S uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier ! Voir la description initiale : → ◙
Nous poursuivons avec la découverte du "livre" (c'est l'appellation donnée à une section d'un manuscrit, qui est lui-même divisé en chapitres) consacré au Gouvernement de Lyonnais. Après les chapitres dédiés successivement aux Sénéchaussées du Lyonnais, du Forez, de Beaujolais et Dombes, du Bourbonnais, de la Marche, nous atteignons maintenant une très grande province historique de France : l'Auvergne . Il apparaît donc que plus de trois siècles avant la grande réforme des Régions adoptée en 2015, qui fit couler beaucoup d'encre, l'Auvergne et le Lyonnais étaient déjà réunis dans la même entité administrative ! Le territoire de cet ancien Comté et ancienne province, abrogée sous la Révolution, était alors divisé en deux sénéchaussées : Bas Auvergne et Haut Auvergne, faisant l'objet de deux chapitres distincts dans le manuscrit. La sénéchaussée du Bas Auvergne (c'est le terme exact employé par les contemporains et non pas: Basse-Auvergne) est détaillée dans le sixième chapitre. Son immense territoire couvre la presque totalité du département actuel du Puy-de-Dôme, plus quelques cantons du sud de l'Allier, le long de la vallée de la Sioule et dans la Limagne bourbonnaise, une grande partie du département de la Haute-Loire (le Brivadois), quelques communes du nord-est du Cantal (Cézallier) et quelques cantons de la Creuse orientale appartenant à la région naturelle des Combrailles.
Du fait de son exceptionnelle densité, ce sixième chapitre du Bas Auvergne fera l'objet de deux articles, tout en maintenant une cohérence géographique. Le premier volet sera consacré aux régions des Combrailles, de Limagne et aux pays des volcans d'Auvergne (Monts Dôme, Monts Dore, Cézallier).
Revenir à l'épisode précédent → ◙
Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un siècle, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
Ces armoiries à la croix et aux fleurs de lys apparaissent pour la première fois aux alentours de 1300. Ce sont à l'origine les armoiries de l’évêque de Clermont. Leur usage s’est étendu au chapitre de la cathédrale puis à la ville dont l’évêque était le seigneur jusqu’au XVIe siecle. La croix est peut-être aussi un rappel de la Première croisade qui fut prêchée à Clermont en 1095 ( l'Appel à la croisade prononcé par le pape Urbain II, le 27 novembre 1095) . Les fleurs de lys, quant à elles, symbolisent les forts liens existant depuis longtemps entre l’évêché de Clermont et les rois de France.
source texte : heraldique-sigillographie.over-blog.fr/
Suite à de nombreux conflits opposant les comtes d'Auvergne aux évêques de Clermont, le comte Guillaume VI décida de construire, en 1120, une ville nouvelle près de Clermont, appelée Montferrand. Les armoiries de cette nouvelle ville comtale sont ornées d'un lion, comme le montrent un sceau et un contre-sceau de Montferrand datés de 1226. Il semble que l'utilisation de cet emblème héraldique soit dû au fait que la marquise d'Albon, l’épouse de Guillaume VII, comte d’Auvergne, était la fille de Guigues IV dit « Dauphin » (d'où le terme de « dauphins d'Auvergne » pour désigner les successeurs de Guillaume VII), comte du Viennois, apparenté à la famille des comtes de Nevers, dont les armoiries contenaient justement un lion.
