Ce jour, le 5 janvier 2014, nous célébrions le 100e anniversaire de la naissance d'un grand artiste peintre français d'origine d'origine russe dont les tableaux généralement abstraits aux structures géométriques simplifiées et aux larges aplats de couleurs connurent un vif succès après-guerre:
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Nicolas de Staël,
baron Nicolaï Vladimirovitch Staël von Holstein
en russe : Николай Владимирович Шталь фон Гольштейн
• né à Saint-Pétersbourg (Russie) le 5 janvier 1914
• mort à Antibes (France) le 16 mars 1955
Nicolas de Staël est né à Saint-Pétersbourg au sein d'une vieille famille de l'aristocratie russe. Après la Révolution bolchevique, la famille quitta la Russie pour la Pologne, où moururent peu après son père et sa mère. Le jeune Nicolas fut ensuite élevé en Belgique, où il suivit les cours de l'académie Saint-Gilles et de l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles jusqu'en 1933. Bien qu'exilé depuis son plus jeune âge, Nicolas de Staël resta fidèle à ses racines. Alors qu'il gagnait sa vie comme peintre de décors, il présenta pour la première fois ses œuvres en 1936 dans une exposition de groupe à la galerie Diétrich ; il y exposa des icônes, ainsi que des aquarelles. À cette époque, il effectua de nombreux voyages en Afrique du Nord et en Italie. Engagé dans la Légion étrangère en 1939, il fut rapidement démobilisé en 1940 ; il s'installa à Nice, où il rencontra Robert Delaunay, Sonia Delaunay et Le Corbusier. Georges Braque le présenta à J. Dubourg, l'un des plus grands marchands d'art parisiens qui, avec la galeriste Jeanne Bucher, lui vint en aide pendant toute une période d'indigence. C'est dans les années 1940 que s'affirma le style de sa peinture, profondément abstraite : la matière picturale est largement étalée sur le support, par bandes épaisses presque géométriques, de telle sorte que les toiles rendent à la fois une impression tactile et une structuration visuelle en aplats (Astronomie, 1944).
Au printemps 1944, de Staël participa avec Domela, Kandinsky et Magnelli à l'exposition Peintures abstraites organisée par la galerie l'Esquisse, laquelle présenta en été de la même année la première exposition personnelle de l'artiste. En 1948, il obtint la nationalité française. Nicolas de Staël se consacra à la peinture et au dessin de 1942 à sa mort, produisant quelque mille toiles, essentiellement des huiles. En 1949, après une période d'incertitude, il reconsidéra l'œuvre d'Henri Matisse, dont l'influence se traduisit alors par une vibration chromatique nouvelle dans sa peinture.
Nicolas de Staël considérait l'art comme un dialogue entre peintres du passé et peintres actuels — l'œuvre d'autres artistes constituant pour lui une source permanente d'inspiration — tout en reconnaissant le paradoxe de vouloir concilier tradition et création originale. À partir de 1952, lassé de la querelle sur les mérites respectifs de l'abstrait et du figuratif, il se mit à peindre dans un style vigoureux et libre, utilisant une gamme de couleurs pures et vives, et revint alors à des compositions où sont intégrées des entités figuratives — natures mortes, paysages, oiseaux — mais toujours avec une forte tendance à l'« abstractisation » du réel.
En 1953, Nicolas de Staël s'établit dans le Vaucluse, non loin de son ami de longue date René Char, avec qui il avait coréalisé un livre de poèmes illustrés de lavis en 1952. Il passa ses derniers jours à Antibes, où il se suicida en 1955.
La famille Staël von Holstein ou von Staël-Holstein est une famille d'ancienne noblesse allemande originaire de Westphalie qui a suivi les chevaliers teutoniques en Livonie dont une branche a essaimé au XVe siècle sur les rives de la Baltique, en Suède, dans l'Empire russe, puis en France.
Ses représentants les plus fameux en France, sont, par son mariage : Madame de Staël (née Necker, 1766-1817), romancière, et le peintre Nicolas de Staël, dont nous venons de parler.
