Voici quelque chose qui évoquera ou réanimera peut-être chez vous le goût pour le grand récit épique et merveilleux. C'était bien avant le Seigneur des Anneaux, Star Wars, le Monde de Narnia ou encore Game of Thrones, qui d'ailleurs s'en inspirent tous partiellement ou complètement. Le genre littéraire ou cinématographique actuel qu'on appelle Heroic Fantasy n'est rien d'autre que la transposition moderne des romans de chevalerie propagés par les poètes et les troubadours du Moyen-âge à travers toute l'Europe.
On pourra aussi citer des références plus légères mais non dénuées d'intérêt, comme par exemple l'excellente série TV humoristique "Kaamelott" d'Alexandre Astier qui, il y a quelques années maintenant, tout en pratiquant à fond la dérision, donnait des indications intéressantes sur les personnages, certes caricaturés à l'extrême, mais avec en filigrane une base de vérité historique ou du moins littéraire.
Pour l'heure, Il s'agit de l'évocation par l'image héraldique, évidemment, du cycle arthurien et de ses légendes : les Chevaliers de la Table Ronde, la Quête du Graal, l'ancien et mythique royaume de Bretagne, Camelot et Avalon, Arthur, Guenièvre, Merlin, Lancelot, Perceval, Galaad, etc...
Il s'agit du premier Ordre chrétien de Chevalerie qui ait existé dans l'histoire et il est purement imaginaire. C'est un mélange de croyances païennes, celtiques, et pré-chrétiennes; des codes de chevalerie et de moralité exemplaires et idéalisés : loyauté, foi, sagesse et mesure dans la guerre, prouesse (de preux), bravoure, dévouement au chef et à sa patrie, courtoisie, générosité envers les pauvres, justice envers les faibles, franchise, humilité, etc... Mais les récits comportent aussi de la magie, des preux (gentils) et des félons (méchants), des tournois, des combats collectifs ou des duels au corps à corps, de l'amour (toujours courtois), des aventures dans des contrées inconnues et inhospitalières, avec des êtres, des animaux et des plantes étranges.
Le succès est attesté depuis le Moyen Âge, comme en témoignent le nombre important de manuscrits conservés, même si l’origine historique d’Arthur est plus que contestée. En effet, il paraît peu probable que le roi Arthur ait existé tel qu’il a été décrit.
Peu importe, le charme a opéré sur des dizaines de générations depuis le XIIe siècle quand les premiers auteurs et poètes ont révélé puis enrichi cette histoire et cela fonctionne toujours. L'imagerie des manuscrits enluminés a accompagné cette passion débordante pour l'héraldique avec une multitude d'armoriaux qui donnèrent un blason aux héros du temps passé, qu'ils aient réellement existé ou qu'ils soient complètement légendaires : personnages bibliques, antiques, princes du haut Moyen-Âge avant l'apparition de l'héraldique, et dans toutes les contrées du monde connu ou imaginaire.
Nous avons la chance d'avoir un fonds extrêmement riche de manuscrits numérisés, disponible en ligne pour une lecture à domicile, notamment avec la Bibliothèque Nationale de France (sur gallica.bnf.fr), mais aussi dans de nombreuses bibliothèques municipales de France. Sans compter les sites internet de e-books très connus.
C'est un plaisir sans égal que de pouvoir feuilleter ces beautés rares, tenter de déchiffrer les textes, dans son salon, une bière à la main ! J'ai donc visionné une vingtaine de manuscrits français, et de livres anciens imprimés, certains avec plusieurs éditions, illustrés avec des miniatures, ou encore mieux : des armoriaux, certains très connus, d'autres moins, qui sont liés à la saga de la Table Ronde. J'ai recensé, identifié, classé et rassemblé les résultats et je vous propose d'en faire un sujet récurrent. Je m'efforcerai de donner les références de ces manuscrits par une info bulle qui apparaitra en passant votre souris sur les images.
J'ai pris comme point de départ de présentation deux armoriaux parmi ceux qui rassemblaient le plus de blasons de chevaliers : 169 exactement sur le manuscrit coté "Français 5233" de la Bibliothèque Nationale de France (Paris) daté du XVIe siècle, et 151 chevaliers pour le "Ms 5024" de la Bibliothèque de l'Arsenal (Paris), du XVe s. Mais, d'après les recherches bien antérieures de notre expert national en la matière : Michel Pastoureau, l'ensemble des œuvres arthuriennes permettrait de blasonner jusqu'à environ 180 chevaliers. J'en ai en effet identifié quelques-uns, supplémentaires, personnages très mineurs, pas forcément des chevaliers, dans quelques manuscrits isolés.
