S uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier ! Voir la description initiale : → ◙
Nous poursuivons avec la découverte du "livre" (c'est l'appellation donnée à une section d'un manuscrit, qui est lui-même divisé en chapitres) consacré au Gouvernement de Languedoc. Après la Sénéchaussée de Toulouse, le pays de l'Albigeois et du Castrais, les Sénéchaussées du Lauragais, de Carcassonne, de Béziers, de Montpellier, de Nîmes, puis les pays du Gévaudan et du Vivarais nous abordons le dixième chapitre consacré au pays du Velay.
Le territoire de cet ancien Comté du Velay, et ancienne province, abrogée sous la Révolution, a servi de base pour former la moitié orientale du département de la Haute-Loire à laquelle on a rattaché au sud quelques communes du Gévaudan (le canton de Saugues), d'autres du Vivarais (Pradelles, Lafarre) et aussi au nord-est quelques unes provenant du Forez (Bas-en-Basset). L'autre moitié composant le département à l'ouest, a été détachée de l'ancienne province d'Auvergne que nous parcourrons, je l'espère dans un futur volet, mais pas tout de suite.
Si de nos jours, le Velay et donc la Haute-Loire, sont liés à la Région Auvergne-Rhône-Alpes, il n'en était pas de même sous l'Ancien régime; à cette époque, cette province dépendait des États du Languedoc.
Revenir à l'épisode précédent → ◙
Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un siècle, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
L'image de l'aigle qui symbolise Le Puy (Podium elevatum en latin) aurait été attribuée à la ville par Hugues Capet en 992. Le semé de fleur de lys fut lui concédé par Saint Louis en 1254. En effet le Velay, après avoir fait partie du duché d'Aquitaine, fut incorporé à la province du Languedoc, devenue domaine de la Couronne au XIIIe siècle, consécutivement à la fin de la croisade des Albigeois.
Très souvent, on l'a déjà vu, l'auteur du manuscrit a préparé comme ici, un emplacement pour y dessiner les armoiries des villes pour lesquelles il a rédigé un descriptif. Mais les écus sont restés désespérément vides. Nous en ignorons la raison : manque d'information fiable, manque de temps, on ne le saura jamais.
Attention, à ne pas confondre les Monistrol du département: il y a d'une part Monistrol-sur-Loire qui nous intéresse ici, mais qui n'est pas relevé sur le fragment de la carte du XVIIIe s. affiché plus haut, et d'autre part: Monistrol-d'Allier qui lui est bien mentionné sur la carte, mais qui n'est pas du Velay, mais du pays de Gévaudan (la Margeride).
Les armoiries de Monistrol-sur-Loire sont une déclinaison de celles du Velay (voir au début de cette page), ou peut-être est-ce l'inverse ? Mais ici, pas de bordure engrêlée d'argent, l'épée en pal à senestre ne prolonge pas un senestrochère, le dextrochère est d'or et ne sort pas d'une nuée d'azur. Les symboles de la crosse et de l'épée rappellent le double pouvoir, spirituel et temporel, du seigneur ecclésiastique de Monistrol, qui est l'évêque du Puy et qui y possède un château-résidence. Au passage, la devise de la cité est reprise de celle du comte-évêque : " Ad utrumque paratus", qui signifie "prêt pour les deux", renvoie encore au double pouvoir des comtes-évêques du Velay. Sous l'Ancien Régime, la ville fut parfois appelée Monistrol-l'Évêque. La Révolution la rebaptise Monistrol-en-Velay puis Monistrol-sur-Loire, appellation qui s'est imposée sous la Monarchie de Juillet.
source texte : new.obs43.fr/wiki7-09.php?nom=Monistrol-sur-Loire
Le blason d'Yssingeaux, dont le toponyme est d'origine assez obscure, est composé d'armes parlantes en dialecte vellave (du Velay) : "Lou Cinc Jailhs" qui veux dire "les cinq coqs".
D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte, sans blason ni mention s'y rapportant : Polignac, Craponne (-sur-Arzon), Saint-Didier (-en-Velay), Solignac (-sur-Loire), Le Monastier (-sur-Gazeille).
Il semble qu'aucune de ces communes n'ait été répertoriée ni blasonnée dans l'Armorial Général de France en tant que communauté d'habitants, ni même d'autres, non citées dans le manuscrit de La Planche.
A bientôt pour une nouvelle série ...→ ICI
Herald Dick
Nous poursuivons avec la découverte du "livre" (c'est l'appellation donnée à une section d'un manuscrit, qui est lui-même divisé en chapitres) consacré au Gouvernement de Languedoc. Après la Sénéchaussée de Toulouse, le pays de l'Albigeois et du Castrais, les Sénéchaussées du Lauragais, de Carcassonne, de Béziers, de Montpellier, de Nîmes, puis les pays du Gévaudan et du Vivarais nous abordons le dixième chapitre consacré au pays du Velay.
Le territoire de cet ancien Comté du Velay, et ancienne province, abrogée sous la Révolution, a servi de base pour former la moitié orientale du département de la Haute-Loire à laquelle on a rattaché au sud quelques communes du Gévaudan (le canton de Saugues), d'autres du Vivarais (Pradelles, Lafarre) et aussi au nord-est quelques unes provenant du Forez (Bas-en-Basset). L'autre moitié composant le département à l'ouest, a été détachée de l'ancienne province d'Auvergne que nous parcourrons, je l'espère dans un futur volet, mais pas tout de suite.
Si de nos jours, le Velay et donc la Haute-Loire, sont liés à la Région Auvergne-Rhône-Alpes, il n'en était pas de même sous l'Ancien régime; à cette époque, cette province dépendait des États du Languedoc.