Un premier édit d'Union datant du 15 avril 1630, l’édit de Troyes rassemble d'autorité les villes de Montferrand et Clermont pour laisser place à la nouvelle ville unifiée nommée Clermont-Ferrand. Cette union est confirmée en 1731 par Daniel-Charles Trudaine avec le 2e édit d'Union. Pourtant, à cette époque Montferrand n'est qu'une ville satellite de Clermont, ce qu'elle restera d'ailleurs jusqu'au début du XXe siècle. Désireuse de garder son indépendance, la ville de Montferrand fera trois demandes d'indépendance en 1789, 1848 et 1863, toutes seront refusées. Aujourd'hui, Montferrand est un quartier de la ville-unie de Clermont-Ferrand mais qui conserve une certaine autonomie par son éloignement géographique du centre-ville que forme l'ancien Clermont et par le droit de conserver une mairie annexe.
source texte : heraldique-sigillographie.over-blog.fr/ et fr.wikipedia.org/wiki/Édit_de_Troyes
Jusqu'en 1531, date d'annexion de l'Auvergne par la couronne de France, Riom était la capitale du duché d'Auvergne, une des principautés féodales auvergnates. Au XIVe siècle, la ville a bénéficié du patronage de Jean, duc de Berry, qui reconstruisit le palais des ducs d'Auvergne et la Sainte-Chapelle.
Sous l'Ancien Régime, Riom devint la capitale de la généralité éponyme qui comprend une partie importante de l'Auvergne (voir sur le fragment de carte plus haut). Ceci explique les fleurs de lis d'or sur fond d'azur.
Dans l'Armorial Général de France, le blason est différent : "coupé d'azur à deux fleurs de lis d'or et d'or au gonfanon de gueules frangé de sinople" qui se rapporte également à la vassalité de l'Auvergne dans le royaume de France, mais il ne sera pas conservé par la municipalité. Au passage, si vous agrandissez le dessin du blason, vous verrez apparaître sur le gonfanon l'esquisse de lignes parallèles verticales et un mystérieux personnage : humain ou animal ? difficile à déchiffrer, même avec une bonne résolution d'image. Je n'ai pas trouvé dans l'histoire du gonfanon d'Auvergne de bonne explication pour cette ombre énigmatique.
Cette bourgade de Limagne est l'ancienne capitale du comté puis duché de Montpensier dont la maison de Bourbon puis celle d'Orléans portèrent successivement le titre. Peut-être l'explication des fleurs de lis et de la couronne.
C'est un certain Portianus (connu aussi sous les noms de Portien ou Pourçain), un ermite du VIe siècle qui fonda un monastère sur les bords de la Sioule, dont il devient ensuite l'abbé et où il se retira, qui donna son nom à la ville et au vin de Saint-Pourçain.
Le vignoble de Saint-Pourçain en Auvergne est réputé pour être un des plus anciens de France et certains font même remonter son origine au temps des marchands Phéniciens ! La découverte non loin de là, à Vichy, d'anciens outils et instruments viticoles atteste de la culture de la vigne en l'an 50 avant J.C. sous l'occupation des Romains. Le tonneau (ou la barrique), qui est une invention gauloise, est donc parfait pour symboliser cet héritage historique viticole de la région. On remarquera pour l'anecdote, que notre auteur : Pierre de La Planche montrait ses limites au niveau du dessin, dans l'approche de la perspective ! en effet il est impossible de voir simultanément les deux fonds (côtés) d'un tonneau comme il l'a représenté sur le manuscrit. Comparez avec le dessin actuel.
L’accession à la couronne de France de la maison des Bourbons, dont le duché familial (le Bourbonnais) abrite le vignoble, donne alors aux vins de Saint-Pourçain une place prépondérante à la table de la Cour royale. Les vins de Saint-Pourçain sont exportés par voie fluviale sur l’Allier puis sur la Loire jusqu’aux confins de l’Ile de France par voie terrestre.
Dans l'Armorial Général de France, Charles d'Hozier a tenté de promouvoir des armes parlantes avec un "pourceau" (un porc) pour coller phonétiquement à "Pourçain", mais le procédé, tiré par les cheveux, est resté sans suite.
Le blason actuel d'Ébreuil est une combinaison des deux dessins relevés dans nos manuscrits : juste une petite divergence notable: avec la croix qui semble être à l'origine gironnée d'argent et d'azur, et non écartelée.