Voici donc le premier volet de la série. Et si le succès est au rendez-vous , je prolongerai avec plaisir l'expérience. Vous pouvez imaginer la somme de travail d'identification, d'analyse comparative puis de traitement des images, énorme et "chronophage". Par ailleurs il est possible et même certain que des erreurs soient commises, dans la fougue du moment, je vous demanderai beaucoup d'indulgence à cet égard. Faites-moi remonter les anomalies que vous constatez, dans la case "commentaires" ou par mail direct.
• En titre :
« Ce sunt les noms armes et blasons des chevaliers companions de la table ronde au tamps du roy artus et insi quils estoyent assis au comencemant de la grant queste du saint greal par ordre a la dite table ronde»
"Ce sont les noms, armes et blasons des chevaliers compagnons de la Table Ronde, au temps du roi Arthur et ainsi qu'ils étaient assis au commencement de la grande Quête du Saint Graal par ordre à la dite Table Ronde".
- avec en haut de page, rajoutés ultérieurement : le numéro du manuscrit "5024", et le cachet de l'époque de l'Empire pour la Bibliothèque de l'Arsenal à Paris.
• Les blasons avec la légende au-dessus :
Arthur serait issu d'une relation adultère entre le roi breton Uther Pendragon et la femme de l'un de ses vassaux, Ygerne (ou Ygraine). Il est le père de Lohot, Mordret et Arthur le Petit, oncle de Gauvain et d'Yvain, beau-frère des rois Loth et Urien et époux de Guenièvre. Il est la figure du souverain universel, le grand roi de toute la Bretagne, dont il a permis l'unification. Il est le symbole de la lutte contre les envahisseurs saxons et scandinaves. Fondateur et maître des Chevaliers de la Table Ronde, défenseur des valeurs courtoises et chevaleresques.
On remarquera que quelques rares manuscrits montrent des armoiries à trois couronnes. La majorité présentent les armes du roi Arthur composées de treize couronnes, une pour chacun des royaumes qu'il a conquis ou fédéré. Dans ce cas les couronnes sont disposées en trois colonnes (pals) de 4+5+4 dans cinq manuscrits et 4+4+4+1 sur quatre rangs dans les deux restant.
«De Artus, qu'on dit avoir été roy de la grande Bretaigne, quelques-uns ont dit qu'il n'avoit que trois couronnes, les autres six, un autre neuf, tantost mises en triangle maintenant en pal, et ainsi diversement.» (commentaire de Jérôme De Bara, dans Le Blason des Armoiries... ).
On pourra aussi citer des références plus légères mais non dénuées d'intérêt, comme par exemple l'excellente série TV humoristique "Kaamelott" d'Alexandre Astier qui, il y a quelques années maintenant, tout en pratiquant à fond la dérision, donnait des indications intéressantes sur les personnages, certes caricaturés à l'extrême, mais avec en filigrane une base de vérité historique ou du moins littéraire.
Pour l'heure, Il s'agit de l'évocation par l'image héraldique, évidemment, du cycle arthurien et de ses légendes : les Chevaliers de la Table Ronde, la Quête du Graal, l'ancien et mythique royaume de Bretagne, Camelot et Avalon, Arthur, Guenièvre, Merlin, Lancelot, Perceval, Galaad, etc...
Il s'agit du premier Ordre chrétien de Chevalerie qui ait existé dans l'histoire et il est purement imaginaire. C'est un mélange de croyances païennes, celtiques, et pré-chrétiennes; des codes de chevalerie et de moralité exemplaires et idéalisés : loyauté, foi, sagesse et mesure dans la guerre, prouesse (de preux), bravoure, dévouement au chef et à sa patrie, courtoisie, générosité envers les pauvres, justice envers les faibles, franchise, humilité, etc... Mais les récits comportent aussi de la magie, des preux (gentils) et des félons (méchants), des tournois, des combats collectifs ou des duels au corps à corps, de l'amour (toujours courtois), des aventures dans des contrées inconnues et inhospitalières, avec des êtres, des animaux et des plantes étranges.
Le succès est attesté depuis le Moyen Âge, comme en témoignent le nombre important de manuscrits conservés, même si l’origine historique d’Arthur est plus que contestée. En effet, il paraît peu probable que le roi Arthur ait existé tel qu’il a été décrit.