Revenir à l'épisode précédent → ◙
Département de la Haute-Loire |
Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un siècle, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
Les fragments de manuscrits proviennent cette fois du Volume II. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent dans l'Armorial Général de France* (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.
(*) Armorial Général de France - volume XIV - Languedoc 1ère partie
Armorial Général de France - volume XV - Languedoc 2e partie (BNF Paris)Le Puy -en- Velay (Haute-Loire) |
L'image de l'aigle qui symbolise Le Puy (Podium elevatum en latin) aurait été attribuée à la ville par Hugues Capet en 992. Le semé de fleur de lys fut lui concédé par Saint Louis en 1254. En effet le Velay, après avoir fait partie du duché d'Aquitaine, fut incorporé à la province du Languedoc, devenue domaine de la Couronne au XIIIe siècle, consécutivement à la fin de la croisade des Albigeois.
Monistrol -sur- Loire (Haute-Loire) |
Attention, à ne pas confondre les Monistrol du département: il y a d'une part Monistrol-sur-Loire qui nous intéresse ici, mais qui n'est pas relevé sur le fragment de la carte du XVIIIe s. affiché plus haut, et d'autre part: Monistrol-d'Allier qui lui est bien mentionné sur la carte, mais qui n'est pas du Velay, mais du pays de Gévaudan (la Margeride).
Les armoiries de Monistrol-sur-Loire sont une déclinaison de celles du Velay (voir au début de cette page), ou peut-être est-ce l'inverse ? Mais ici, pas de bordure engrêlée d'argent, l'épée en pal à senestre ne prolonge pas un senestrochère, le dextrochère est d'or et ne sort pas d'une nuée d'azur. Les symboles de la crosse et de l'épée rappellent le double pouvoir, spirituel et temporel, du seigneur ecclésiastique de Monistrol, qui est l'évêque du Puy et qui y possède un château-résidence. Au passage, la devise de la cité est reprise de celle du comte-évêque : " Ad utrumque paratus", qui signifie "prêt pour les deux", renvoie encore au double pouvoir des comtes-évêques du Velay. Sous l'Ancien Régime, la ville fut parfois appelée Monistrol-l'Évêque. La Révolution la rebaptise Monistrol-en-Velay puis Monistrol-sur-Loire, appellation qui s'est imposée sous la Monarchie de Juillet.
source texte : new.obs43.fr/wiki7-09.php?nom=Monistrol-sur-Loire
Yssingeaux (Haute-Loire) |
Le blason d'Yssingeaux, dont le toponyme est d'origine assez obscure, est composé d'armes parlantes en dialecte vellave (du Velay) : "Lou Cinc Jailhs" qui veux dire "les cinq coqs".
[_)-(_]
D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte, sans blason ni mention s'y rapportant : Polignac, Craponne (-sur-Arzon), Saint-Didier (-en-Velay), Solignac (-sur-Loire), Le Monastier (-sur-Gazeille).
Il semble qu'aucune de ces communes n'ait été répertoriée ni blasonnée dans l'Armorial Général de France en tant que communauté d'habitants, ni même d'autres, non citées dans le manuscrit de La Planche.
A bientôt pour une nouvelle série ...→ ICI
Crédits :
les blasons "modernes" sont empruntés à : armorialdefrance.fr/
les extraits des manuscrits proviennent de :
- Bibliothèque et Archives du Musée du Château de Chantilly :
. www.bibliotheque-conde.fr/ressources-en-ligne/
- Bibliothèque nationale de France à Paris :
. gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111467n
. gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1114681
💶 Appel au mécénat ou aux généreux donateurs :
Au cours d'échanges d'informations avec les responsables de la Bibliothèque du Musée Condé, au sujet du manuscrit, il m'a été rapporté que l'ouvrage de Pierre de La Planche n'est actuellement plus exposé ni mis à disposition des visiteurs. En effet, les deux volumes du manuscrit sont en mauvais état : "la couverture", ce que l'on nomme dans le métier: les plats de reliure, sont soit partiellement,soit totalement détachés du manuscrit, ce qui nuit à sa conservation. La reliure étant en effet là pour maintenir et protéger le manuscrit.
Si des personnes ou des entreprises sont intéressées, en mode mécénat, pour participer à la prise en charge de la restauration de ces précieux ouvrages, qu'elles prennent contact pour les modalités, avec les bibliothécaires à cette adresse mail : bibliotheque@domainedechantilly.com
ou sinon m'écrire à : heraldexpo@orange.fr et je transmettrai à ma correspondante privilégiée.
les extraits des manuscrits proviennent de :
- Bibliothèque et Archives du Musée du Château de Chantilly :
. www.bibliotheque-conde.fr/ressources-en-ligne/
- Bibliothèque nationale de France à Paris :
. gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111467n
. gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1114681
💶 Appel au mécénat ou aux généreux donateurs :
Au cours d'échanges d'informations avec les responsables de la Bibliothèque du Musée Condé, au sujet du manuscrit, il m'a été rapporté que l'ouvrage de Pierre de La Planche n'est actuellement plus exposé ni mis à disposition des visiteurs. En effet, les deux volumes du manuscrit sont en mauvais état : "la couverture", ce que l'on nomme dans le métier: les plats de reliure, sont soit partiellement,soit totalement détachés du manuscrit, ce qui nuit à sa conservation. La reliure étant en effet là pour maintenir et protéger le manuscrit.
Si des personnes ou des entreprises sont intéressées, en mode mécénat, pour participer à la prise en charge de la restauration de ces précieux ouvrages, qu'elles prennent contact pour les modalités, avec les bibliothécaires à cette adresse mail : bibliotheque@domainedechantilly.com
ou sinon m'écrire à : heraldexpo@orange.fr et je transmettrai à ma correspondante privilégiée.
Herald Dick
.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire