Vu dans la presse numérique de ce jour : ICI
Le maire de l'ayuntamiento de Vélez Málaga (Andalousie) veut supprimer l'image xénophobe du blason de sa commune :
Alors que cette audit du maire est pour lui absolument nécessaire étant donné que chaque ministère utilise une interprétation différente du blason, le PSOE (opposition) a critiqué largement cette action dans la situation de crise actuelle et les besoins auxquels sont confrontés de nombreuses familles veleñas (les habitants) par rapport à ce montant investi, alors que la ville possède ce blason depuis plus de cinq ans ( plutôt des siècles ?).
Blason historique :
L' Espagne avec sa longue histoire : la Reconquista, mais aussi la conquête des Amériques, et d'autres guerres anciennes , la période napoléonienne et jusqu'à celles du franquisme est profondément marquée, voire blessée de manière irréversible. Le sentiment national est aussi un facteur d'unité et la mondialisation n'arrive pas à me convaincre que tout doit être balayé d'un revers de la main. Il y aura toujours des leaders et des perdants, quelque soit la tournure des évènements. L'égalité des peuples et des citoyens est une utopie.
Il existe des tas de blasons municipaux montrant de telles exactions perpétrées au cours des siècles. J'avais même l'intention d'en faire un sujet, pas seulement pour l'héraldique espagnole . Mais l'actualité m'a précédé . J'y reviendrai sûrement un jour. Mais d'ailleurs j'ai déjà évoqué quelques "cas" dans mes pages consacrées au Tour d'Espagne → La Vuelta.
En France, aussi, des "têtes de maures" sont encore très présentes dans d'innombrables blasons et aussi des scènes "crues" de martyres chrétiens. Pour combien de temps ? jusqu'à ce qu'un décret ministériel décide d'abolir définitivement ces images sujettes à polémiques, historiques ou pas, et qu'on mette à la place des petits lapins gambadant au bord de la rivière locale !
A méditer... c'est un problème de société très intéressant...
Vélez -Málaga image site officiel → ◙ |
Le maire de l'ayuntamiento de Vélez Málaga (Andalousie) veut supprimer l'image xénophobe du blason de sa commune :
traduction :
Controverse dans la ville de Vélez-Málaga, cette fois en raison de l' image de la commune. L'équipe de gouvernement du PP (Partido Popular) à la mairie, ne veut plus dans les documents officiels traitées par le Consistoire voir un Arabe avec une lance dans la poitrine, tel que blasonné dans les armoiries historiques de la ville, qui ont été accordées par la reine Isabelle le 14 Septembre 1499. «Je suis très fier de ce blason qui est d'ailleurs toujours utilisée dans les événements officiels, mais aujourd'hui Velez devrait donner une image moderne, d'ouverture pour une municipalité qui n'a rien contre toute race ou religion", a dit hier le maire, Francisco Delgado, ce qui justifie l'initiative de son gouvernement de dépenser 37.000 € pour une étude afin de créer une nouvelle image corporative de la Ville.
Alors que cette audit du maire est pour lui absolument nécessaire étant donné que chaque ministère utilise une interprétation différente du blason, le PSOE (opposition) a critiqué largement cette action dans la situation de crise actuelle et les besoins auxquels sont confrontés de nombreuses familles veleñas (les habitants) par rapport à ce montant investi, alors que la ville possède ce blason depuis plus de cinq ans ( plutôt des siècles ?).
Selon le maire, l'idée est que la nouvelle image que l'on choisira à partir de cet emblème historique de Velez-Malaga mettra davantage l'accent sur la figure du roi Ferdinand et supprimera le Maure en cours d'exécution avec une lance devant son cheval , entre autres raisons pour en finir avec les critiques xénophobes.
blason Wikipédia : plus explicite |
Blason historique :
La reine Isabelle en 1499 a accordé à Velez-Malaga les symboles de la ville: son sceau, les armoiries , la bannière et le drapeau. Le blason représente le seul fait d'armes que le roi Ferdinand a réalisé au cours de la guerre de Grenade et plus particulièrement dans la conquête de la ville de Vélez, qui a eu lieu en 1487. Pendant une parade militaire de l'armée castillane, surgit une attaque des veleños (Maures) qui a surpris le monarque sans armure et l'oblige à combattre tel quel. L'audace d'un palafrenier du roi nommé Sebastian Sanchez Pelao empêche une lance de blesser le roi Ferdinand. Ce palefrenier a fait rempart de son corps devant le monarque pour lui éviter d'être blessé, ce qui lui a coûté sa vie. Pour commémorer cet exploit, le blason de la ville, décidé par la reine Isabelle montre le roi à cheval avec un garçon de sa garde mort à ses pieds et les Maures fuyant, l'un transpercé d' une lance. La concession des armes sera effective à cet évènement 12 ans plus tard (1499) .
Personnellement, je ne prendrai pas position : j'aime l'Histoire et je suis contre la censure .
L' Espagne avec sa longue histoire : la Reconquista, mais aussi la conquête des Amériques, et d'autres guerres anciennes , la période napoléonienne et jusqu'à celles du franquisme est profondément marquée, voire blessée de manière irréversible. Le sentiment national est aussi un facteur d'unité et la mondialisation n'arrive pas à me convaincre que tout doit être balayé d'un revers de la main. Il y aura toujours des leaders et des perdants, quelque soit la tournure des évènements. L'égalité des peuples et des citoyens est une utopie.
Il existe des tas de blasons municipaux montrant de telles exactions perpétrées au cours des siècles. J'avais même l'intention d'en faire un sujet, pas seulement pour l'héraldique espagnole . Mais l'actualité m'a précédé . J'y reviendrai sûrement un jour. Mais d'ailleurs j'ai déjà évoqué quelques "cas" dans mes pages consacrées au Tour d'Espagne → La Vuelta.
ville de Bazas (France - Gironde) |
En France, aussi, des "têtes de maures" sont encore très présentes dans d'innombrables blasons et aussi des scènes "crues" de martyres chrétiens. Pour combien de temps ? jusqu'à ce qu'un décret ministériel décide d'abolir définitivement ces images sujettes à polémiques, historiques ou pas, et qu'on mette à la place des petits lapins gambadant au bord de la rivière locale !
A méditer... c'est un problème de société très intéressant...