Aujourd'hui le 27 janvier 2015, on célèbre le 400e anniversaire de la naissance du célèbre Surintendant des Finances français du roi Louis XIV, tombé en disgrâce pour avoir étalé plus de richesse que son roi.
(• Paris 1615 - † Pinerolo 1680)
Nicolas Fouquet, marquis de Belle-Île, vicomte de Melun et de Vaux.
• né à Paris, le 27 janvier 1615
• mort emprisonné dans la forteresse de Pignerol (Pinerolo, aujourd'hui en Italie), dans le Piémont, le 23 mars 1680.
Nicolas est un homme politique français qui mena sous le règne de Louis XIV une politique de rétablissement des finances publiques, mais dont la puissance, acquise dans l'exercice de ses fonctions, finit par porter ombrage au pouvoir royal. Le jeune roi Louis avait appris à se méfier des nobles et des princes trop puissants, après l'épisode de "La Fronde" . La devise de Fouquet, en se rapportant à son emblème : l'écureuil, étaient : «Quo non ascendet ?» (Jusqu'où ne montera-t-il pas ?). Beaucoup de ses contemporains, jaloux et cruels, ont répondu : "plus dure sera la chute !". Louis XIV ayant choisi le soleil comme emblème, en toute modestie, donne l'explication du titre de mon sujet.
Fils d'un armateur breton devenu lui-même conseiller d'État et maître des requêtes, Nicolas Fouquet (ou Foucquet) acheta la charge de procureur général en 1650. Resté fidèle à Mazarin (qui était alors en exil), il fut nommé surintendant des Finances en 1653, succédant ainsi à Servien. Sa fortune, accrue par son mariage avec Marie de Castille en 1651, lui permit d'effectuer des prêts au Trésor. Il profita ainsi des désordres et de la crise financière du royaume au lendemain de la Fronde pour rassurer les traitants et devenir, de fait, banquier du roi. Ces opérations financières, irrégulières bien que couramment pratiquées à l'époque, lui permirent de s'enrichir considérablement.
Grâce à cette immense fortune, il se fit construire le somptueux château de Vaux-le-Vicomte et s'entoura d'une cour brillante et lettrée (La Fontaine, Molière, Poussin, etc.). Cependant, la mort de Mazarin en mars 1661 marqua le début de sa chute. Jean-Baptiste Colbert, qui le détestait et souhaitait le remplacer, mena une enquête approfondie sur les comptes du surintendant, prit connaissance des tractations occultes opérées par ce dernier et s'en plaignit à Louis XIV.
Pour inaugurer sa splendide résidence, le surintendant organisa une fête extravagante le 17 Août 1661. Il invita le roi, Colbert et toute la cour. Molière a présenté sa pièce-ballet "Les Fâcheux", que Fouquet lui a commandé spécialement pour l'occasion. Jean-Baptiste Lully a écrit la musique du ballet. La fête, le château et Fouquet firent sensation, et le chef de la maison de Bourbon se voyait dépassé par un simple bourgeois dont la famille était inconnue deux générations auparavant. Rempli d'animosité envers le roi, Fouquet, selon certains historiens, aurait même tenté de séduire la favorite du roi, mademoiselle de La Vallière. Furieux et humilié, Louis XIV fit arrêter Fouquet trois semaines plus tard, l'accusant de détournement de fonds publics. Durant le procès, qui dura trois ans, les fidèles de Fouquet vinrent témoigner en sa faveur. D'abord condamné au simple bannissement, Fouquet vit accroître par le roi la sévérité de sa peine, qui fut commuée en emprisonnement à vie. Ainsi, le surintendant fut-il envoyé à la forteresse de Pignerol dans les Alpes piémontaises, en 1665, où il mourut quinze ans plus tard. Par cette sanction exemplaire, Louis XIV rompait avec la tradition de dépendance financière qui entravait le pouvoir du roi jusqu'alors et s'affirmait comme monarque absolu, en prenant la tête du Gouvernement lui-même et nomma Colbert, son ministre des Finances.
source partielle texte : Encyclopédie ® Encarta
L'écureuil de Nicolas Fouquet dans l'héraldique civique et associative :
• au moins deux communes de France ont adopté l'écureuil de Fouquet dans leurs armoiries, la première dans les ornements extérieurs et la seconde dans le blason de l'écu.
