mardi 1 février 2022

Nouvel an chinois - 2022 新年虎 - Année du Tigre

新年快乐 !  - Happy new year ! - Bonne année !

reproduction du drapeau de l'éphémère République de Formose
(aujourd’hui Taiwan) en 1895, illustré par un tigre
voir le vrai drapeau original (National Taiwan Museum) → ICI

•  Le 1er février à 00h00 en France, mais depuis déjà quelques heures plus tôt en Extrême-Orient, à cause du décalage horaire, nous sommes passés de l'année lunaire du buffle à celle du tigre. Et plus précisément: le tigre d'eau, car en astrologie chinoise, outre les douze signes qui se suivent dans un ordre constant, est associé un élément, cinq au total: terre, eau, feu, bois, métal, ce qui génère un cycle sexagésimal (60 ans) pour chaque combinaison. Ce système complexe est à la base de toute une philosophie basée sur le calendrier céleste, et en fait une affaire de spécialistes depuis des millénaires dans l'Est asiatique.
  Comme chaque année, j'ai choisi d'illustrer cet évènement du nouvel an chinois, devenu très populaire, y compris dans de nombreux pays non asiatiques mais où les communautés originaires d'Asie orientale sont fortement implantées. Naturellement, le thème de ce blog étant l'héraldique, c'est par les blasons du monde entier que le sujet sera développé...

Bloc commémoratif émis par la Poste française en 2022
timbres commémoratifs émis par la
poste de Taïwan en décembre 2021
 pour célébrer l'année du Tigre

bannière attribuée à l'ancien royaume de Chola (Inde et Ceylan) de l'Antiquité au Moyen-âge
Sauvons les tigres ! - photo © Paris Match  / WWF (Emmanuel Rondeau)

🐯 Le tigre (Panthera tigris) est le plus massif des grands félins et l'un des plus grands carnivores terrestres derrière l'ours kodiak et l'ours polaire. C'est un formidable chasseur au mode de vie solitaire, hors périodes de chaleurs des tigresses. La cohabitation de ce super prédateur avec l'être humain est de plus en plus compliquée, notamment à cause de la chasse (malgré son statut d'espèce protégée) ou la disparition de son habitat. Ses caractéristiques principales sont : une belle fourrure jaune/orange rayée de noir ; des poils blancs aux sourcils, aux oreilles, sur la partie inférieure de la gueule, le cou, le ventre et l'intérieur des pattes ; une longue queue assez épaisse qui sert de balancier ; des pattes puissantes aux longues griffes. Il peut vivre de 20 à 30 ans. On distingue 6 sous-espèces encore vivantes, toutes localisées en Asie : le tigre de Sibérie, le plus imposant (pouvant dépasser les 300 kg), le tigre de Chine méridionale, le tigre d'Indochine, le tigre de Malaisie, le tigre de Sumatra et le le tigre du Bengale. Parmi les espèces les plus menacées, le tigre de Chine méridionale fait l'objet d'un programme de conservation mené en... Afrique du Sud !  Trois sous-espèces de tigres ont par ailleurs complètement disparu au XXe siècle: le tigre de Bali, le tigre de Java et le tigre de la Caspienne.  

Le doodle spécial "lunar new year 2022" de Google



  🐅 Le tigre en héraldique

Armoiries de l'ancien état princier indien de Rewa (~1790-1947)
Histoire :

  Bien que les tigres aient joué un rôle important dans les cultures de l'Orient (Inde, Chine, Asie du Sud-Est) depuis des milliers d'années avant Jésus-Christ (les tigres apparaissent sur les sceaux officiels de la culture de l'Indus dans l'actuel Pakistan il y a environ 5000 ans), l'animal ne s'est fait connaître dans la Grèce antique qu'après les campagnes d'Alexandre le Grand (330-325 av. J.-C.) en Asie centrale, puis plus tard dans la Rome antique et un peu ailleurs en Europe. Déjà à la fin de la période de l'Antiquité, au plus tard lors du haut Moyen Âge, lorsqu'une grande partie des écrits grecs, romains et arabes tombèrent dans l'oubli, le tigre semble avoir disparu de la mémoire collective des peuples de la région méditerranéenne et du continent européen.

