mardi 31 mai 2016

Les blasons de la mythologie et de l'histoire antique #07 : Polydamas, Anténor et le roi des Scythes

Suite de la série consacrée aux personnages de la mythologie : grecque, romaine, moyen-orientale, asiatique, etc... ainsi qu'aux acteurs ou héros de l'Histoire antique et du haut Moyen-Âge (période antérieure à l'an 1000) auxquels ont été attribué des armoiries dans les manuscrits ou armoriaux médiévaux et renaissance. Revoir l'épisode précédent  →


Le Blason des Armoiries par Hiérosme / Jérôme de Bara (extrait) -  édition : Barthelemi Vincent, 1581 -
Google Books (https ://books.google.fr/)

• POLYDAMAS, fils du Baron Panthus :
- blason selon Jérôme de Bara : "De pourpre, à une tête de cheval animé d'or".

Dans la mythologie grecque, Polydamas (en grec ancien Πολυδάμας / Polydámas), fils de Panthoos et de Phrontis, est un des meneurs troyens de la guerre de Troie. Il est né le même jour qu'Hector, mais là où Hector l'emporte en courage, Polydamas le surpasse en sagesse. Polydamas reste néanmoins l'un des meilleurs guerriers troyens au même titre qu'Énée, Sarpédon ou Agénor. Des trois fils de Panthoos, il est celui qui apparaît le plus fréquemment dans l’Iliade.
 Durant toutes les batailles, Polydamas ne cesse de donner des conseils prudents et avisés à Hector, que celui-ci suit ou pas. Après la mort de Patrocle, il demande aux Troyens de se réfugier dans Troie, craignant le courroux d'Achille. Mais Hector s'oppose au conseil de Polydamas. S'ensuivra un désastre pour l'armée troyenne, où Hector trouvera la mort des mains d'Achille. Dans les événements qui font suite à l'Iliade, Polydamas est tué par Ajax le grand.
Polydamas arrête Hector dans son char pour lui conseiller la prudence avant de franchir les fossés pour attaquer les Grecs (les Achéens)
 d'après Homère , l'Iliade, chant 12  - reproduction d'une illustration de l'Iliade, édition anglaise, par John Flaxman (1755 – 1826).
 provenant du site : www.maicar. com / Mythological Gallery


ANTÉNOR  :
- blason selon Jérôme de Bara : "D'azur, à un lion à tête d'homme d'argent, chargé en tête d'un chapeau de gueules, armé de même, et tenant une houlette emmanchée ou avec son manche, d'or".

Dans la mythologie grecque, Anténor (en grec ancien Ἀντήνωρ / Antếnôr) est un prince troyen, mari de Théano et beau-frère de Priam. Il avait eu plusieurs fils, dont Archélochos et Acamas qui, avec Enée, conduisirent les troupes dardaniennes à la guerre de Troie. 
Anténor fait partie des vieux princes qui aux côtés de Priam observent la guerre au loin, en raison de leur âge, alors qu'ils sont perchés sur les Portes Scées de la ville de Troie. Il accompagne Priam sur un char pour assister dans la plaine des combats au duel entre Alexandre et Ménélas et cautionner le serment du sort de l'affontrement entre les deux. Anténor fut accusé d'avoir trahi sa patrie, non seulement parce qu'il reçut chez lui les ambassadeurs venus pour redemander Hélène, mais aussi parce que, ayant reconnu dans Troie le roi Ulysse déguisé, il n'alerta pas les Troyens.

Le Blason des Armoiries par Hiérosme / Jérôme de Bara (extrait) -
  édition : Barthelemi Vincent, 1581 - page 147
Google Books (https ://books.google.fr/)
Le Blason des Armoiries par Hiérosme / Jérôme
 de Bara - page 118 (fragment)  -  édition : Rolet
 Boutonné, 1628 - Google Books (books.google.fr/)


CENEUS, Roi de Scythie  :
- blason selon Jérôme de Bara : "De pourpre, à un proboscide l'éléphant, d'or" .

♦ La proboscide (le mot est du genre féminin, monsieur Bara !) est une figure d'héraldique assez curieuse : c'est la trompe coupée d'un éléphant. Elle assez répandue dans l'héraldique familiale germanique d'ancienne noblesse, parfois sur les écus, mais généralement dans les ornements extérieurs : les cimiers principalement. On la trouve aussi sur quelques armoiries de communes allemandes ou polonaises qui ont repris ces armes familiales.

♦ Bara rajoute qu'un autre personnage de l'Antiquité : Idoménée, fils de Deucalion et Roi de Thessalie avait lui aussi pour armes cette fameuse proboscide : "De gueules au proboscide d'argent".

  • La Scythie (en grec Σκυθία , Skuthia) est le territoire habité par les Scythes du VIIIe siècle av. J.-C. au IIe siècle ap. J.-C.  Boccace et Geoffrey Chaucer y situèrent le royaume des Amazones. Sa localisation et son étendue ont varié au cours des siècles. 
applique en or représentant un cavalier scythe (IVe siècle av. J.C)
 site archéologique de Koul-Oba, en Crimée (Ukraine ↔ Russie)
  Pendant huit cents ou mille ans, les Scythes ont occupé l’immense steppe qui s’étend entre l’Altaï et le nord de la Mer Noire et diffusé partout leur culture originale. Peuple de tradition orale, les Scythes ignoraient l’écriture : leur civilisation ne fut longtemps connue qu’au travers du récit d’Hérodote.  Les auteurs classiques situe le pays des Scythes généralement sur trois zones géographiques actuelles :
 -  la steppe pontique : Kazakhstan, Russie méridionale et Ukraine ;
 -  la Ciscaucasie, y compris l'Azerbaïdjan ;
 -  la Sarmatie, correspondant à l'Ukraine et à la plaine polono-biélorusse.

 Au IIIe siècle av. J.-C., Arsace Ier, chef des Parni, une tribu scythique, fait la conquête de la province Séleucide de Parthie, et y fonde la dynastie des Arsacides. Un de ses successeurs, Mithridate Ier, fait ensuite la conquête d'une grande partie de l'empire gréco-perse au IIe siècle av. J.-C. et fonde le puissant empire Parthe ou empire Arsacide. Au IIe et Ier siècles av. J.-C. des tribus Scythes ont également créé des royaumes en Inde, ce sont les Indo-Scythes couvrant tout le bassin de l'Indus et une partie du haut Gange à leur apogée, sur les décombres des Indo-Grecs.

Le nom de Ceneus,  mentionné par Bara, ne semble pas avoir laissé de trace dans la littérature des historiens.



sources textuelles : encycl. Encarta Microsoft Corporation et fr.wikipedia.org


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            heraldos  dicos







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