Peu importe, le charme a opéré sur des dizaines de générations depuis le XIIe siècle quand les premiers auteurs et poètes ont révélé puis enrichi cette histoire et cela fonctionne toujours. L'imagerie des manuscrits enluminés a accompagné cette passion débordante pour l'héraldique avec une multitude d'armoriaux qui donnèrent un blason aux héros du temps passé, qu'ils aient réellement existé ou qu'ils soient complètement légendaires : personnages bibliques, antiques, princes du haut Moyen-Âge avant l'apparition de l'héraldique, et dans toutes les contrées du monde connu ou imaginaire.
C'est un plaisir sans égal que de pouvoir feuilleter ces beautés rares, tenter de déchiffrer les textes, dans son salon, une bière à la main ! J'ai donc visionné une vingtaine de manuscrits français, et de livres anciens imprimés, certains avec plusieurs éditions, illustrés avec des miniatures, ou encore mieux : des armoriaux, certains très connus, d'autres moins, qui sont liés à la saga de la Table Ronde. J'ai recensé, identifié, classé et rassemblé les résultats et je vous propose d'en faire un sujet récurrent. Je m'efforcerai de donner les références de ces manuscrits par une info bulle qui apparaitra en passant votre souris sur les images.
J'ai pris comme point de départ de présentation deux armoriaux parmi ceux qui rassemblaient le plus de blasons de chevaliers : 169 exactement sur le manuscrit coté "Français 5233" de la Bibliothèque Nationale de France (Paris) daté du XVIe siècle, et 151 chevaliers pour le "Ms 5024" de la Bibliothèque de l'Arsenal (Paris), du XVe s. Mais, d'après les recherches bien antérieures de notre expert national en la matière : Michel Pastoureau, l'ensemble des œuvres arthuriennes permettrait de blasonner jusqu'à environ 180 chevaliers. J'en ai en effet identifié quelques-uns, supplémentaires, personnages très mineurs, pas forcément des chevaliers, dans quelques manuscrits isolés.
Voici donc le premier volet de la série. Et si le succès est au rendez-vous , je prolongerai avec plaisir l'expérience. Vous pouvez imaginer la somme de travail d'identification, d'analyse comparative puis de traitement des images, énorme et "chronophage". Par ailleurs il est possible et même certain que des erreurs soient commises, dans la fougue du moment, je vous demanderai beaucoup d'indulgence à cet égard. Faites-moi remonter les anomalies que vous constatez, dans la case "commentaires" ou par mail direct.
- Artus roy de la Grande Bretaigne / Arthur roi de Grande Bretagne
- messire Lancelot du Lacq / Lancelot du Lac
- Boort de Gannes / Bohort de Gaunes
• En titre :
« Ce sunt les noms armes et blasons des chevaliers companions de la table ronde au tamps du roy artus et insi quils estoyent assis au comencemant de la grant queste du saint greal par ordre a la dite table ronde»
"Ce sont les noms, armes et blasons des chevaliers compagnons de la Table Ronde, au temps du roi Arthur et ainsi qu'ils étaient assis au commencement de la grande Quête du Saint Graal par ordre à la dite Table Ronde".
- avec en haut de page, rajoutés ultérieurement : le numéro du manuscrit "5024", et le cachet de l'époque de l'Empire pour la Bibliothèque de l'Arsenal à Paris.
• Les blasons avec la légende au-dessus :
- Gallad - portoit dargant a une croix de gueulles / Galaad portait "d'argent à une croix de gueules". (développé dans le chapitre #03)
- Perceval - de pourpre seme de croysetes dor / Perceval : "de pourpre semé de croisettes d'or". (développé dans le chapitre #03)
- Lancelot - d ar-gent a troys bende de bellic / Lancelot : " d'argent à trois bandes de bellic".
- Bort - d argent a trois bandes de belic hermine / Bohort : "d'argent à trois bandes de bellic (et) hermines".
- Le roy Artus - d azur a xııı couronnes d or/ Le roi Arthur : " d'azur à treize couronnes d'or".
