S uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier ! Voir la description initiale : → ◙
Nous poursuivons avec la découverte du Gouvernement de Picardie. Nous avons vu les fois précédentes, que la province de Picardie au XVIIe siècle regroupait globalement : tout le département actuel de la Somme, une petite frange au nord du département de l'Oise, le nord du département de l'Aisne : les pays du Vermandois (Saint-Quentin) et de la Thiérache, ainsi que la partie occidentale et maritime du département du Pas-de-Calais: le Boulonnais et le Calaisis.
Nous continuons avec le chapitre 5 consacré à la sénéchaussée et ancien comté du Boulonnais. Et, à la fin de ce chapitre, l'auteur a rajouté un additif : c'est une petite partie de la Flandre maritime, le pays de Dunkerque, récemment conquis (en 1658) par les troupes armées de Louis XIV et provisoirement rattaché au Gouvernement de Picardie en attendant une refonte administrative du royaume qui a gagné beaucoup de territoires à la fin de cette longue guerre franco-espagnole (1635-1662).
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Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un siècle, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
Nous poursuivons avec la découverte du Gouvernement de Picardie. Nous avons vu les fois précédentes, que la province de Picardie au XVIIe siècle regroupait globalement : tout le département actuel de la Somme, une petite frange au nord du département de l'Oise, le nord du département de l'Aisne : les pays du Vermandois (Saint-Quentin) et de la Thiérache, ainsi que la partie occidentale et maritime du département du Pas-de-Calais: le Boulonnais et le Calaisis.
Nous continuons avec le chapitre 5 consacré à la sénéchaussée et ancien comté du Boulonnais. Et, à la fin de ce chapitre, l'auteur a rajouté un additif : c'est une petite partie de la Flandre maritime, le pays de Dunkerque, récemment conquis (en 1658) par les troupes armées de Louis XIV et provisoirement rattaché au Gouvernement de Picardie en attendant une refonte administrative du royaume qui a gagné beaucoup de territoires à la fin de cette longue guerre franco-espagnole (1635-1662).
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Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un siècle, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
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Le cygne est l'emblème spécifique à la ville, très ancien (voir → ICI), il est présent sur les plus anciens sceaux de la cité (1286). Certains rattachent ce symbole à la légende du "Chevalier au Cygne". Le blason "d'or à trois tourteaux de gueules" provient lui des armes des Comtes de Boulogne (voir plus haut : l'entête du chapitre). Les deux blasons, le municipal et le seigneurial se sont côtoyés pendant plusieurs siècles, accolés, ou réunis dans un écu parti comme nous le montre ce manuscrit, avant de se superposer par le biais de l'écusson en cœur, c'est le blason final que nous connaissons, officialisé en 1830 par lettres patentes signée par le roi Charles X.
Malgré cette antériorité et cette notoriété indéniable à l'époque, l'Armorial Général de France a enregistré un nouveau blason établi d'office pour la ville de Boulogne.
La ville de Calais, après 211 ans d'occupation anglaise revient à la couronne de France le 8 janvier 1558, reconquise par le Duc de Guise pour le compte du roi de France. Les armes primitives de Calais (le croissant, surmonté de la fleur de lis + la couronne) ont été accordées cette même année par le roi Henri II qui y fit son entrée triomphale le 23 janvier 1558 ( voir ce premier blason → ICI) . Les armes de Calais subiront peu de temps après une évolution définitive en rajoutant à l'écu primitif converti en écusson central, deux croix de Lorraine et la Croix de Jérusalem sur un champ de gueules qui proviennent des armes de François de Lorraine, le Duc de Guise, en l'honneur du vainqueur des anglais à Calais. Ces armoiries sont parvenues jusqu'à nous aujourd'hui, très peu modifiées.
Comme pour Boulogne précédemment, dans l'Armorial Général de France, un blason d'office a été également créé pour la ville de Calais.
L'aigle d'Ardres provient des armes primitives de ses premiers seigneurs, de la lignée d'Arnoul Ier d'Ardres, mort en 1093, et ses successeurs qui ont été vicomtes d'Ardres, vassaux des comtes de Guînes. Une aigle qui était, comme le montre le manuscrit, vraisemblablement pourvue d'une tête unique. La transformation en aigle bicéphale et l'adjonction du chef à trois fleurs de lis sont incertaines quant à leur datation et à leur symbolique réelle.