   L'héraldique ancienne ignorera entièrement la figuration du tigre (naturel), peut-être parce que le lion était l'animal héraldique supérieur, au pouvoir symbolique similaire (symbole de force, de nature sauvage, de bravoure, etc.), qui d'une part est mentionné dans la Bible, contrairement au tigre, et d'autre part a joué un rôle important dans les cultures européennes depuis environ 30 000 ans. Une exception existe tout de même, j'en parlerai peut-être une autre fois, avec le "Tigre héraldique" (Tyger en anglais), un animal chimérique extrait du bestiaire mythologique, représenté dans l'héraldique britannique essentiellement. Mais il n'a rien à voir avec notre félin asiatique et n'a de commun avec lui que le nom de "tigre".

   Le tigre naturel n'a été redécouvert par les Européens qu'à travers le récit des voyages de Marco Polo au XIIIe siècle. Marco Polo les a vus pour la première fois à la cour de Kubilai Khan, mais les a décrits comme des lions, plus grands que les "babyloniens", et ayant également des rayures noires, blanches et rouges. Le premier tigre à atteindre l'Europe à l'époque post-romaine fut probablement celui de la cour de la duchesse de Savoie à Turin, qui y arriva en 1478. Peu de temps après, d'autres tigres arrivèrent dans d'autres cours aristocratiques d'Europe.

Ville d'Irkoutsk (ex Empire russe, Sibérie), à gauche : sceau daté de 1694 ;  au centre: reconstitution d'un sceau de 1696 avec l'inscription :
 "Sceau du Souverain du pays sibérien de la ville d'Irkoutsk", à droite l'emblème héraldique approuvé en 1790. Tous montrent un prédateur
légendaire appelé dans la langue locale "babr" (бабр en russe), courant vers la gauche et tenant une zibeline dans sa gueule.
Sur ces premiers emblèmes, l'animal est figuré comme
étant un tigre, mais plus tard, de façon encore mal définie, dans la seconde moitié du XIXe siècle,
 
les dessinateurs héraldistes le transformèrent en une sorte de loutre ou de castor géant, cette figure est encore en vigueur de nos jours (voir → ICI)

  Le tigre dans son habitat naturel:

  Après que l'Empire de Russie ait étendu son influence vers l'est et l'extrême-orient, les premiers tigres (de Sibérie) sont apparus sur les emblèmes régionaux et les blasons à partir du XVIIe siècle et se sont encore davantage développés récemment, mais de manière très raisonnable, en Russie centrale et orientale sur les nouveaux emblèmes territoriaux.
   Le tigre naturel apparaît en héraldique comme son modèle vivant (au naturel), en raison du motif spécial du pelage, avec des rayures qui sont disposées en rangées, courtes ou longues. La confusion avec d'autres grands félins héraldiques est presque impossible.

Armoiries (approuvées en 1890) de l'Oblast de
Transcaspienne, ancien territoire de l'Empire russe
(1879/1917) se trouvant aujourd'hui en Turkménistan
Premières armoiries (approuvées en 1883) de la ville de
Vladivostok
(ex Oblast de Primorsky, Empire de Russie)
Les ancres rappellent que la ville est un port important.

Blason (adopté en 1996) de l'Oblast autonome juif
(Fédération de Russie), créé par Staline en 1934, en Sibérie
à la frontière avec la Chine, avec le statut de terre d'accueil
pour les Juifs de Russie (peu utilisé par rapport à Israël)

Blason (adopté en 1995) du Kraï de Primorsky ou région du Primorié
(Fédération de Russie, capitale : Vladivostok), dont l'origine 
de la création remonte en 1856 sous l'Empire russe, mais
utilisant au départ des armoiries différentes (voir → ICI)

Armoiries (adoptées en 2007) du District de Khabarovsk
(Fédération de Russie, capitale : Khabarovsk)
Le territoire de Khabarovsk est l'habitat des tigres de l'Amour
(ou tigres de Sibérie ; Panthera tigris altaica), répertoriés
dans le Livre rouge de la Russie.
Armoiries (adoptées en 2019) du District d'Ilansky
(Fédération de Russie, Kraï de Krasnoïarsk) :
rare utilisation d'un lion et d'un tigre affrontés
et un poteau symbolisant la frontière entre
les régions de Krasnoïarsk et d'Irkoutsk

Armoiries (adoptées en 2014) de la ville de Khabarovsk
(Fédération de Russie, Kraï de Khabarovsk) : notre tigre est passé en soutien
de l'écu, en compagnie d'un ours brun; ici encore, l'héraldique de la ville
a beaucoup évolué depuis son premier blason adopté en 1902 (voir → ICI)