La belette de gueules, symbole très populaire identifiant la petite ville, est bien le même animal indéfinissable, mi- écureuil, mi- renard, qui a été représenté par Charles d'Hozier ci-dessus ! On peut affirmer, sans offenser sa mémoire, que l'auteur du dessin n'avait certainement jamais observé de belette dans la nature, et l'animal qu'il nous a restitué est sorti de son imagination !
La ville de Cusset présente la particularité de posséder des armoiries composées de deux écus accolés. Cette configuration n'est pas rare dans l'héraldique municipale française, même si dans de nombreux cas elle découle de la fusion ou la réunion de deux anciennes villes ou communautés (comme à Charleville-Mézières ou à Corbeil-Essonnes). Ici ce n'est pas le cas, l'union a une autre origine.
Jusqu’au XVIIe siècle, Cusset n’eut pour blason que les armes du chapitre Notre-Dame: " un senestrochère d’argent, tenant une épée aussi d’argent, la poignée et la garde d’or, sur la pointe de laquelle est posée une couronne aussi d’or". Comme on le constate sur nos deux manuscrits, l'émail du champ varie entre gueules et azur.. Le bras du senestrochère est tantôt naissant du champ de l'écu, tantôt sortant d'une nuée d'argent.
En 1698, lorsque Charles-René d’Hozier réalise le volume n°4 de l’Armorial Général de France, la ville de Cusset se voit doter d’un autre blason: "de gueules semé d’écussons d’or".
[_)-(_]
- sans blason ni mention s'y rapportant : Ennezat, Allanche, Artonne, Combronde, Pontgibaud, Herment, Évaux (-les-Bains), Chambon (-sur-Voueize).
# cependant, quelques années plus tard, certaines villes (en gras, ci-dessus) ont été enregistrées et blasonnées dans l'Armorial Général de France. Ces blasons sont encore d'actualité, pour certains, à quelques détails près.
# et pour aller plus loin avec l'Armorial Général de France, on peut encore rajouter ces dernières localités qui dépendaient de cette partie occidentale de la sénéchaussée, devenues aujourd'hui des communes, et qui n'ont pas été mentionnées dans le manuscrit de La Planche :
- Charroux, Saint-Gervais-d'Auvergne, Saint-Amant-Tallende, Pont-du-Château.
et leurs blasons respectifs qui sont toujours d'actualité,à quelques détails près.
.
A bientôt pour une nouvelle série ... → ICI
Herald Dick
Nous poursuivons avec la découverte du "livre" (c'est l'appellation donnée à une section d'un manuscrit, qui est lui-même divisé en chapitres) consacré au Gouvernement de Lyonnais. Après les chapitres dédiés successivement aux Sénéchaussées du Lyonnais, du Forez, de Beaujolais et Dombes, du Bourbonnais, de la Marche, nous atteignons maintenant une très grande province historique de France : l'Auvergne . Il apparaît donc que plus de trois siècles avant la grande réforme des Régions adoptée en 2015, qui fit couler beaucoup d'encre, l'Auvergne et le Lyonnais étaient déjà réunis dans la même entité administrative ! Le territoire de cet ancien Comté et ancienne province, abrogée sous la Révolution, était alors divisé en deux sénéchaussées : Bas Auvergne et Haut Auvergne, faisant l'objet de deux chapitres distincts dans le manuscrit. La sénéchaussée du Bas Auvergne (c'est le terme exact employé par les contemporains et non pas: Basse-Auvergne) est détaillée dans le sixième chapitre. Son immense territoire couvre la presque totalité du département actuel du Puy-de-Dôme, plus quelques cantons du sud de l'Allier, le long de la vallée de la Sioule et dans la Limagne bourbonnaise, une grande partie du département de la Haute-Loire (le Brivadois), quelques communes du nord-est du Cantal (Cézallier) et quelques cantons de la Creuse orientale appartenant à la région naturelle des Combrailles.
Du fait de son exceptionnelle densité, ce sixième chapitre du Bas Auvergne fera l'objet de deux articles, tout en maintenant une cohérence géographique. Le premier volet sera consacré aux régions des Combrailles, de Limagne et aux pays des volcans d'Auvergne (Monts Dôme, Monts Dore, Cézallier).