Nous trouvons ici encore un blason attribué d'office dans l'Armorial Général de France.
On aura remarqué sur le dessin du manuscrit ce lambel étrange avec des pendants arrondis (blasonné comme tel par l'auteur, à droite) aux couleurs des armes des comtes de Boulogne : "d'or à trois tourteaux de gueules". Le lambel, meuble héraldique bien connu, montre toujours soit des pendants rectangulaires quant il est "à l'antique", soit le plus souvent des pendants trapézoïdaux, mais jamais arrondis ! Mais, en cherchant dans l'histoire et l'arbre généalogique des comtes de Boulogne, on trouvera qu'à partir de 1361, le comté est passé de la maison de Dammartin à la maison d'Auvergne, qui blasonne comme chacun sait : " D'or au gonfanon de gueules frangé de sinople". Notre lambel est donc peut-être un hybride entre les armes de Boulogne (les tourteaux) et d'Auvergne (la forme du gonfanon).
D'après l' Armorial des communes du Pas-de-Calais (voir références tout en bas), les trois coquilles d'or sur champ de gueules viendraient de la famille artésienne (éteinte) de Ricametz. Toutefois sur le manuscrit le champ est d'azur, alors le débat est ouvert !
Pour la première fois dans ce manuscrit de La Planche, nous découvrons dans la marge droite un blasonnement "De gueulles a un saumon d'argent posé en face" qui apparait seul pour décrire des armoiries que l'auteur n'a pas dessinées.
Le saumon semble s'être mué au fil des siècles peu a peu en dauphin, pour une raison inconnue. Ici c'est un dauphin naturel que nous voyons mais parfois c'est plutôt un dauphin héraldique qui est représenté.
Pour le reste, le descriptif de la ville est très succinct. La dénomination latine "Icius Portus" que l'on trouve aussi sur la page consacrée à Boulogne (voir plus haut) se rapporte à un port antique situé sur cette côte du boulonnais qui s'appelait "Portus Itius", nom donné par Jules César lors de sa Conquête des Gaules. Ce port a été le point de départ des navires pour embarquer les légions romaines afin d'envahir l'île de Bretagne (la future Angleterre). Mais de l'avis des historiens, ce n'est pas une certitude que ce port, situé entre Boulogne et Calais, soit localisé à Wissant.
A l'origine (vers 1226), le sceau de Dunkerque représentait juste un poisson, posé en pal, en tant que symbole de la pêche en mer. Plus tard ce poisson se muera en un bar héraldique (en l'honneur à la maison de Bar qui a eu un moment une influence sur la ville) et sera associé à la figure de Saint Éloi, auquel une église lui est dédiée, puis aux armes du Comté de Flandre (lion rampant de sable sur champ d'or) auquel la ville est rattachée. Une transformation importante s’opère en 1558. Le sceau a cette fois, non plus la forme du bouclier rond mais celle de l’écu moderne. Il porte à la partie supérieure, un lion passant (et non plus rampant, mais il représente toujours le Comté de Flandre) et à la partie inférieure, un poisson pâmé.
Après de longues années de guerre contre l'Espagne, qui régnait sur les Flandres, la ville est prise par les armées de Louis XIV et devient française en 1662. C'est alors que le blason de Dunkerque prend sa forme actuelle : "coupé, en chef d'or au lion passant de sable, en pointe d'argent à un dauphin couché d'azur crété et oreillé de gueules", confirmé par l'enregistrement dans le registre XII (Flandre) de l'Armorial Général de France (d'après l'édit royal de 1696). Le dauphin est naturellement créé en l'honneur de la couronne de France et du Dauphin, son héritier. Ces armes seront rétablies après la Révolution et le Premier Empire, par lettres patentes signées de la main du roi Louis XVIII, en 1817.
