• La ville possède une cathédrale remontant au Xe siècle. La cité antique fut appelée, à l'époque romaine Verodunum ou Virdunum. En 843, les trois fils de Louis Ier, empereur du Saint Empire romain germanique, signèrent le traité de Verdun, par lequel ils se partageaient l'empire de Charlemagne. Gouvernée par ses évêques, ville libre impériale au XIIIe s., elle subit le sort des Trois-Évêchés et l'annexion à la France en 1552. La place sera fortifiée par Vauban.
• Ce sont la cathédrale et les fortifications médiévales qui composent le blason de la ville depuis 1898 : "D'azur à la cathédrale avec quatre flèches, derrière laquelle s'élève un beffroi, entourée de murailles crénelées, le tout d'or, maçonné de sable".
• Verdun devint un important poste de défense face à l'Allemagne. Elle fut prise par les Prussiens en 1792, puis à nouveau en 1870 pendant la guerre franco-allemande (1870-1871). En 1916, au cours de la Première Guerre mondiale, la longue et sanglante bataille de Verdun, entre les troupes françaises et allemandes, fit rage dans la ville et aux alentours. Verdun fut également fortement endommagée en 1944 par les bombardements allemands de la Seconde Guerre mondiale.
• À l'ouest de la Meuse et au nord du canal des Augustins s'étend la Ville-Haute, dominée par la cathédrale. La Ville-Basse s'étend sur la rive droite de la Meuse. À l'ouest. de la Ville-Haute s'étend la citadelle, dont les immenses souterrains ont constitué de puissants abris pendant la Première Guerre mondiale. Verdun reçoit chaque année de nombreux visiteurs. La ville possède quelques industries (petite métallurgie, laiterie, textile, etc.). Elle est toujours siège d'un Évêché et un chef-lieu d'arrondissement du département de la Meuse.
la Bataille de Verdun
1 PRÉSENTATION
• Elle fut un engagement militaire majeur de la Première Guerre mondiale opposant Français et Allemands, à proximité de la ville de Verdun. Livrée entre février 1916 et février 1917, la bataille a marqué un tournant décisif de la guerre sur le front français et constitue aujourd’hui l’un de ses principaux symboles.
• À partir de 1915, la guerre de mouvement fait place à une guerre de tranchées sur un front stabilisé. Le secteur de Verdun reste un point d'appui du front français et constitue un saillant dans les lignes allemandes. En décembre 1915, le chef du grand état-major allemand, Erich von Falkenhayn, décide d'attaquer ce point stratégique pour infliger un maximum de pertes aux armées franco-anglaises et, misant sur l'effet psychologique, contraindre la France à capituler. Le stratège allemand place au cœur de son dispositif l’artillerie, qui doit préserver les pertes de ses troupes.
2 L’OFFENSIVE ALLEMANDE
• L'offensive débute le 21 février 1916, à 16 h 45, sous le commandement du Kronprinz, le fils de l'empereur Guillaume II. Une préparation d'artillerie d'une intensité sans précédent écrase les forts entourant Verdun. Par des attaques successives limitées et contenues, l'avancée des troupes allemandes sur la rive droite de la Meuse refoule les Français, qui opposent cependant une défense inattendue. Les Allemands se rendent maîtres des bois de Caures (21 février) puis, après avoir pénétré la deuxième ligne de défense française, du fort de Douaumont (25 février).
• Du côté français, le général Philippe Pétain, commandant de la IIe armée, prend la direction des opérations (26 février). Il organise une relève des troupes grâce à la « Voie sacrée », petite route réservée aux camions transportant les soldats, reliant Bar-le-Duc à Verdun. Malgré de lourdes pertes, les Allemands attaquent sur la rive gauche de la Meuse, s'emparant du bois de Cumières (7 mars), du Mort-Homme (14 mars), de Vaux (31 mars) et de la côte 304 (24 mai). Mais les Français résistent avec détermination et dès le mois d'avril, l'armée de l'air contrôle le ciel de Verdun.
3 LA CONTRE-OFFENSIVE FRANÇAISE
• Le 1er mai 1916, Pétain reçoit le commandement du groupe des armées du Centre et le général Nivelle, qui lui succède, passe à la contre-attaque. Celle-ci donne alors lieu à des opérations meurtrières et vaines, comme la première reprise de Douaumont par le général Charles Mangin (22-24 mai).
• Ayant repris l'offensive le 21 juin, les Allemands maîtrisent Thiaumont, Fleury-devant-Douaumont (24 juin) et les abords de Froideterre. Du reste, la bataille de la Somme prévue par les états-majors français et britannique en décembre 1915, (donc avant l'offensive allemande sur Verdun) ayant été maintenue, les Allemands sont dans l’obligation d’alléger leur dispositif offensif sur Verdun. Le cours de la bataille s’en trouve bouleversé.
