Il est inutile, je pense, de rappeler ce que représente le symbole du 8 mai, qui est la date officielle de la capitulation allemande, marquant la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.
C'est en effet une date consensuelle, car la capitulation allemande fut signée une première fois à Reims le 7 mai, à l'initiative du général américain Dwight Eisenhower, puis de nouveau le 8 mai, à Berlin, sur l'insistance de Staline, furieux, car le représentant soviétique présent à Reims, un général subalterne, n'avait pas été officiellement mandaté par le Kremlin. Et aux yeux de Staline, c'est le plus haut gradé de l'Armée Rouge qui avait gagné la bataille de Berlin, le maréchal Joukov, qui devait être présent pour signer l'acte final de la défaite allemande. Après ce gros couac militaro-diplomatique qui annonce déjà des futures relations tendues entre occidentaux et soviétiques, la date du 8 mai est devenue définitivement la date officielle de la victoire sur le nazisme pour les nations alliées. Sauf en Russie, car l'heure de signature qui était le 8 mai à 23:01, heure de Berlin, correspondait à 01:01, le 9 mai, à l'heure de Moscou. Donc la Russie fête la "victoire de la Grande guerre patriotique" le 9 mai !...
Parmi la multitude d'images évoquant la chute du régime nazi, à travers la défaite militaire de l'Allemagne, figurent les destructions des symboles héraldiques avec les éléments architecturaux encore en place parmi les ruines : en premier lieu les swastikas, aussi nommées "croix gammées" et les Reichsadler (aigle impérial).
Ces images de croix et d'aigles de pierre ou de métal, décrochés et se fracassant au sol, mises en scène pour la postérité, ont fait le tour des actualités filmées et des photos de presse dans le monde entier. Une des plus connues de ces séquences est le dynamitage de l'immense swastika du stade Zeppelin (Zeppelinfeld) à Nuremberg, l'immense complexe architectural, situé au sud-est de la ville de Nuremberg, qui a accueilli, de 1933 à 1938, les congrès annuels du NSDAP, le Parti national-socialiste des travailleurs allemands, avec ces défilés militaires gigantesques (vidéo ci-dessous).
La croix gammée 卐 a été utilisée comme symbole par Adolf Hitler et le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP) en raison de son association avec les peuples « aryens » dont ils se réclamaient. Ce symbole est très répandu dans les pays de culture hindouiste, mais pas seulement (voir ici → ◙)
L'aigle aux ailes déployées tenant dans ses serres une couronne de branches de chêne encadrant la swastika (ci-dessous) est celui qui est considéré comme les armoiries de l'état allemand (Troisième Reich / Deutsches Reich ) entre 1935 et 1945. On pourrait penser qu'il aurait dû être le seul à pâtir de la colère des nations victorieuses.
L'aigle héraldique est le symbole de l'Empire germanique depuis Charlemagne, qui lui-même l'avait empruntée aux aigles romaines portées par les enseignes des légions des empereurs romains dans l'antiquité. Son âge vénérable et son antériorité sur la courte période hitlérienne (historiquement parlant : 10 ans contre plus de 1000 ans) ne l'a pas empêché de faire les frais de destructions inutiles voire injustifiées, sur de nombreux monuments, toutes époques confondues, n'ayant rien à voir avec le nazisme, souvent par ignorance. Mais comme le dit bien la maxime : malheur aux vaincus !
Enfin, il faut relativiser : ce ne sont que des objets ou des œuvres artistiques sans vie, peu de chose à côté des exactions et crimes abominables qui ont été commis par et sur les êtres humains pendant toutes ces années de guerre au nom de l'idéologie représentée par ces symboles.
A l'inverse, de nombreux "aigles nazis" ont survécu à la profanation vindicative des vainqueurs ou du désir des allemands de tourner la page eux-mêmes. Ils sont toujours visibles sur les murs ou des monuments divers à travers l'Allemagne et même présents dans des bâtiments publics, un comble ! Tristes souvenirs laissés, soit par négligence, mais peut-être délibérément par une nostalgie mal placée, dans certains cas. Les croix gammées ont été en général toutes martelées pour ne laisser qu'un rond vide mais il est évident que la forme générale de l'emblème ne fait aucun doute sur son origine historique. Sauf quelques cas exceptionnels de conservation dans un but mémoriel, la plupart auraient dû disparaitre logiquement du paysage urbain.
