jeudi 25 décembre 2014

Histoire parallèle : 25 décembre 1914-2014 - premier Noël sur les fronts

  Il y a 100 ans, à la même date : beaucoup de sapins n'étaient pas richement décorés comme cette année. Beaucoup en fait étaient à terre, hachés par les obus, enterrés avec les cadavres et les gravas des maisons sous des tonnes de terre soulevées par les explosions ou carbonisés, vaporisés par les incendies.
 Cette guerre qui ne devait durer que quelques semaines, s'installe dans le temps et on s'enterre dans le sol de toute l'Europe. Mais Noël c'est Noël, et les hommes sont ainsi, le cœur est parfois plus fort que la testostérone ! parfois, pour quelques heures. Un peu de chaleur, dans la nuit glaciale, les odeurs de pétrole, de tabac, d'alcool, d'éther et de crasse, les pieds dans la boue avec la neige mêlée de sang gelé ramenée du no man's land. Demain l'acier et la poudre reparleront.

meilleurs vœux de Noël côté allemand
Stille Nacht, heilige Nacht   (douce nuit, sainte nuit)
miracle de Noël 1914 dans les tranchées allemandes
carte de Noël des soldats hongrois
une allusion à l'étoile de la Nativité et aux Rois mages (ici la Victoire) adaptée aux circonstances

Les drapeaux déployés pour la glorieuse liberté - Avec les meilleurs vœux pour Noël et que l'avenir vous apporte le succès.
Embrassons-nous sous le Gui ! au bout du canon ... Joyeux Noël !!!
Quelques cas de trêves non officielles et de fraternisations entre soldats ennemis, ici allemands et britanniques sur le front
en Belgique, ont eu lieu cet hiver là.
  Les soldats du front occidental étaient épuisés et choqués par l'étendue des pertes humaines qu'ils avaient subies depuis le mois d'août. Au petit matin du 25 décembre, les Français et les Britanniques qui tenaient les tranchées autour de la ville belge d'Ypres entendirent des chants de Noël (Stille Nacht) venir des positions ennemies, puis découvrirent que des arbres de Noël étaient placés le long des tranchées allemandes. Lentement, des colonnes de soldats allemands sortirent de leurs tranchées et avancèrent jusqu'au milieu du no man's land, où ils appelèrent les Britanniques à venir les rejoindre. Les deux camps se rencontrèrent au milieu d'un paysage dévasté par les obus, échangèrent des cadeaux, discutèrent et jouèrent au football le lendemain matin. Un chanteur d'opéra, le ténor Walter Kirchhoff, à ce moment officier d'ordonnance, chanta pour les militaires un chant de Noël. Les soldats français ont applaudi jusqu'à ce qu'il revienne chanter.

  Ce genre de trêve fut courant là où les troupes britanniques et allemandes se faisaient face, et la «fraternisation » (il s'agit plus d'une trêve de fait qu'une fraternisation volontaire) se poursuivit encore par endroits (notamment on prévient l'autre camp de se protéger des bombardements d'artillerie ou on pratique des trêves pour pouvoir enterrer ses morts) pendant une semaine jusqu'à ce que les autorités militaires y mettent un frein.

Il n'y eut cependant pas de trêve dans les secteurs où seuls des Français ou des Belges affrontaient des Allemands: les crimes de guerre commis par des Allemands en Belgique et en France occupée n'inspiraient pas le désir de chanter des cantiques avec l'ennemi.
source texte : http://fr.wikipedia.org

encore une image de la trêve entre allemands et britanniques embarqués dans la même galère de la folie humaine
Ces agissements jugés anti-productifs par les commandements militaires des deux côtés ont été sévèrement réprimés et
 interdits. Les États-majors feront donner l'artillerie pour disperser les groupes fraternisant les jours suivants et feront
déplacer les unités « contaminées » sur les zones de combat les plus dures.




                   Herald Dick

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