Le blason de Gravelines découle des armes de la Flandre, brisées par l'adjonction d'une bordure de gueules. Sur nos manuscrits cette bordure est simple. Elle est devenue par la suite dentée. Il est difficile de dater exactement l'origine de ces armoiries. Sur le dessin de l'Armorial Général de France, la bordure est chargée d'une chaîne munie de quatre cadenas. Selon certains auteurs, ils rappelleraient qu'en 1528, Charles Quint avait ordonné la construction de quatre bastions autour de Gravelines. Par la suite, la ville est devenue définitivement française en 1659, confirmé par la signature du traité des Pyrénées. Elle deviendra de fait un chantier prioritaire pour le maréchal de Vauban afin de renforcer ses fortifications : peut-être une autre piste pour expliquer les cadenas et la chaîne. On ne le voit pas ici, mais les armoiries de Gravelines ont conservé ces symboles : chaîne et cadenas, qui font partie désormais des ornement extérieurs, voir → ICI.
Pour Bourbourg, ce sont aussi des armes d'origine seigneuriales : la maison de Bourbourg au blason "d’azur à trois tierces d’or", d'ancienne chevalerie, remonte au XIIe siècle. La ville a relevé ces armes en les augmentant d'un chef "de Flandres" : "d'or au lion de sable (armé et lampassé de gueules)"; un lion primitivement rampant qui est devenu passant tel que nous le voyons actuellement. On remarque que notre érudit le père de La Planche a visiblement manqué d'informations fiables (ces territoires viennent juste d'être conquis par le roi Louis XIV). Il nous propose un blason parti, avec à dextre, ce qui devrait être les armes de la cité décrites ci-dessus, mais les tierces sont remplacées par un fascé d'azur et d'argent douteux quant à son authenticité ! et à senestre l'auteur a combiné les armes de la châtellenie de Bourbourg, sans émaux, mais que nous retrouvons parfaitement reproduites par Charles d'Hozier dans Armorial Général de France.
D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte sans blason ni mention s'y rapportant :
Samer-au-Bois (bourg et abbaye), Nieurlet (Muncq-Nieurlet), Guisnes, Desuresnes (Desvres), Monthullin (Le Mont Hulin, près de Desvres), Ambleteuse, Oye (Oye-Plage), Mardyck.
# cependant, quelques années plus tard, un de ces lieux (en gras, ci-dessus) a été enregistré et blasonné dans l'Armorial Général de France.
# et pour être complet avec l'Armorial Général de France, on peut encore rajouter une dernière ville, ancienne seigneurie, de la Flandre maritime, qui n'a pas été mentionnée dans le manuscrit de La Planche :
- Coudekerque (-Branche)
A bientôt pour une nouvelle série ... → ICI
Les fragments de manuscrits proviennent toujours du Volume I. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent (quand il existe) dans l'Armorial Général de France* (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.
(*) Armorial Général de France - volume XXVI - Picardie - Généralité d'Amiens
Armorial Général de France - volume XII - Flandres (BNF Paris)
Armorial Général de France - volume XII - Flandres (BNF Paris)
Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) |
Le cygne est l'emblème spécifique à la ville, très ancien (voir → ICI), il est présent sur les plus anciens sceaux de la cité (1286). Certains rattachent ce symbole à la légende du "Chevalier au Cygne". Le blason "d'or à trois tourteaux de gueules" provient lui des armes des Comtes de Boulogne (voir plus haut : l'entête du chapitre). Les deux blasons, le municipal et le seigneurial se sont côtoyés pendant plusieurs siècles, accolés, ou réunis dans un écu parti comme nous le montre ce manuscrit, avant de se superposer par le biais de l'écusson en cœur, c'est le blason final que nous connaissons, officialisé en 1830 par lettres patentes signée par le roi Charles X.
Malgré cette antériorité et cette notoriété indéniable à l'époque, l'Armorial Général de France a enregistré un nouveau blason établi d'office pour la ville de Boulogne.
Calais (Pas-de-Calais) |
La ville de Calais, après 211 ans d'occupation anglaise revient à la couronne de France le 8 janvier 1558, reconquise par le Duc de Guise pour le compte du roi de France. Les armes primitives de Calais (le croissant, surmonté de la fleur de lis + la couronne) ont été accordées cette même année par le roi Henri II qui y fit son entrée triomphale le 23 janvier 1558 ( voir ce premier blason → ICI) . Les armes de Calais subiront peu de temps après une évolution définitive en rajoutant à l'écu primitif converti en écusson central, deux croix de Lorraine et la Croix de Jérusalem sur un champ de gueules qui proviennent des armes de François de Lorraine, le Duc de Guise, en l'honneur du vainqueur des anglais à Calais. Ces armoiries sont parvenues jusqu'à nous aujourd'hui, très peu modifiées.