- Gauvain - de pourpre a une haigle a ıı testes d or membre d azur / Gauvain : "de pourpre à une aigle à deux têtes d'or, membrée d'azur". (développé dans le chapitre #02)
I. Le roi Arthur de Bretagne
Arthur serait issu d'une relation adultère entre le roi breton Uther Pendragon et la femme de l'un de ses vassaux, Ygerne (ou Ygraine). Il est le père de Lohot, Mordret et Arthur le Petit, oncle de Gauvain et d'Yvain, beau-frère des rois Loth et Urien et époux de Guenièvre. Il est la figure du souverain universel, le grand roi de toute la Bretagne, dont il a permis l'unification. Il est le symbole de la lutte contre les envahisseurs saxons et scandinaves. Fondateur et maître des Chevaliers de la Table Ronde, défenseur des valeurs courtoises et chevaleresques.
Armes : d’azur à trois/treize couronnes d’or.
Cimier : un dragon de sinople lampassé de gueules issant d'une couronne d’or.
Supports : deux lévriers rampants d’argent, colletés de gueules.
Devise : PENDRAGON TESTE DE DRAGON
Cimier : un dragon de sinople lampassé de gueules issant d'une couronne d’or.
Supports : deux lévriers rampants d’argent, colletés de gueules.
Devise : PENDRAGON TESTE DE DRAGON
le Roi Arthur, peinture sur parchemin |
On remarquera que quelques rares manuscrits montrent des armoiries à trois couronnes. La majorité présentent les armes du roi Arthur composées de treize couronnes, une pour chacun des royaumes qu'il a conquis ou fédéré. Dans ce cas les couronnes sont disposées en trois colonnes (pals) de 4+5+4 dans cinq manuscrits et 4+4+4+1 sur quatre rangs dans les deux restant.
«De Artus, qu'on dit avoir été roy de la grande Bretaigne, quelques-uns ont dit qu'il n'avoit que trois couronnes, les autres six, un autre neuf, tantost mises en triangle maintenant en pal, et ainsi diversement.» (commentaire de Jérôme De Bara, dans Le Blason des Armoiries... ).
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II. Lancelot du Lac
Lancelot est le fils du roi Ban de Bénoïc et de la reine Élaine, demi-frère d'Hector des Mares, neveu du roi Bohort, cousin de Lionel, de Bohort, de Bliobéris et de Blanor, père de Galaad. Il est né à Trèbe, sur la Loire, peu après la Pentecôte où il fut enlevé à ses parents par Viviane (la Dame du Lac) et élevé par Viviane jusqu'à ses dix-huit ans à l'abri du Lac. Lancelot est l'archétype même du chevalier courtois, au service indéfectible de sa dame : la reine Guenièvre, dont il est secrètement épris, étant même prêt à sacrifier son honneur pour rejoindre celle-ci. Cependant, cet amour sera à l'origine de sa perte et l'empêchera de trouver le Saint Graal : seul son fils, Galaad le Pur, aura ce privilège. L'histoire de Lancelot du Lac a fait l'objet d'une innombrable quantité d’œuvres artistiques, depuis le Moyen-âge et il fait partie des héros de chevalerie les plus cités et les plus remarquables.
Armes : d’argent à trois bandes de gueules.
Ce blasonnement nous parait évident, mais les anciens armoriaux nous réservent des surprises avec un terme de vieux français disparu : le "bellic" comme on peut le lire sur les fragments ci-dessous et sur la page du manuscrit 5024 du début (troisième blason du haut). Dans les divers récits, à un certain moment, Lancelot a cherché a changer son identité et aurait choisi de porter un écu à bandes blanches obliques pour masquer celles "vermeilles" c'est-à-dire rouges. Le mot "bellic" n'est donc pas une couleur mais signifiait en fait simplement "oblique". Pour cette raison nous trouvons fréquemment ce blasonnement curieux pour Lancelot et d'autres chevaliers tels que Bohort : "d'argent à trois bandes de bellic ..." . "Bandes de bellic" est de plus un pléonasme puisque par définition la bande en héraldique est oblique !
Cimier : un faucon d'or essorant
Tenants : deux hommes sauvages au naturel
Devise : DV LAC MA DAME
Tenants : deux hommes sauvages au naturel
Devise : DV LAC MA DAME
Ce blasonnement nous parait évident, mais les anciens armoriaux nous réservent des surprises avec un terme de vieux français disparu : le "bellic" comme on peut le lire sur les fragments ci-dessous et sur la page du manuscrit 5024 du début (troisième blason du haut). Dans les divers récits, à un certain moment, Lancelot a cherché a changer son identité et aurait choisi de porter un écu à bandes blanches obliques pour masquer celles "vermeilles" c'est-à-dire rouges. Le mot "bellic" n'est donc pas une couleur mais signifiait en fait simplement "oblique". Pour cette raison nous trouvons fréquemment ce blasonnement curieux pour Lancelot et d'autres chevaliers tels que Bohort : "d'argent à trois bandes de bellic ..." . "Bandes de bellic" est de plus un pléonasme puisque par définition la bande en héraldique est oblique !