• Après la dernière offensive allemande sur le fort de Souville (11-12 juillet), les Français prennent l'initiative des engagements : malgré la supériorité de son artillerie lourde, l'armée allemande n'a donc pas atteint ses objectifs. Falkenhayn, père de la « stratégie d'usure » adoptée pendant la bataille, démissionne en août, remplacé par Paul von Hindenburg et Erich Ludendorff.
• Le 24 septembre 1916, les Français, commandés par Mangin, avancent sur un front de 6 km et reprennent successivement possession de Douaumont (24 octobre), Vaux (2 novembre), Bezonvaux et Vacherauville (15 décembre). Guillaumat achève la reconquête de positions, détenues par les Français en février 1917.
4 LA « BOUCHERIE » DE VERDUN
• Aussi meurtrière qu’inutile sur le plan militaire (le front ne bouge quasiment pas), les trois cents points de combat de Verdun, d’une rare violence, constituent un très fort symbole. C’est la raison pour laquelle beaucoup d’exagération a entouré le bilan de cette année terrible.
• Il n’en reste pas moins que la « boucherie » de Verdun a coûté la vie à 163 000 Français et 143 000 Allemands et blessé plus de 400 000 hommes. Lourd tribut de guerre, les terres ont été dévastées par 31 millions d’obus, Verdun est devenu un des plus hauts lieux de mémoire de la Première Guerre mondiale avec son mémorial et ses immenses cimetières.
source texte : Encyclopédie Encarta ® 2004
5 VERDUN ET SES INNOMBRABLES DÉCORATIONS
• Verdun est aujourd’hui la ville la plus décorée de France. Exposées comme des trophées dans l’Hôtel de Ville de Verdun, les 26 décorations témoignent du lourd passé historique de cette petite ville. En réalité, c'est plus que la ville : mais un symbole comprenant toute la région frontalière au nord qui est honorée par ces distinctions, et surtout les hommes de toutes origines, anciens amis et ennemis qui sont tombés dans ces lieux pour gagner quelques dizaines de mètres de terrain un jour et les reperdre le lendemain !
• Parmi ces prestigieuses décorations, on note la présence de médailles plutôt rares, et parmi elles trois datant de l'époque du protectorat français sur l'Indochine avant 1945.
• Outre les décorations, de tradition militaire occidentale, certains pays, qui ont des codes d'honneur différents, offrirent aussi des objets de grande valeur symbolique.
• Pour compléter votre info sur le centenaire de la bataille de Verdun , voici quelques bonnes adresses :
- verdun2016.centenaire.org/
- www.verdun-tourisme.com/centenaire-14-18.html
- www.verdun-douaumont.com/
les armoiries de Verdun avec la Croix de Guerre 1914/1918 et la croix de la Légion d'Honneur suspendues sous l'écu composition moderne de Bruno Fracasso (www. araldicacivica.it/) |
la Bataille de Verdun
1 PRÉSENTATION
• Elle fut un engagement militaire majeur de la Première Guerre mondiale opposant Français et Allemands, à proximité de la ville de Verdun. Livrée entre février 1916 et février 1917, la bataille a marqué un tournant décisif de la guerre sur le front français et constitue aujourd’hui l’un de ses principaux symboles.
• À partir de 1915, la guerre de mouvement fait place à une guerre de tranchées sur un front stabilisé. Le secteur de Verdun reste un point d'appui du front français et constitue un saillant dans les lignes allemandes. En décembre 1915, le chef du grand état-major allemand, Erich von Falkenhayn, décide d'attaquer ce point stratégique pour infliger un maximum de pertes aux armées franco-anglaises et, misant sur l'effet psychologique, contraindre la France à capituler. Le stratège allemand place au cœur de son dispositif l’artillerie, qui doit préserver les pertes de ses troupes.
2 L’OFFENSIVE ALLEMANDE
• L'offensive débute le 21 février 1916, à 16 h 45, sous le commandement du Kronprinz, le fils de l'empereur Guillaume II. Une préparation d'artillerie d'une intensité sans précédent écrase les forts entourant Verdun. Par des attaques successives limitées et contenues, l'avancée des troupes allemandes sur la rive droite de la Meuse refoule les Français, qui opposent cependant une défense inattendue. Les Allemands se rendent maîtres des bois de Caures (21 février) puis, après avoir pénétré la deuxième ligne de défense française, du fort de Douaumont (25 février).