Revenir à l'épisode précédent → ◙
Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un siècle, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir
Les fragments de manuscrits proviennent toujours du Volume II. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent dans l'Armorial Général de France* (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.
(*) Armorial Général de France - volume II - Généralité d'Auvergne
Armorial Général de France - volume IV - Généralité du Bourbonnais (BNF Paris)
Clermont - Ferrand (Puy-de-Dôme) |
Ces armoiries à la croix et aux fleurs de lys apparaissent pour la première fois aux alentours de 1300. Ce sont à l'origine les armoiries de l’évêque de Clermont. Leur usage s’est étendu au chapitre de la cathédrale puis à la ville dont l’évêque était le seigneur jusqu’au XVIe siecle. La croix est peut-être aussi un rappel de la Première croisade qui fut prêchée à Clermont en 1095 ( l'Appel à la croisade prononcé par le pape Urbain II, le 27 novembre 1095) . Les fleurs de lys, quant à elles, symbolisent les forts liens existant depuis longtemps entre l’évêché de Clermont et les rois de France.
source texte : heraldique-sigillographie.over-blog.fr/
Montferrand (Puy-de-Dôme) |
Suite à de nombreux conflits opposant les comtes d'Auvergne aux évêques de Clermont, le comte Guillaume VI décida de construire, en 1120, une ville nouvelle près de Clermont, appelée Montferrand. Les armoiries de cette nouvelle ville comtale sont ornées d'un lion, comme le montrent un sceau et un contre-sceau de Montferrand datés de 1226. Il semble que l'utilisation de cet emblème héraldique soit dû au fait que la marquise d'Albon, l’épouse de Guillaume VII, comte d’Auvergne, était la fille de Guigues IV dit « Dauphin » (d'où le terme de « dauphins d'Auvergne » pour désigner les successeurs de Guillaume VII), comte du Viennois, apparenté à la famille des comtes de Nevers, dont les armoiries contenaient justement un lion.
Un premier édit d'Union datant du 15 avril 1630, l’édit de Troyes rassemble d'autorité les villes de Montferrand et Clermont pour laisser place à la nouvelle ville unifiée nommée Clermont-Ferrand. Cette union est confirmée en 1731 par Daniel-Charles Trudaine avec le 2e édit d'Union. Pourtant, à cette époque Montferrand n'est qu'une ville satellite de Clermont, ce qu'elle restera d'ailleurs jusqu'au début du XXe siècle. Désireuse de garder son indépendance, la ville de Montferrand fera trois demandes d'indépendance en 1789, 1848 et 1863, toutes seront refusées. Aujourd'hui, Montferrand est un quartier de la ville-unie de Clermont-Ferrand mais qui conserve une certaine autonomie par son éloignement géographique du centre-ville que forme l'ancien Clermont et par le droit de conserver une mairie annexe.
source texte : heraldique-sigillographie.over-blog.fr/ et fr.wikipedia.org/wiki/Édit_de_Troyes
Riom (Puy-de-Dôme) |
Sous l'Ancien Régime, Riom devint la capitale de la généralité éponyme qui comprend une partie importante de l'Auvergne (voir sur le fragment de carte plus haut). Ceci explique les fleurs de lis d'or sur fond d'azur.
Dans l'Armorial Général de France, le blason est différent : "coupé d'azur à deux fleurs de lis d'or et d'or au gonfanon de gueules frangé de sinople" qui se rapporte également à la vassalité de l'Auvergne dans le royaume de France, mais il ne sera pas conservé par la municipalité. Au passage, si vous agrandissez le dessin du blason, vous verrez apparaître sur le gonfanon l'esquisse de lignes parallèles verticales et un mystérieux personnage : humain ou animal ? difficile à déchiffrer, même avec une bonne résolution d'image. Je n'ai pas trouvé dans l'histoire du gonfanon d'Auvergne de bonne explication pour cette ombre énigmatique.
