👉 Voici un nouveau volet à cette série consacrée à la découverte de l’héraldique civique, à travers divers pays du Monde. Le principe du "Top xx" très répandu dans les médias et sur Internet, pour recenser ce qui est le plus remarquable dans un domaine particulier est ici adapté à cette thématique. Il nous permettra de découvrir ou réviser la géographie d'un pays choisi de manière aléatoire et dans le même temps de s'intéresser à sa diversité en matière de blasons et emblèmes municipaux.
Nous quittons provisoirement l'Europe, pour nous rendre aux antipodes de la planète, dans le fascinant pays du Pacifique sud : la Nouvelle-Zélande.
Voici donc les 10 plus grandes villes, en terme de population (chiffres : 2018):
1 - AUCKLAND
- nom maori : Tāmaki Makaurau
chef-lieu de la région d'Auckland, dans l'île du Nord - 1 467 800 habitants.
2 - CHRISTCHURCH
- nom maori : Ōtautahi
chef-lieu de la région de Canterbury, dans l'île du Sud - 377 200 habitants.
3 - WELLINGTON
- nom maori : Te Whanganui-a-Tara
capitale de la Nouvelle-Zélande, chef-lieu de la région de Wellington, dans l'île du Nord - 215 400 habitants.
4 - HAMILTON
- nom maori : Kirikiriroa
chef-lieu de la région de Waikato, dans l'île du Nord - 169 300 habitants.
5 - TAURANGA
- nom maori complet : Tauranga-moana
ville de la région de Bay of Plenty, dans l'île du Nord - 135 000 habitants.
6 - LOWER HUTT
- nom maori : Awakairangi
ville de l'aire urbaine de Wellington (région de Greater Wellington), dans l'île du Nord - 104 900 habitants.
7 - DUNEDIN
- nom maori : Ōtepoti
chef-lieu de la région d'Otago, dans l'île du Sud - 104 500 habitants.
8 - PALMERSTON NORTH
- nom maori : Te Papa-i-oea
chef-lieu de la région de Manawatu-Wanganui, dans l'île du Nord - 80 300 habitants.
9 - NAPIER
- nom maori : Ahuriri
chef-lieu de la région de Hawke's Bay, dans l'île du Nord - 62 800 habitants.
Cette ville avait déjà été évoquée dans un article sur la Coupe du Monde de rugby 2011 → ICI
10 - PORIRUA
ville de l'aire urbaine de Wellington (région de Greater Wellington), dans l'île du Nord - 55 500 habitants.
L'héraldique néo-zélandaise suit essentiellement les traditions héraldiques britanniques. Le pays en tant que monarchie indépendante possède sa propre autorité héraldique. Le New Zealand Herald of Arms Extraordinary est l'officier d'armes responsable de la réglementation de l'héraldique en Nouvelle-Zélande. Bien qu'affilié au College of Arms de Londres, le New Zealand Herald vit et travaille en Nouvelle-Zélande et n'est pas membre du College Chapter. Les thèmes autour de l'héraldique sont également discutés et étudiés par la Heraldry Society of New Zealand, une société savante placée sous le patronage du gouverneur général. La société publie la revue trimestrielle "The New Zealand Armorist". Sa page d'accueil sur internet s'appelle Onward.
🌃 Un certain nombre de municipalités de la Nouvelle-Zélande, mais pas toutes, les plus grandes surtout, utilisent des armes héraldiques. Les plus anciennes armoiries datent du dernier quart du XIXe siècle, durant le processus de colonisation britannique. Parallèlement, de nombreux toponymes maoris ont été supplantés par de nouveaux noms fabriqués par les colonisateurs à partir de patronymes de britanniques célèbres dans tout l'Empire : militaires, gouverneurs, hommes politiques, etc.... Et dans certains cas leurs armoiries familiales ou personnelles ont été incluses dans celles de la localité. Exemple le plus notable: le blason de la capitale, Wellington (ville n°3), qui a été baptisée du nom d'Arthur Wellesley, Duke of Wellington, le vainqueur de Waterloo, combine des éléments de ses armoiries, avec d'autres éléments provenant des armoiries nationales (voir tout en haut du sujet). Nous avons le même constat avec la ville n°6 et son inspirateur : Sir William Hutt, la ville n°8 et Lord Palmerston, et la ville n°9 et Lord Napier and Ettrick .
Les armoiries de la ville n°2 font aussi référence aux armes nationales : la toison d'or et la gerbe de blé, symboles de l'agriculture que nous retrouvons dans beaucoup d'autres blasons; on peut noter aussi l'élevage bovin (ville n°4), la production lainière (tas de ballots de laine, ville n°5), la pêche à la baleine : (cimier des armes de la ville n°10). Autres références récurrentes existant dans les armes nationales : les lymphads, ces navires antiques (villes n°2, 3, 10), symboles de la colonisation anglaise... ou de l'immigration écossaise, en rajoutant l'image du château d'Édimbourg, et le berger écossais en tenue traditionnelle (ville n°7) .
