accrochent à son cheval puis nagent ensemble vers la terre pour se mettre en sécurité. Wolraad a recommencé ce voyage sept fois et sauvé quatorze des marins naufragés .
AMÉRIQUE DU NORD
George Somers, né en 1554 en Angleterre, s'illustre en 1595 dans un combat naval contre les Espagnols dont il capture un vaisseau chargé d'un trésor. Anobli en 1603 par le roi Jacques Ier d'Angleterre, il est fait amiral en 1609. Il appareille de Plymouth le 6 juin 1609, à destination de la Virginie, sur le vaisseau amiral Sea Venture à la tête de 7 navires regroupant 600 émigrants. Le 24 juillet, une énorme tempête, qui a inspiré la pièce "La Tempête" de Shakespeare, disperse les bateaux. Gravement endommagé, le Sea Venture est échoué sur les récifs dans un archipel qui deviendra les Bermudes, après s'être appelé Somers Islands, du nom de son découvreur. Somers y restera 10 mois, temps nécessaire à la construction du Patience et du Deliverance (avec l'aide de Sir Thomas Gates, futur gouverneur de la Virginie), à partir de l'épave du Sea Venture. Sur ces 2 navires, il rejoint en 1610 la Virginie où seulement 60 hommes de l'expédition ont pu survivre. Une expédition dirigée par Lord Delaware le secourra en juillet 1610.
OCÉAN INDIEN
le "James Service" |
L'ancre des armoiries rappelle celle de l'épave d'un navire de type barque en fer, le "James Service" qui a sombré au nord de Murray Reef , à Mandurah lors d'une tempête en 1878. Il n'y avait pas eu de survivants (passagers et équipage) et bon nombre des victimes sont enterrées dans le cimetière qui leur est dédié et où l'ancre a été placée après sa récupération dans le récif en 1963.
OCÉAN PACIFIQUE
L'histoire commence en octobre 1788, quand le navire anglais HMS Bounty fait escale pendant cinq mois à Tahiti. L'équipage, charmé par la beauté des paysages et par l'accueil des Tahitiens, n'accepte de quitter les lieux qu'à regret.
Une fois en mer, excédés par la brutalité du capitaine William Bligh, une partie des marins, menés par le second Fletcher Christian, se mutine le 28 avril 1789. Après avoir abandonné en mer le capitaine Bligh et 18 hommes qui lui étaient fidèles, le Bounty, commandé par Fletcher Christian, retourne alors s'approvisionner à Tahiti. Quelques hommes sont débarqués et l'équipage, réduit à huit marins, est rejoint par 18 Polynésiens, dont 12 femmes et quelques enfants.
Les mutins, recherchés par la Royal Navy, mettent alors le cap sur l'île de Pitcairn où ils arrivent en janvier 1790. Le navire est alors démembré , brûlé et coulé dans la baie de Bounty Bay pour éviter toute tentative de retour. Encore aujourd'hui, les insulaires fêtent chaque année cet acte symbolique en incendiant une effigie du bateau. C'est l'ancre de ce célèbre navire qui figure donc dans les armoiries. Mais c'est cette fois un naufrage volontaire !
HMS Bounty - peinture |
L'installation sur l'île provoque des tensions, les marins ayant tendance à considérer les Polynésiens comme leurs serviteurs. En 1794, les Polynésiens se soulèvent et plusieurs Anglais, dont Fletcher Christian, sont assassinés. Les veuves des marins tués se révoltent alors et exécutent les survivants. Finalement, il ne restera plus qu'un seul Anglais, John Adams, qui régna sur une famille composée d'une dizaine de femmes et d'une vingtaine d'enfants.
Il est très certain que d'autres exemples existent ailleurs, faîtes-moi part de vos suggestions , et je compléterai mon sujet ...
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