Aigueperse (Puy-de-Dôme) |
Cette bourgade de Limagne est l'ancienne capitale du comté puis duché de Montpensier dont la maison de Bourbon puis celle d'Orléans portèrent successivement le titre. Peut-être l'explication des fleurs de lis et de la couronne.
Saint - Pourçain -sur- Sioule
(Allier)
|
Le vignoble de Saint-Pourçain en Auvergne est réputé pour être un des plus anciens de France et certains font même remonter son origine au temps des marchands Phéniciens ! La découverte non loin de là, à Vichy, d'anciens outils et instruments viticoles atteste de la culture de la vigne en l'an 50 avant J.C. sous l'occupation des Romains. Le tonneau (ou la barrique), qui est une invention gauloise, est donc parfait pour symboliser cet héritage historique viticole de la région. On remarquera pour l'anecdote, que notre auteur : Pierre de La Planche montrait ses limites au niveau du dessin, dans l'approche de la perspective ! en effet il est impossible de voir simultanément les deux fonds (côtés) d'un tonneau comme il l'a représenté sur le manuscrit. Comparez avec le dessin actuel.
L’accession à la couronne de France de la maison des Bourbons, dont le duché familial (le Bourbonnais) abrite le vignoble, donne alors aux vins de Saint-Pourçain une place prépondérante à la table de la Cour royale. Les vins de Saint-Pourçain sont exportés par voie fluviale sur l’Allier puis sur la Loire jusqu’aux confins de l’Ile de France par voie terrestre.
Dans l'Armorial Général de France, Charles d'Hozier a tenté de promouvoir des armes parlantes avec un "pourceau" (un porc) pour coller phonétiquement à "Pourçain", mais le procédé, tiré par les cheveux, est resté sans suite.
Ébreuil (Allier) |
Le blason actuel d'Ébreuil est une combinaison des deux dessins relevés dans nos manuscrits : juste une petite divergence notable: avec la croix qui semble être à l'origine gironnée d'argent et d'azur, et non écartelée.
La belette de gueules, symbole très populaire identifiant la petite ville, est bien le même animal indéfinissable, mi- écureuil, mi- renard, qui a été représenté par Charles d'Hozier ci-dessus ! On peut affirmer, sans offenser sa mémoire, que l'auteur du dessin n'avait certainement jamais observé de belette dans la nature, et l'animal qu'il nous a restitué est sorti de son imagination !
Cusset (Allier) |
La ville de Cusset présente la particularité de posséder des armoiries composées de deux écus accolés. Cette configuration n'est pas rare dans l'héraldique municipale française, même si dans de nombreux cas elle découle de la fusion ou la réunion de deux anciennes villes ou communautés (comme à Charleville-Mézières ou à Corbeil-Essonnes). Ici ce n'est pas le cas, l'union a une autre origine.
Jusqu’au XVIIe siècle, Cusset n’eut pour blason que les armes du chapitre Notre-Dame: " un senestrochère d’argent, tenant une épée aussi d’argent, la poignée et la garde d’or, sur la pointe de laquelle est posée une couronne aussi d’or". Comme on le constate sur nos deux manuscrits, l'émail du champ varie entre gueules et azur.. Le bras du senestrochère est tantôt naissant du champ de l'écu, tantôt sortant d'une nuée d'argent.
En 1698, lorsque Charles-René d’Hozier réalise le volume n°4 de l’Armorial Général de France, la ville de Cusset se voit doter d’un autre blason: "de gueules semé d’écussons d’or".
[_)-(_]
D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte :
- avec un contour de blason vide, et sans description : Besse (-et-Saint-Anastaise), Ardes, Auzances, Maringues.- sans blason ni mention s'y rapportant : Ennezat, Allanche, Artonne, Combronde, Pontgibaud, Herment, Évaux (-les-Bains), Chambon (-sur-Voueize).