Les autres membres de la famille à l'écureuil :
Pour les évènements marquant cet anniversaire, voir → ICI
Herald Dick
blason de la famille Fouquet : "d'argent à l'écureuil rampant de gueules". |
portrait de Nicolas Fouquet peint par Édouard Lacretelle collection des Musées du Château de Versailles |
Nicolas Fouquet
(• Paris 1615 - † Pinerolo 1680)
Nicolas Fouquet, marquis de Belle-Île, vicomte de Melun et de Vaux.
• né à Paris, le 27 janvier 1615
• mort emprisonné dans la forteresse de Pignerol (Pinerolo, aujourd'hui en Italie), dans le Piémont, le 23 mars 1680.
Écureuil roux (Sciurus vulgaris). Planche extraite de la Collection des animaux quadrupèdes de Buffon. Gravure (1759-1767) d'après un dessin de Jacques de Sève. |
portrait de Nicolas Fouquet , gravure avec armoiries . |
portrait de Nicolas Fouquet avec armoiries (1662), gravure de Robert Nanteuil |
Fils d'un armateur breton devenu lui-même conseiller d'État et maître des requêtes, Nicolas Fouquet (ou Foucquet) acheta la charge de procureur général en 1650. Resté fidèle à Mazarin (qui était alors en exil), il fut nommé surintendant des Finances en 1653, succédant ainsi à Servien. Sa fortune, accrue par son mariage avec Marie de Castille en 1651, lui permit d'effectuer des prêts au Trésor. Il profita ainsi des désordres et de la crise financière du royaume au lendemain de la Fronde pour rassurer les traitants et devenir, de fait, banquier du roi. Ces opérations financières, irrégulières bien que couramment pratiquées à l'époque, lui permirent de s'enrichir considérablement.
le somptueux château de Vaux-le-Vicomte, près de Melun (Seine-et-Marne), construit pour Nicolas Fouquet entre 1656 et 1661; architecte : Louis Le Vau, décorations intérieures : Charles Le Brun, et les jardins créés par André Le Nôtre. timbres de La Poste émis en 2012 et en 1989 (le format large), et l'écureuil, emblème héraldique de Fouquet, détail d'une tapisserie du château. |
écureuils ornant les murs de façade du château |
décor mural d'une pièce du château de Vaux-le-Vicomte montrant au centre les armes de sa femme, Marie Madeleine de Castille (le château) et les siennes : deux écureuils au sommet du décor. |
"la Tenture de la Renommée" marquée de l'écureuil de Nicolas Fouquet , tapisserie du Château de Vaux-le-Vicomte. |
bas-relief surmontant une fenêtre du château de Vaux-le-Vicomte reproduisant les armoiries de Nicolas Fouquet. |
source partielle texte : Encyclopédie ® Encarta
gros plan de la reliure d'un livre marquée aux armes de Fouquet. |
deux ex-libris aux armes de Fouquet |
plaque de cheminée aux armoiries de Fouquet, exposée au château de Blandy-les-Tours (Seine-et-Marne) |
L'écureuil de Nicolas Fouquet dans l'héraldique civique et associative :
• au moins deux communes de France ont adopté l'écureuil de Fouquet dans leurs armoiries, la première dans les ornements extérieurs et la seconde dans le blason de l'écu.
logo d'une association locale |
visuel d'une autre association de passionnés d'histoire locale |
armoiries de Saint-Mandé en bas-relief quelque part dans la ville |
Les autres membres de la famille à l'écureuil :
portrait avec armoiries de Louis Fouquet (1633-1702) , frère de Nicolas, évêque-comte d'Agde et aumônier du roi, gravure de René Lochon |
représentation postérieure des armoiries des Fouquet, comtes de Gisors, marquis de Belle-Ile, branche descendant des parents précédents avec un écartelé en 1et 4 : de Fouquet et en 2 et 3 : de Lévis. |
Pour les évènements marquant cet anniversaire, voir → ICI
Herald Dick
Très intéressant, en terme héraldique, '''écureuil'' n’apparaît pas dans le dictionnaire des symboles,
RépondreSupprimerJ'ai tenté 'queue' et finalement je pense que le symbole le plus approchant est 'rat' .
L'héraldique et la symbolique ne diverge pas systématiquement -
C'est passionnant -
Je recherche l'arbre des FOUQUET (Nicolas) jusqu'à nos jours
RépondreSupprimermerci
Si un internaute dispose de cette information, qu'il me le fasse savoir
SupprimerHD