Pour en savoir plus sur cette maison et son blason, voici un lien (en allemand) intéressant → www .stael-von-holstein.de
Et pour les amateurs de sa peinture :
• exposition au Havre : Nicolas de Staël. Lumières du Nord Lumières du Sud ( du 7 juin au 9 novembre 2014)
• exposition à Antibes : De Picasso à Nicolas de Staël ( jusqu'au 7 septembre 2014)
Herald Dick
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Nicolas de Staël
tableau intitulé "Agrigente"(1953) |
blason de famille Staël-Holstein : "d'argent à huit tourteaux de gueules posés en orle" |
baron Nicolaï Vladimirovitch Staël von Holstein
en russe : Николай Владимирович Шталь фон Гольштейн
• né à Saint-Pétersbourg (Russie) le 5 janvier 1914
• mort à Antibes (France) le 16 mars 1955
Nicolas de Staël est né à Saint-Pétersbourg au sein d'une vieille famille de l'aristocratie russe. Après la Révolution bolchevique, la famille quitta la Russie pour la Pologne, où moururent peu après son père et sa mère. Le jeune Nicolas fut ensuite élevé en Belgique, où il suivit les cours de l'académie Saint-Gilles et de l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles jusqu'en 1933. Bien qu'exilé depuis son plus jeune âge, Nicolas de Staël resta fidèle à ses racines. Alors qu'il gagnait sa vie comme peintre de décors, il présenta pour la première fois ses œuvres en 1936 dans une exposition de groupe à la galerie Diétrich ; il y exposa des icônes, ainsi que des aquarelles. À cette époque, il effectua de nombreux voyages en Afrique du Nord et en Italie. Engagé dans la Légion étrangère en 1939, il fut rapidement démobilisé en 1940 ; il s'installa à Nice, où il rencontra Robert Delaunay, Sonia Delaunay et Le Corbusier. Georges Braque le présenta à J. Dubourg, l'un des plus grands marchands d'art parisiens qui, avec la galeriste Jeanne Bucher, lui vint en aide pendant toute une période d'indigence. C'est dans les années 1940 que s'affirma le style de sa peinture, profondément abstraite : la matière picturale est largement étalée sur le support, par bandes épaisses presque géométriques, de telle sorte que les toiles rendent à la fois une impression tactile et une structuration visuelle en aplats (Astronomie, 1944).
tableau intitulé "Astronomie"(1944) |
Au printemps 1944, de Staël participa avec Domela, Kandinsky et Magnelli à l'exposition Peintures abstraites organisée par la galerie l'Esquisse, laquelle présenta en été de la même année la première exposition personnelle de l'artiste. En 1948, il obtint la nationalité française. Nicolas de Staël se consacra à la peinture et au dessin de 1942 à sa mort, produisant quelque mille toiles, essentiellement des huiles. En 1949, après une période d'incertitude, il reconsidéra l'œuvre d'Henri Matisse, dont l'influence se traduisit alors par une vibration chromatique nouvelle dans sa peinture.
un de la série de tableaux intitulés "les Footballeurs "(1952) |
tableau intitulé "Les Musiciens"(1953) |
Nicolas de Staël considérait l'art comme un dialogue entre peintres du passé et peintres actuels — l'œuvre d'autres artistes constituant pour lui une source permanente d'inspiration — tout en reconnaissant le paradoxe de vouloir concilier tradition et création originale. À partir de 1952, lassé de la querelle sur les mérites respectifs de l'abstrait et du figuratif, il se mit à peindre dans un style vigoureux et libre, utilisant une gamme de couleurs pures et vives, et revint alors à des compositions où sont intégrées des entités figuratives — natures mortes, paysages, oiseaux — mais toujours avec une forte tendance à l'« abstractisation » du réel.
En 1953, Nicolas de Staël s'établit dans le Vaucluse, non loin de son ami de longue date René Char, avec qui il avait coréalisé un livre de poèmes illustrés de lavis en 1952. Il passa ses derniers jours à Antibes, où il se suicida en 1955.
La famille Staël von Holstein ou von Staël-Holstein est une famille d'ancienne noblesse allemande originaire de Westphalie qui a suivi les chevaliers teutoniques en Livonie dont une branche a essaimé au XVe siècle sur les rives de la Baltique, en Suède, dans l'Empire russe, puis en France.
Ses représentants les plus fameux en France, sont, par son mariage : Madame de Staël (née Necker, 1766-1817), romancière, et le peintre Nicolas de Staël, dont nous venons de parler.
"Her Willem Stael" - Wilhelm Stael von Holstein, chevalier au service des Comtes de Berg extrait du "Codex Seffken - Wappenbuch von den Ersten", vers 1380 (Herold, Berlin). |
gravure du XVIIIe siècle (Allemagne ?) |
armoiries extraites du livre "Urkundenbuch des Geschlechts Stael v. Holstein" de Anton Fahne (1869) Bayerische Staats Bibliothek - Munich (Allemagne) |
armoiries "suédoises" des Staël-Holstein |
Et pour les amateurs de sa peinture :
• exposition au Havre : Nicolas de Staël. Lumières du Nord Lumières du Sud ( du 7 juin au 9 novembre 2014)
• exposition à Antibes : De Picasso à Nicolas de Staël ( jusqu'au 7 septembre 2014)
Herald Dick
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