  Après la Russie, voici un autre grand pays ayant utilisé le tigre comme symbole héraldique : l'Inde.
 Le tigre du Bengale (Panthera tigris tigris) a été déclaré animal national de l'Inde en avril 1973, avec le lancement du "projet Tigre", qui a pour but pour protéger les tigres en Inde, malgré beaucoup de controverses. Avant cela, bizarrement, le lion était l'animal national de l'Inde. C'est d'ailleurs le seul pays du monde où les deux espèces existent à l'état sauvage (voir → lion d'Asie), mais une cohabitation qui est pratiquement impossible du point de vue territorial, en raison du très petit nombre de lions survivants au Gujarat.

Emblèmes du Bengale occidental à différentes époques et dans différents lieux :
à gauche : emblème circulaire en bas-relief coloré ornant la façade de l'ambassade de l'Inde (India House) à Londres, bâtiment datant de 1930.
au centre : reconstitution héraldique du blason colonial britannique pour Wikimedia Commons (2017) - auteur inconnu
à droite : réutilisation actuelle du blason colonial pour le logo de l'Assemblée législative de l'état du Bengale occidental, à Kolkata (ancienne Calcutta).

  Du point de vue héraldique, c'est naturellement la forte présence coloniale de la Grande-Bretagne qui a permis à un grand nombre d'états princiers composant le Raj britannique aux XIXe et première moitié du XXe siècle de se doter d'armoiries typiquement européennes dans leur forme, mais avec la touche exotique des traditions indiennes. Toute cette héraldique de l'ex Empire britannique délicieusement désuète mais historiquement passionnante a pris fin (mais n'a pas totalement disparu) avec l'indépendance de l'Inde et du Pakistan en 1947. 

emblème de l'Université de Madras (ou Chennai en tamoul)
capitale de l’État du Tamil Nadu en Inde du sud
c'est une des trois plus anciennes universités d'Inde (1857)
elle a toujours conservé de nos jours son beau blason colonial avec
tigre, éléphants et fleur de lotus, ainsi que sa devise latine
Armoiries, de gauche à droite, des anciens états indiens d'Ajaigarh (1765/1949), Bikaner (1465/1947), et Morvi (1698/1948)
les tigres sont ici tous des supports des écus, seuls ou accompagnés de cerfs, d'antilope, mouton, cheval, bœuf, etc...
Armoiries, de gauche à droite, des anciens états princiers indiens de Karauli (1348/1949) et Rampur (1774/1947)
Armoiries, de gauche à droite, des anciens états indiens d' Alwar (1770/1949), de Jaipur (1128/1949) et de Sirohi (1311/1949)


 Nous traversons les quelques milles (marins) de l'Océan Indien pour arriver dans les nations du sud-est asiatique, qui ont elles aussi le choisi le tigre comme animal emblématique : tigre de Malaisie (Panthera tigris jacksoni), tigre de Sumatra (Panthera tigris sumatrae) ou tigre de Java (Panthera tigris sondaica), celui-ci est malheureusement éteint. En règle générale, le fauve est utilisé comme ornement extérieur des armoiries: supports ou cimier. Parmi ces pays nous avons cette fois deux états indépendants actuels et leurs capitales :

Armoiries nationales de la Fédération de Malaisie, depuis 1963
ici la version actuelle modifiée en 1988 (voir évolution → ICI)
Emblème de la ville de Kuala Lumpur,
capitale -historique- de la Malaisie, titre
qu'elle partage depuis 1999 avec Putrajaya

Armoiries nationales de la République de Singapour, depuis l'indépendance de la ville-état en 1965
mais elles avaient été adoptées bien avant par le territoire au sein de la Malaisie, en 1959.
L' écu est soutenu par un lion à dextre pour l'origine du nom de Singapour (Singapura « la ville du lion » en sanskrit),
et un tigre, à senestre, symbole de la Malaisie.


Emblèmes du sultanat de Johor, un des états composant la Fédération de Malaisie, et à droite sa capitale: Johor Bahru,
le premier est assez ancien, conçu en 1886 par le sultan de l'époque, et le second est un logo, beaucoup plus récent.
Armoiries actuelles de la ville d'Ipoh, capitale du sultanat de Perak,
un autre état composant la Fédération de Malaisie.