Par ailleurs, la nature maritime du pays est très présente dans l'héraldique de ce top 10: bateaux à voiles, mers, fasces ondées. L'industrie et les ressources
minières ont aussi leur images symboliques (villes n°1, 5 et 6).
La Nouvelle-Zélande était une nation biculturelle depuis le début de sa colonisation. Le peuple autochtone Maori, d'origine polynésienne, fut le premier occupant (XIe/XIIIe s.) des îles jusque là demeurées inhabitées. Puis les Européens, en premier lieu les Britanniques commencèrent la colonisation durant le milieu du XIXe siècle, non sans quelques conflits parfois sanglants, pour la possession des terres (voir : Traité de Waitangi). Il ressort néanmoins avec les personnages supports de bons nombres d'armoiries municipales y compris les armes nationales, une représentation de ce multiculturalisme idéalisée entre européens conquérants ou défricheurs face aux autochtones, guerriers pacifiques ou pacifiés, présentés habillés en tenue traditionnelle. Ce graphisme un peu désuet continue d'étonner encore au XXIe siècle.
Enfin, et c'est la partie qui a ma préférence, toujours dans le cadre des ornements extérieurs: l'héraldique civique de la Nouvelle-Zélande a permis d'ajouter des animaux et des plantes endémiques des îles au bestiaire héraldique traditionnel: lions, aigles, dauphins. Impossible de rater le fameux et désormais rare kiwi (Apteryx australis et autres) : villes n°1, 2 et 9;
mais aussi le pukeko (Porphyrio porphyrio melanotus) : villes n° 2 et 4; dans le cimier de la ville n°6 : un tui (Prosthemadera novaeseelandiae) tenant une branche de kōwhai . Dans le cimier de la ville n°1 on retiendra encore le lin de Nouvelle-Zélande (Phormium tenax).
Et pour clore le chapitre faune et flore locales, l'oiseau ressemblant à une autruche, faisant office de support à droite pour les armes de la ville n°3 est un oiseau géant disparu par la faute des hommes, le moa (Dinornis), mesurant jusqu'à 4 mètres de haut pour certains spécimens !! Quel extraordinaire spectacle, digne d'un Jurassik Park, ont dû avoir les premiers polynésiens qui ont débarqué et se sont établis dans ces terres il y huit ou neuf siècles de ça !
📖 source infos, textes et images blasons :
- teara.govt.nz/en
- en.wikipedia.org/wiki/Coat_of_arms_of_New_Zealand
- en.wikipedia.org/wiki/New_Zealand_heraldry
- www.heraldry-wiki.com/
- www.huttcity.govt.nz/
- www.napier.govt.nz/
- www.dunedin.govt.nz/
- sortitoutsi.net/football-manager-2020/team/5410586/tauranga-city-afc
Si vous désirez en savoir plus sur le pays : la Nouvelle-Zélande et ses emblèmes, c'est → ICI
A bientôt, pour un nouveau pays ... → ICI
Et pour revoir le pays précédent ... → ICI
Herald Dick
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Nous quittons provisoirement l'Europe, pour nous rendre aux antipodes de la planète, dans le fascinant pays du Pacifique sud : la Nouvelle-Zélande.
Voici donc les 10 plus grandes villes, en terme de population (chiffres : 2018):
1 - AUCKLAND
- nom maori : Tāmaki Makaurau
chef-lieu de la région d'Auckland, dans l'île du Nord - 1 467 800 habitants.
ancienneté des armoiries : 1911
Cette ville avait déjà été évoquée dans un article sur la Coupe du Monde de rugby 2011 → ICI
2 - CHRISTCHURCH
- nom maori : Ōtautahi
chef-lieu de la région de Canterbury, dans l'île du Sud - 377 200 habitants.
ancienneté des armoiries : 1949
Cette ville avait déjà été évoquée dans un article sur la Coupe du Monde de rugby 2011 → ICI
3 - WELLINGTON
- nom maori : Te Whanganui-a-Tara
capitale de la Nouvelle-Zélande, chef-lieu de la région de Wellington, dans l'île du Nord - 215 400 habitants.
ancienneté des armoiries : 1878
Cette ville avait déjà été évoquée de manière approfondie, dans un article sur la Coupe du Monde de rugby 2011 → ICI
4 - HAMILTON
- nom maori : Kirikiriroa
chef-lieu de la région de Waikato, dans l'île du Nord - 169 300 habitants.
ancienneté des armoiries : 1946 |
Cette ville avait déjà été évoquée dans un article sur la Coupe du Monde de rugby 2011 → ICI
5 - TAURANGA
- nom maori complet : Tauranga-moana
ville de la région de Bay of Plenty, dans l'île du Nord - 135 000 habitants.
ancienneté des armoiries : inconnue, mais < 1902
6 - LOWER HUTT
- nom maori : Awakairangi
ville de l'aire urbaine de Wellington (région de Greater Wellington), dans l'île du Nord - 104 900 habitants.
ancienneté des armoiries : 1941
7 - DUNEDIN
- nom maori : Ōtepoti
chef-lieu de la région d'Otago, dans l'île du Sud - 104 500 habitants.