Comme pour Boulogne précédemment, dans l'Armorial Général de France, un blason d'office a été également créé pour la ville de Calais.
Ardres (Pas-de-Calais) |
L'aigle d'Ardres provient des armes primitives de ses premiers seigneurs, de la lignée d'Arnoul Ier d'Ardres, mort en 1093, et ses successeurs qui ont été vicomtes d'Ardres, vassaux des comtes de Guînes. Une aigle qui était, comme le montre le manuscrit, vraisemblablement pourvue d'une tête unique. La transformation en aigle bicéphale et l'adjonction du chef à trois fleurs de lis sont incertaines quant à leur datation et à leur symbolique réelle.
Nous trouvons ici encore un blason attribué d'office dans l'Armorial Général de France.
Étaples (Pas-de-Calais) |
On aura remarqué sur le dessin du manuscrit ce lambel étrange avec des pendants arrondis (blasonné comme tel par l'auteur, à droite) aux couleurs des armes des comtes de Boulogne : "d'or à trois tourteaux de gueules". Le lambel, meuble héraldique bien connu, montre toujours soit des pendants rectangulaires quant il est "à l'antique", soit le plus souvent des pendants trapézoïdaux, mais jamais arrondis ! Mais, en cherchant dans l'histoire et l'arbre généalogique des comtes de Boulogne, on trouvera qu'à partir de 1361, le comté est passé de la maison de Dammartin à la maison d'Auvergne, qui blasonne comme chacun sait : " D'or au gonfanon de gueules frangé de sinople". Notre lambel est donc peut-être un hybride entre les armes de Boulogne (les tourteaux) et d'Auvergne (la forme du gonfanon).
D'après l' Armorial des communes du Pas-de-Calais (voir références tout en bas), les trois coquilles d'or sur champ de gueules viendraient de la famille artésienne (éteinte) de Ricametz. Toutefois sur le manuscrit le champ est d'azur, alors le débat est ouvert !
Wissant (Pas-de-Calais) |
Pour la première fois dans ce manuscrit de La Planche, nous découvrons dans la marge droite un blasonnement "De gueulles a un saumon d'argent posé en face" qui apparait seul pour décrire des armoiries que l'auteur n'a pas dessinées.
Le saumon semble s'être mué au fil des siècles peu a peu en dauphin, pour une raison inconnue. Ici c'est un dauphin naturel que nous voyons mais parfois c'est plutôt un dauphin héraldique qui est représenté.
Pour le reste, le descriptif de la ville est très succinct. La dénomination latine "Icius Portus" que l'on trouve aussi sur la page consacrée à Boulogne (voir plus haut) se rapporte à un port antique situé sur cette côte du boulonnais qui s'appelait "Portus Itius", nom donné par Jules César lors de sa Conquête des Gaules. Ce port a été le point de départ des navires pour embarquer les légions romaines afin d'envahir l'île de Bretagne (la future Angleterre). Mais de l'avis des historiens, ce n'est pas une certitude que ce port, situé entre Boulogne et Calais, soit localisé à Wissant.
Dunkerque (Nord) |
A l'origine (vers 1226), le sceau de Dunkerque représentait juste un poisson, posé en pal, en tant que symbole de la pêche en mer. Plus tard ce poisson se muera en un bar héraldique (en l'honneur à la maison de Bar qui a eu un moment une influence sur la ville) et sera associé à la figure de Saint Éloi, auquel une église lui est dédiée, puis aux armes du Comté de Flandre (lion rampant de sable sur champ d'or) auquel la ville est rattachée. Une transformation importante s’opère en 1558. Le sceau a cette fois, non plus la forme du bouclier rond mais celle de l’écu moderne. Il porte à la partie supérieure, un lion passant (et non plus rampant, mais il représente toujours le Comté de Flandre) et à la partie inférieure, un poisson pâmé.