D'ailleurs, si votre étonnement est incomplet avec les photos ci-dessus, vous pouvez visiter ces sites intéressants (en anglais) et aucunement pro-nazis, qui répertorient méticuleusement et parfois avec de drôles de trouvailles, toutes les traces résiduelles des symboles nazis encore visibles à travers les villes et villages d'Allemagne → ICI ou encore → ICI . Étonnant et édifiant...
Tout savoir sur les actes de la capitulation allemande : → ICI
Herald Dick
aigle impérial nazi de la Neuen Reichskanzlei (Chancellerie) à Berlin, brisé et gisant au sol, à côté des soldats de l'Armée Rouge. photo © Deutsches Historisches Museum, Berlin |
bombardements de Munich en 1945 |
Parmi la multitude d'images évoquant la chute du régime nazi, à travers la défaite militaire de l'Allemagne, figurent les destructions des symboles héraldiques avec les éléments architecturaux encore en place parmi les ruines : en premier lieu les swastikas, aussi nommées "croix gammées" et les Reichsadler (aigle impérial).
vestige nazi à Berchtesgaden (voir plus bas) |
La croix gammée 卐 a été utilisée comme symbole par Adolf Hitler et le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP) en raison de son association avec les peuples « aryens » dont ils se réclamaient. Ce symbole est très répandu dans les pays de culture hindouiste, mais pas seulement (voir ici → ◙)
L'aigle aux ailes déployées tenant dans ses serres une couronne de branches de chêne encadrant la swastika (ci-dessous) est celui qui est considéré comme les armoiries de l'état allemand (Troisième Reich / Deutsches Reich ) entre 1935 et 1945. On pourrait penser qu'il aurait dû être le seul à pâtir de la colère des nations victorieuses.
Reichsadler de la capitulation décroché à Jever (Basse-Saxe) avec un soldat polonais portant un uniforme britannique photo © Archiv Hartmut Peters |
Enfin, il faut relativiser : ce ne sont que des objets ou des œuvres artistiques sans vie, peu de chose à côté des exactions et crimes abominables qui ont été commis par et sur les êtres humains pendant toutes ces années de guerre au nom de l'idéologie représentée par ces symboles.
A l'inverse, de nombreux "aigles nazis" ont survécu à la profanation vindicative des vainqueurs ou du désir des allemands de tourner la page eux-mêmes. Ils sont toujours visibles sur les murs ou des monuments divers à travers l'Allemagne et même présents dans des bâtiments publics, un comble ! Tristes souvenirs laissés, soit par négligence, mais peut-être délibérément par une nostalgie mal placée, dans certains cas. Les croix gammées ont été en général toutes martelées pour ne laisser qu'un rond vide mais il est évident que la forme générale de l'emblème ne fait aucun doute sur son origine historique. Sauf quelques cas exceptionnels de conservation dans un but mémoriel, la plupart auraient dû disparaitre logiquement du paysage urbain.
D'ailleurs, si votre étonnement est incomplet avec les photos ci-dessus, vous pouvez visiter ces sites intéressants (en anglais) et aucunement pro-nazis, qui répertorient méticuleusement et parfois avec de drôles de trouvailles, toutes les traces résiduelles des symboles nazis encore visibles à travers les villes et villages d'Allemagne → ICI ou encore → ICI . Étonnant et édifiant...
vestige de l'aigle nazi toujours visible à Jüterborg près de Berlin |
Tout savoir sur les actes de la capitulation allemande : → ICI
Herald Dick
Merci pour votre visite a mon site!
RépondreSupprimerMerci à vous pour les documents !
SupprimerHD
J'ai acheté une brassière nazi avec l'aigle et le swastika germanique. Quelque temps après, je l'ai brûlée.
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