Anciennes armoiries coloniales (1926) de la ville de Padang,
dans l'île de Sumatra en Indonésie
Anciennes armoiries post-coloniales (1948) de l'état de Pasundan
(en indonésien : Negara Pasundan), formé dans l'île indonésienne
de Java par les Pays-Bas de 1948 à 1950, par suite de l'accord de Linggadjati.
(aujourd'hui c'est la province indonésienne de Jawa Barat)
la figure principale du blason est un kujang, une arme traditionnelle de la région

   Le tigre d'Indochine (Panthera tigris corbetti) était autrefois le symbole de la ville de Saïgon (aujourd'hui Hô Chi Minh-Ville, Viêt Nam). C'est un animal sacré couramment vénéré dans de nombreuses localités, mais sa population est devenue faible, voire très rare, dans les forêts et montagnes peu accessibles par l'homme. On en trouve en Birmanie, en Thaïlande, au Laos, au Cambodge, au Vietnam et dans le sud-ouest de la Chine.

Armoiries proposées pour être utilisées comme symbole de Saïgon de 1871 à 1955 (période coloniale française)
version reconstituée numériquement, coloriée de manière non héraldique - auteur : © Mưa Bụi Nhạt Nhòa
 Deux tigres indochinois servent de support à l'écu montrant un navire sur le fleuve Mékong
La devise latine « Paulatim Crescam » signifie : « Doucement, je grandirai ».
Ces armes subsisteraient encore sur quelques bâtiments d'origine coloniale dans la ville.

version originelle sous forme de gravure (1871) , voir → ICI.
Le blason adopté par la municipalité, à l'époque, était décrit ainsi  :
« De gueules au paquebot d'or gréé de même, fumant d'argent, voguant sur mer naturelle,
à l'étoile d'argent, au second canton représentant l'étoile d'Extrême-Orient.
Écu surmonté de la couronne murale, supporté par deux tigres griffés,
 lampassés de gueules, la devise : Paulatim crescam ».
source documentaire : Baudrit (André), Guide historique des rues de Saïgon (1943), visible → 
ICI .


Le tigre s'est exporté dans le monde entier :

  En Europe, quelques rares tigres font des apparitions dans les armoiries de personnes qui ont eu un vécu ou une fonction officielle en relation avec l'Asie. Quelques communes ou villes d'Europe ont même repris cette figure pour leur compte dans leurs armoiries. 

grandes armoiries des comtes Earl of Inchcape, une pairie du Royaume-Uni,
qui a été créée en 1929 pour l'armateur (de la compagnie P&O)
et haut fonctionnaire écossais James Mackay.
qui fut aussi administrateur colonial en Inde (..d'où les tigres)

Armoiries à gauche de la localité de Wigston, fusionnant en 1974 avec celle d'Oadby (Royaume-Uni, Leicestershire) pour former le district (borough) d'Oadby & Wigston et adopter de nouvelles armoiries (à droite)
Le tigre est une référence aux "Tigers", surnom du Leicestershire Regiment stationné à SouthWigston
emblème du Royal Leicestershire Regiment.
le tigre rappelle qu'il a servi en Inde de 1804 à 1822

Armoiries de lignées de barons britanniques créées au XXe siècle, membres de la Pairie du Royaume-Uni :
à gauche (tigre passant et en cimier): les baronnets de Fison - à droite (tigres support et cimier): les barons d'Ogmore
Armoiries du Maréchal Edwin Bramall (1923-2019) baron de Bramall,
 officier de l'armée britannique et membre de la Chambre des Lords
il a, entre autres missions, commandé les forces britanniques à Hong Kong (d'où le tigre et le dragon)

Armoiries de la commune flamande de Bonheiden
(Belgique, province d'Anvers).
Je n'ai pas d'explication pour les tigres supports

Armoiries de la commune de Spiere-Helkijn
(Belgique, province de Flandre-Occidentale.)
Les armoiries sont celles des barons del Fosse et d'Espierres,
propriétaires d'un domaine sur la commune.
Je n'ai pas d'explication pour les tigres supports



Armoiries de la localité de Barberino Val d'Elsa
(Italie, Toscane, province de Florence)
 accordées par décret du chef du gouvernement du 19 juin 1931
Le tigre rampant, figure rarissime en Italie, fait probablement allusion
 au nom de la ville, avec une référence aux pays de Barbarie,
 c'est-à-dire les contrées étrangères à l'ancien Empire romain.