# cependant, quelques années plus tard, certaines villes (en gras, ci-dessus) ont été enregistrées et blasonnées dans l'Armorial Général de France. Ces blasons sont encore d'actualité, pour certains, à quelques détails près.
commune de Besse -et- Saint-Anastaise (Puy-de-Dôme) |
Ardes (Puy-de-Dôme) |
Auzances (Creuse) |
Maringues (Puy-de-Dôme) |
Ennezat (Puy-de-Dôme) |
Allanche (Cantal) |
Artonne (Puy-de-Dôme) |
Pontgibaud (Puy-de-Dôme) |
Évaux - les- Bains (Creuse) |
Chambon -sur- Voueize (Creuse) |
# et pour aller plus loin avec l'Armorial Général de France, on peut encore rajouter ces dernières localités qui dépendaient de cette partie occidentale de la sénéchaussée, devenues aujourd'hui des communes, et qui n'ont pas été mentionnées dans le manuscrit de La Planche :
- Charroux, Saint-Gervais-d'Auvergne, Saint-Amant-Tallende, Pont-du-Château.
et leurs blasons respectifs qui sont toujours d'actualité,à quelques détails près.
Charroux (Allier) |
Saint - Gervais -d'Auvergne (Puy-de-Dôme) |
Saint - Amant - Tallende (Puy-de-Dôme) |
Pont -du- Château (Puy-de-Dôme) |
.
A bientôt pour une nouvelle série ... → ICI
Crédits :
les blasons "modernes" sont empruntés à : armorialdefrance.fr/
les extraits des manuscrits proviennent de :
- Bibliothèque et Archives du Musée du Château de Chantilly :
. www.bibliotheque-conde.fr/ressources-en-ligne/
- Bibliothèque nationale de France à Paris :
. gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111461c/
. gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111462r/
💶 Appel au mécénat ou aux généreux donateurs :
Au cours d'échanges d'informations avec les responsables de la Bibliothèque du Musée Condé, au sujet du manuscrit, il m'a été rapporté que l'ouvrage de Pierre de La Planche n'est actuellement plus exposé ni mis à disposition des visiteurs. En effet, les deux volumes du manuscrit sont en mauvais état : "la couverture", ce que l'on nomme dans le métier: les plats de reliure, sont soit partiellement,soit totalement détachés du manuscrit, ce qui nuit à sa conservation. La reliure étant en effet là pour maintenir et protéger le manuscrit.
Si des personnes ou des entreprises sont intéressées, en mode mécénat, pour participer à la prise en charge de la restauration de ces précieux ouvrages, qu'elles prennent contact pour les modalités, avec les bibliothécaires à cette adresse mail : bibliotheque@domainedechantilly.com
ou sinon m'écrire à : heraldexpo@orange.fr et je transmettrai à ma correspondante privilégiée.
les extraits des manuscrits proviennent de :
- Bibliothèque et Archives du Musée du Château de Chantilly :
. www.bibliotheque-conde.fr/ressources-en-ligne/
- Bibliothèque nationale de France à Paris :
. gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111461c/
. gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111462r/
💶 Appel au mécénat ou aux généreux donateurs :
Au cours d'échanges d'informations avec les responsables de la Bibliothèque du Musée Condé, au sujet du manuscrit, il m'a été rapporté que l'ouvrage de Pierre de La Planche n'est actuellement plus exposé ni mis à disposition des visiteurs. En effet, les deux volumes du manuscrit sont en mauvais état : "la couverture", ce que l'on nomme dans le métier: les plats de reliure, sont soit partiellement,soit totalement détachés du manuscrit, ce qui nuit à sa conservation. La reliure étant en effet là pour maintenir et protéger le manuscrit.
Si des personnes ou des entreprises sont intéressées, en mode mécénat, pour participer à la prise en charge de la restauration de ces précieux ouvrages, qu'elles prennent contact pour les modalités, avec les bibliothécaires à cette adresse mail : bibliotheque@domainedechantilly.com
ou sinon m'écrire à : heraldexpo@orange.fr et je transmettrai à ma correspondante privilégiée.
Herald Dick
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