Après de longues années de guerre contre l'Espagne, qui régnait sur les Flandres, la ville est prise par les armées de Louis XIV et devient française en 1662. C'est alors que le blason de Dunkerque prend sa forme actuelle : "coupé, en chef d'or au lion passant de sable, en pointe d'argent à un dauphin couché d'azur crété et oreillé de gueules", confirmé par l'enregistrement dans le registre XII (Flandre) de l'Armorial Général de France (d'après l'édit royal de 1696). Le dauphin est naturellement créé en l'honneur de la couronne de France et du Dauphin, son héritier. Ces armes seront rétablies après la Révolution et le Premier Empire, par lettres patentes signées de la main du roi Louis XVIII, en 1817.
Gravelines (Nord) |
Le blason de Gravelines découle des armes de la Flandre, brisées par l'adjonction d'une bordure de gueules. Sur nos manuscrits cette bordure est simple. Elle est devenue par la suite dentée. Il est difficile de dater exactement l'origine de ces armoiries. Sur le dessin de l'Armorial Général de France, la bordure est chargée d'une chaîne munie de quatre cadenas. Selon certains auteurs, ils rappelleraient qu'en 1528, Charles Quint avait ordonné la construction de quatre bastions autour de Gravelines. Par la suite, la ville est devenue définitivement française en 1659, confirmé par la signature du traité des Pyrénées. Elle deviendra de fait un chantier prioritaire pour le maréchal de Vauban afin de renforcer ses fortifications : peut-être une autre piste pour expliquer les cadenas et la chaîne. On ne le voit pas ici, mais les armoiries de Gravelines ont conservé ces symboles : chaîne et cadenas, qui font partie désormais des ornement extérieurs, voir → ICI.
Bourbourg (Nord) |
Pour Bourbourg, ce sont aussi des armes d'origine seigneuriales : la maison de Bourbourg au blason "d’azur à trois tierces d’or", d'ancienne chevalerie, remonte au XIIe siècle. La ville a relevé ces armes en les augmentant d'un chef "de Flandres" : "d'or au lion de sable (armé et lampassé de gueules)"; un lion primitivement rampant qui est devenu passant tel que nous le voyons actuellement. On remarque que notre érudit le père de La Planche a visiblement manqué d'informations fiables (ces territoires viennent juste d'être conquis par le roi Louis XIV). Il nous propose un blason parti, avec à dextre, ce qui devrait être les armes de la cité décrites ci-dessus, mais les tierces sont remplacées par un fascé d'azur et d'argent douteux quant à son authenticité ! et à senestre l'auteur a combiné les armes de la châtellenie de Bourbourg, sans émaux, mais que nous retrouvons parfaitement reproduites par Charles d'Hozier dans Armorial Général de France.
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D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte sans blason ni mention s'y rapportant :
Samer-au-Bois (bourg et abbaye), Nieurlet (Muncq-Nieurlet), Guisnes, Desuresnes (Desvres), Monthullin (Le Mont Hulin, près de Desvres), Ambleteuse, Oye (Oye-Plage), Mardyck.
# cependant, quelques années plus tard, un de ces lieux (en gras, ci-dessus) a été enregistré et blasonné dans l'Armorial Général de France.
Samer, commune (Pas-de-Calais) |
# et pour être complet avec l'Armorial Général de France, on peut encore rajouter une dernière ville, ancienne seigneurie, de la Flandre maritime, qui n'a pas été mentionnée dans le manuscrit de La Planche :
- Coudekerque (-Branche)
Coudekerque-Branche (Nord) |
A bientôt pour une nouvelle série ... → ICI
Crédits :
les blasons "modernes" sont empruntés à : armorialdefrance.fr/
sauf pour Wissant :
blason 1 / Armorial des communes du Pas-de-Calais ( volume II) - Pascale Bréemersch et Jean-Yves Léopold (édité par les Archives du Pas-de-Calais - 1994) - blason 2 / armoiries.free.fr/accueil/
Et je remercie particulièrement les personnes responsables de la Bibliothèque et des Archives du Musée du Château de Chantilly : www.bibliotheque-conde.fr/
sauf pour Wissant :
blason 1 / Armorial des communes du Pas-de-Calais ( volume II) - Pascale Bréemersch et Jean-Yves Léopold (édité par les Archives du Pas-de-Calais - 1994) - blason 2 / armoiries.free.fr/accueil/
Et je remercie particulièrement les personnes responsables de la Bibliothèque et des Archives du Musée du Château de Chantilly : www.bibliotheque-conde.fr/
Herald Dick
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