Armoiries de la commune d'Elsendorf
(Allemagne, Bavière, landkreis de Kelheim)
 Les armes ont été officiellement accordées en 1986.
Elles  sont une combinaison des armoiries des barons
 von Mamming (croix de Saint-André), des barons
von Kretz (le tigre cracheur de feu) et
 de l'abbaye d'Admont en Autriche (diamants).




Armoiries de la famille von Tigerström , originaire de Suède et
établie en Poméranie (Allemagne du nord) à partir du XVIIIe siècle 
armes parlantes : tigre naturel à la tête abaissée pour se désaltérer
dans un ruisseau , car en effet en suédois: ström = ruisseau
Armoiries de la famille Tigerstedt , originaire de Finlande
(A l'époque la Finlande est un ancien territoire suédois, conquis par l'Empire russe)
La famille, qui a une origine suédoise, du nom de Falander (ou Fahlander),
  a été enregistrée à la Chambre des Chevaliers de Finlande en 1819.
Armes parlantes : coupé, un tigre passant et regardant et fleurs de lis en chef.

Dans ce même armorial suédois (voir → ICI), voici encore quatre familles nobles dont les armoiries comportent
un tigre (plus un autre en cimier) au titre d' armes parlantes :  ci-dessus :   1 / Tigerschiöld      -         2 / Tigerstierna
à noter qu'en plus, en suédois ancien : schiöld = bouclier et stierna = étoile, figures présentes dans le blason

ci-dessus : 3 / Tigerhielm   -  4 / Tigerklou       /   en suédois : hielm = heaume  et  klou = griffe
cette profusion s'explique par le fait que les souverains de Suède des XVIIe / XVIIIe siècles récompensaient
leur meilleurs serviteurs en leur donnant un titre de noblesse et un nouveau nom composé
 du mot "tigre" ( Tiger en suédois) pour évoquer leur bravoure au combat, ou autre action d'éclat ...

Armoiries des marquis de Somosierra (Espagne).
C'est un titre de noblesse espagnole, créé par
Francisco Franco le 1er avril 1952, à titre posthume,
en faveur de Francisco García-Escámez Iniesta,
 lieutenant général de l'armée nationaliste espagnole.
 (Somosierra est un quartier de la ville de
Santa Cruz de Tenerife, dans les Îles Canaries).
-Je n'ai pas d'explication pour la figure du tigre-  

  Enfin, pour clore ce chapitre, un sympathique passionné d'héraldique, lecteur régulier de mon blog, que je salue, m'a gentiment adressé le document ci-dessous par mail. Il figure parmi les rares armoiries familiales françaises répertoriées pour illustrer le thème du tigre en héraldique, même si les félins ne sont que des ornements extérieurs :

Grandes armes de la famille Manessier de Guibermesnil (Picardie, Ponthieu).
Dessin à l'encre et à l'aquarelle d'Oswald Macqueron (vers 1850)
Collection Macqueron, Bibliothèque patrimoniale d'Abbeville (France, Somme)
voir le commentaire de Jacques Dulphy sur cette famille picarde → ICI

  Et encore celles-ci, puisées dans le volumineux Armorial Général de France, constitué par Charles d'Hozier en application de l'édit royal de 1696 : 

armoiries authentiques de la famille de Berthelas (ou Berthelaz, ou Bartelat ) dans le Forez; 
ici : Jacques Marie de Berthelas, écuyer, seigneur d'Arfeuillette, un fief du pays Roannais (sur la commune
 de Saint-Haon-le-Vieux) : " d'azur au tigre passant, d'argent "  (il s'agit bien d'un tigre naturel, pas un tigre héraldique)
  Armorial Général de France , registre n°17 - Généralité de Lyon - page 54.

.


  Nous allons nous arrêter là, provisoirement, mais nous n'avons pas encore fait le tour du Monde, et je compte bien vous emmener une prochaine fois dans d'autres terres où il n'y a de tigres que dans les parcs zoologiques où les musées, et pourtant ....


🎆 En attendant, je vous souhaite une bonne année du 🐅... et ... une bonne santé !!!   🎇

 

Le doodle spécial "lunar new year 2022" de Google, pour la Corée du Sud uniquement

 Rendez-vous en 2023 avec cette fois,  l'année du lapin ou du lièvre .... → ICI

 

💶 Crédits :
passer votre souris sur les images pour lire la source documentaire de chacune

 

            Herald Tiger



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