attaque d'un bataillon de l'infanterie française sortant des tranchées, front de Verdun 1916 |
• Du côté français, le général Philippe Pétain, commandant de la IIe armée, prend la direction des opérations (26 février). Il organise une relève des troupes grâce à la « Voie sacrée », petite route réservée aux camions transportant les soldats, reliant Bar-le-Duc à Verdun. Malgré de lourdes pertes, les Allemands attaquent sur la rive gauche de la Meuse, s'emparant du bois de Cumières (7 mars), du Mort-Homme (14 mars), de Vaux (31 mars) et de la côte 304 (24 mai). Mais les Français résistent avec détermination et dès le mois d'avril, l'armée de l'air contrôle le ciel de Verdun.
un épisode de la bataille relaté par Jacques Tardi - album de bande dessinée : "Putain de Guerre" 2008 - éditions Castermann |
3 LA CONTRE-OFFENSIVE FRANÇAISE
• Le 1er mai 1916, Pétain reçoit le commandement du groupe des armées du Centre et le général Nivelle, qui lui succède, passe à la contre-attaque. Celle-ci donne alors lieu à des opérations meurtrières et vaines, comme la première reprise de Douaumont par le général Charles Mangin (22-24 mai).
• Ayant repris l'offensive le 21 juin, les Allemands maîtrisent Thiaumont, Fleury-devant-Douaumont (24 juin) et les abords de Froideterre. Du reste, la bataille de la Somme prévue par les états-majors français et britannique en décembre 1915, (donc avant l'offensive allemande sur Verdun) ayant été maintenue, les Allemands sont dans l’obligation d’alléger leur dispositif offensif sur Verdun. Le cours de la bataille s’en trouve bouleversé.
le superbe timbre du centenaire émis par la Poste française en 2016 |
• Après la dernière offensive allemande sur le fort de Souville (11-12 juillet), les Français prennent l'initiative des engagements : malgré la supériorité de son artillerie lourde, l'armée allemande n'a donc pas atteint ses objectifs. Falkenhayn, père de la « stratégie d'usure » adoptée pendant la bataille, démissionne en août, remplacé par Paul von Hindenburg et Erich Ludendorff.
• Le 24 septembre 1916, les Français, commandés par Mangin, avancent sur un front de 6 km et reprennent successivement possession de Douaumont (24 octobre), Vaux (2 novembre), Bezonvaux et Vacherauville (15 décembre). Guillaumat achève la reconquête de positions, détenues par les Français en février 1917.
les principaux lieux de mémoire de la bataille, sur deux cartes postales du milieu du XXe siècle. |
4 LA « BOUCHERIE » DE VERDUN
• Aussi meurtrière qu’inutile sur le plan militaire (le front ne bouge quasiment pas), les trois cents points de combat de Verdun, d’une rare violence, constituent un très fort symbole. C’est la raison pour laquelle beaucoup d’exagération a entouré le bilan de cette année terrible.
carte postale patriotique d'époque avec armoiries drapeaux et la ville ruinée en arrière-plan |
• Il n’en reste pas moins que la « boucherie » de Verdun a coûté la vie à 163 000 Français et 143 000 Allemands et blessé plus de 400 000 hommes. Lourd tribut de guerre, les terres ont été dévastées par 31 millions d’obus, Verdun est devenu un des plus hauts lieux de mémoire de la Première Guerre mondiale avec son mémorial et ses immenses cimetières.
source texte : Encyclopédie Encarta ® 2004
cliquer sur la carte pour l'agrandir |
5 VERDUN ET SES INNOMBRABLES DÉCORATIONS
• Verdun est aujourd’hui la ville la plus décorée de France. Exposées comme des trophées dans l’Hôtel de Ville de Verdun, les 26 décorations témoignent du lourd passé historique de cette petite ville. En réalité, c'est plus que la ville : mais un symbole comprenant toute la région frontalière au nord qui est honorée par ces distinctions, et surtout les hommes de toutes origines, anciens amis et ennemis qui sont tombés dans ces lieux pour gagner quelques dizaines de mètres de terrain un jour et les reperdre le lendemain !
Cérémonie de remise de la Légion d'Honneur à la Ville de Verdun, par Raymond Poincaré, président de la République française, dans la Citadelle Basse, en pleine Bataille. |
les huit décorations de 1916 épinglées sur le coussin de présentation, carte postale d'époque |
• Parmi ces prestigieuses décorations, on note la présence de médailles plutôt rares, et parmi elles trois datant de l'époque du protectorat français sur l'Indochine avant 1945.
décoration de l'Ordre royal du Cambodge |
décoration de l'Ordre du Million d’Éléphants et du Parasol blanc - Royaume du Laos |
décoration de l'Ordre du Kim Khan ( Gong d'or) de l'Empire d'Annam en ex-Indochine |
• Pour compléter votre info sur le centenaire de la bataille de Verdun , voici quelques bonnes adresses :
- verdun2016.centenaire.org/
- www.verdun-tourisme.com/centenaire-14-18.html
- www.verdun-douaumont.com/
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