On peut noter ci-dessus la perplexité et le tâtonnement des différents éditeurs du livre de Jérôme de Bara, qui était un best-seller du XVIe siècle. Pour le premier on y voit Lancelot sans couleurs aucune, alors que Galaad est normalement peint. Dans le deuxième, l'éditeur ne s'est pas "mouillé" et a choisi une couleur sombre indéfinissable. Enfin le troisième s'est résolu à peindre les bandes de gueules comme elles doivent l'être pour le clan de Bénoïc et de Gaunes dont Lancelot est issu.
Sur les deux armoriaux ci-dessus on peut voir encore des cas particuliers pour le dessin des armoiries de Lancelot, l'un dépourvu de couleurs volontairement, l'autre avec des barres de gueules au lieu de bandes (extrait du feuillet entier visible tout au début). Tout cela est très surprenant ....
III. Bohort l 'éxilé
Il est souvent identifié : Bohort de Gaunes comme son père, ou bien Bohort l'Éssilié (mot de français ancien pour éxilé). Fils du roi Bohort de Gaunes, frère de Lionel, neveu de Ban de Bénoïc et Nestor de Gaunes, cousin de Lancelot du Lac, d'Hector des Mares, de Blanor et Bliobéris, père d'Hélain le Blanc. Dans le Lancelot en prose, il est l'un des douze pairs du Tournoi de la Marche. Il est l'un des meilleurs des Chevaliers de la Table ronde, et figure parmi les trois à mener à son terme la quête du Graal.
texte : "La devise (de) Boort (Bohort) de Gaunes - Boort de Gaunes fut de moyenne taille et fut un des bons chevaliers du monde et des sûrs ...." . |
Armes : d’hermine à trois bandes de gueules.
Cimier : une hermine d’argent.
Supports : deux hermines d’argent portant autour du cou une cravate d’hermine.
Devise : PENOS PENAC ou QUI QUE SOIT
Cimier : une hermine d’argent.
Supports : deux hermines d’argent portant autour du cou une cravate d’hermine.
Devise : PENOS PENAC ou QUI QUE SOIT
Du point de vue strict de la description par le langage héraldique, avec tous les exemples ci-dessus, on peut s'étonner du blasonnement admis qui est "d'hermine à trois bandes de gueules". En effet dans ce cas les bandes devraient "brocher" sur les mouchetures d'hermine, qui elles-mêmes seraient disposées dans un ordre aléatoire (semé) et surtout verticalement (comme le blason ci-contre). On devrait donc plutôt préciser "d'hermine dans le sens de la bande, à trois bandes de gueules" ou : "d'argent chargé de mouchetures d'hermine posées en bande, à trois bandes de gueules" ou encore mieux: "quatre bandes d'hermine alternant avec trois bandes de gueules" (dans ce cas les mouchetures sont dans le bon sens). Notez enfin que le dernier fragment de manuscrit, ci-dessus à droite, reprend à nouveau dans le texte le terme d'ancien français de "bellic" ou "belic" vu plus haut, pour les bandes: " Bort d argent a trois bandes de belic ... hermine".
Nous avons à peine commencé l'exploration avec ces trois premiers personnages essentiels de la légende de la Table Ronde et déjà nous avons plein de surprises et de questionnements. Que nous réserve la suite ? Nous verrons bien, si ce thème vous intéresse...
Je vous rappelle que vous pouvez consulter tous les armoriaux et manuscrits cités en info bulles accompagnant les images (en passant votre souris dessus) en vous connectant aux réserves numériques des bibliothèques nationales ou municipales, ou des serveurs où ils sont stockés, tels que :
- gallica. bnf.fr
- books.google.fr
- www.bibliotheque-rennesmetropole.fr
- numerique.bibliotheque.bm-lille.fr
Enfin, je vous recommande de visiter ces réalisations modernes en dessins vectoriels de très grande qualité :
- "Los Caballeros de la Tabla Redonda" en espagnol.
Pour découvrir Tristan, Gauvain, Lionel, Hector des Mares, Hélain le Blanc et Bliobéris, c'est au Chapitre #02 → ICI
à bientôt.....
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