samedi 29 décembre 2012

Héraldique médiévale : l'Armorial de Scheibler #01

p  armi les plus beaux manuscrits enluminés que le Moyen-âge nous a transmis (beaucoup ont malheureusement disparu dans les guerres et les incendies accidentels), figurent en bonne place les différents recueils d'armoiries créés par les hérauts d'armes un peu partout en Europe occidentale. C'est plus particulièrement à la fin de cette période historique, le XVe siècle et débordant sur le siècle suivant qu'on trouve les œuvres les plus abouties de cet art, classables dans le Top 10 des plus beaux armoriaux du Monde. L' Armorial de Scheibler (Scheiblersche Wappenbuch ou Scheibler' sches Wappenbuch en allemand ) conservé à la Bayerische Staatsbibliothek  de Munich, en Bavière (référence : Cod.icon. 312 c) en est l'un des plus beaux représentants. 
 Son nom vient de ses premiers propriétaires :  la famille des barons de Scheibler de Hülhoven en Rhénanie (armoiries à droite) . Cet armorial est un assemblage de deux parties. La partie la plus ancienne qui peut être datée de la période allant de 1450 à 1480, débute avec 476 illustrations, les écus légèrement penchés à dextre, sont surmontés d'un heaume, avec lambrequins et d'un cimier .  La seconde partie est composée de rajouts postérieurs des 16e et  17e siècles : 148 écus supplémentaires placés eux en position verticale. En tout nous pouvons donc admirer 624 magnifiques armoiries représentant la chevalerie du Saint Empire. La zone géographique de référence couvre l'Allemagne centrale et du sud (Thuringe, Bavière, Franconie, Souabe),  la Rhénanie, la Lorraine, l'Alsace, l'Autriche et un peu la Suisse. L'œuvre est restée inachevée, 62 esquisses ont été préparées  mais demeurées vides, à la fin du livre.

Pour le découvrir de façon originale , j'ai décidé de classer les folios à partir des figures héraldiques. En même temps, nous réviserons ainsi nos fondamentaux en matière de termes héraldiques. Pour ce premier jet, nous allons parcourir tous les écus "Partis" simples, donc non chargés. Il faut aussi être attentifs aux cimiers, personnalisation plus précise et plus intime des chevaliers, à la différence de l'écu qui lui, était la marque de la famille ou du lignage, transmise par hérédité. Ces cimiers étaient utilisés essentiellement dans les joutes et les tournois, plus rarement lors des combats.

folio n° 132 :  Von Schönburg - Von Schaunberg
Ößtereicher - Österrich (Autriche)

Parti de gueules et d'argent,
 cimier : couronne comtale d'or et cornes aux couleurs.


folio n° 170 :  Von Vrbach - Von Urbach
Schvaben - Schwäben (Souabe)

Parti d'argent et de gueules, cimier : dogue aux couleurs.


folio n° 196 :  Von Wauler  
Schvaben - Schwäben (Souabe)
Parti de sinople et d'argent, cimier :  cornes aux couleurs.

folio n° 219 :  Von Gnysßen - Von Griessen
Ößterreicher  (Autriche)

Parti d'or et d'azur, cimier : cornes avec rubans aux couleurs

folio n° 267 :  Von Turn
Tyroler  (Tyrol )

Parti de gueules et d'argent,  cimier : cornes de gueules.

folio n° 521 :  Von Plettenberg
Westphalien - (Westphalie)

Parti d'or et d'azur, 
cimier : couronne d'or et oreilles d'âne ou de mule au naturel.

folio n° 559 :  Von Marmelß- Von Marmels
Churwalchen - (Grisons - Suisse)

Parti de sable et d'argent, cimier : tête de bélier aux couleurs.

folio n° 575:  Von Castellnew (= Castelnau)
Elsäsßer  (Alsace)

Parti de gueules et d'argent, cimier : cornes aux couleurs.


A bientôt pour une nouvelle série ...→


         Herald Dick


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