ancienneté des armoiries : 1947
Cette ville avait déjà été évoquée dans un article sur la Coupe du Monde de rugby 2011 → ICI
8 - PALMERSTON NORTH
- nom maori : Te Papa-i-oea
chef-lieu de la région de Manawatu-Wanganui, dans l'île du Nord - 80 300 habitants.
ancienneté des armoiries : 1885
Cette ville avait déjà été évoquée dans un article sur la Coupe du Monde de rugby 2011 → ICI
9 - NAPIER
- nom maori : Ahuriri
chef-lieu de la région de Hawke's Bay, dans l'île du Nord - 62 800 habitants.
ancienneté des armoiries : 1951
Cette ville avait déjà été évoquée dans un article sur la Coupe du Monde de rugby 2011 → ICI
10 - PORIRUA
ville de l'aire urbaine de Wellington (région de Greater Wellington), dans l'île du Nord - 55 500 habitants.
ancienneté des armoiries : 1965
L'héraldique néo-zélandaise suit essentiellement les traditions héraldiques britanniques. Le pays en tant que monarchie indépendante possède sa propre autorité héraldique. Le New Zealand Herald of Arms Extraordinary est l'officier d'armes responsable de la réglementation de l'héraldique en Nouvelle-Zélande. Bien qu'affilié au College of Arms de Londres, le New Zealand Herald vit et travaille en Nouvelle-Zélande et n'est pas membre du College Chapter. Les thèmes autour de l'héraldique sont également discutés et étudiés par la Heraldry Society of New Zealand, une société savante placée sous le patronage du gouverneur général. La société publie la revue trimestrielle "The New Zealand Armorist". Sa page d'accueil sur internet s'appelle Onward.
lymphad |
Les armoiries de la ville n°2 font aussi référence aux armes nationales : la toison d'or et la gerbe de blé, symboles de l'agriculture que nous retrouvons dans beaucoup d'autres blasons; on peut noter aussi l'élevage bovin (ville n°4), la production lainière (tas de ballots de laine, ville n°5), la pêche à la baleine : (cimier des armes de la ville n°10). Autres références récurrentes existant dans les armes nationales : les lymphads, ces navires antiques (villes n°2, 3, 10), symboles de la colonisation anglaise... ou de l'immigration écossaise, en rajoutant l'image du château d'Édimbourg, et le berger écossais en tenue traditionnelle (ville n°7) .
Par ailleurs, la nature maritime du pays est très présente dans l'héraldique de ce top 10: bateaux à voiles, mers, fasces ondées. L'industrie et les ressources
minières ont aussi leur images symboliques (villes n°1, 5 et 6).
La Nouvelle-Zélande était une nation biculturelle depuis le début de sa colonisation. Le peuple autochtone Maori, d'origine polynésienne, fut le premier occupant (XIe/XIIIe s.) des îles jusque là demeurées inhabitées. Puis les Européens, en premier lieu les Britanniques commencèrent la colonisation durant le milieu du XIXe siècle, non sans quelques conflits parfois sanglants, pour la possession des terres (voir : Traité de Waitangi). Il ressort néanmoins avec les personnages supports de bons nombres d'armoiries municipales y compris les armes nationales, une représentation de ce multiculturalisme idéalisée entre européens conquérants ou défricheurs face aux autochtones, guerriers pacifiques ou pacifiés, présentés habillés en tenue traditionnelle. Ce graphisme un peu désuet continue d'étonner encore au XXIe siècle.
Pukeko |
variante des armoiries d'Auckland (cimier simplifié) telles que parues dans " Encyclopedia of New Zealand " éditeur : A. H. McLintock (1966), voir → ICI . |
mais aussi le pukeko (Porphyrio porphyrio melanotus) : villes n° 2 et 4; dans le cimier de la ville n°6 : un tui (Prosthemadera novaeseelandiae) tenant une branche de kōwhai . Dans le cimier de la ville n°1 on retiendra encore le lin de Nouvelle-Zélande (Phormium tenax).
Et pour clore le chapitre faune et flore locales, l'oiseau ressemblant à une autruche, faisant office de support à droite pour les armes de la ville n°3 est un oiseau géant disparu par la faute des hommes, le moa (Dinornis), mesurant jusqu'à 4 mètres de haut pour certains spécimens !! Quel extraordinaire spectacle, digne d'un Jurassik Park, ont dû avoir les premiers polynésiens qui ont débarqué et se sont établis dans ces terres il y huit ou neuf siècles de ça !
📖 source infos, textes et images blasons :
- teara.govt.nz/en
- en.wikipedia.org/wiki/Coat_of_arms_of_New_Zealand
- en.wikipedia.org/wiki/New_Zealand_heraldry
- www.heraldry-wiki.com/
- www.huttcity.govt.nz/
- www.napier.govt.nz/
- www.dunedin.govt.nz/
- sortitoutsi.net/football-manager-2020/team/5410586/tauranga-city-afc
Si vous désirez en savoir plus sur le pays : la Nouvelle-Zélande et ses emblèmes, c'est → ICI
A bientôt, pour un nouveau pays ... → ICI
Et pour revoir le pays précédent ... → ICI
Herald Dick
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