mercredi 19 octobre 2016

Top 10 des plus grandes villes de la Lituanie avec leurs blasons

Voici un nouveau volet à cette série consacrée à la découverte de l’héraldique civique, à travers divers pays du Monde. Le principe du "Top xx" très répandu dans les médias et sur Internet, pour recenser ce qui est le plus remarquable dans un domaine particulier est ici adapté à cette thématique. Il nous permettra de découvrir ou réviser la géographie d'un pays choisi de manière aléatoire et dans le même temps de s'intéresser à sa diversité en matière de blasons et emblèmes municipaux.

  Nous restons en Europe mais en allant vers l'est pour découvrir le premier des états baltes de cette série :  la Lituanie.






  Voici donc les 10 plus grandes villes en terme de population, en-dehors des agglomérations (chiffres de 2015 ou 2016). Il faut aussi que je précise que le terme "apskritis" (pluriel : apskritys), qui n’a pas de traduction exacte en français, est une subdivision territoriale et administrative de la Lituanie. La Lituanie compte 10 apskritys, qui portent tous le nom de leur capitale. Chaque apskritis est à son tour divisé en municipalités. On compte au total 60 municipalités en Lituanie. Ces divisions ont été créées en 1994 puis modifiées en 2000.




1 - VILNIUS 

- anciens noms :  Vilnė, Vilna, Wilno
capitale de la Lituanie et de l'apskritis de Vilnius - 539 940 habitants





2 - KAUNAS 

- anciens noms :  Kowno, Kauen
capitale de l'apskritis de Kaunas - 297 670 habitants






3 - KLAIPĖDA 

- ancien nom :  Memel
capitale de l'apskritis de Klaipėda - 157 305 habitants





4 - ŠIAULIAI 

- anciens noms :  Šiaulē, Saule, Schaulen, Szawle, Chavli
capitale de l'apskritis de Šiauliai. - 104 570 habitants






5 - PANEVĖŽYS 

- anciens noms :  Poniewież, Ponewiesch
capitale de l'apskritis de Panevėžys - 97 589 habitants






6 - ALYTUS 

- anciens noms :  Alitten, Olita
capitale de l'apskritis d'Alytus - 57 450 habitants








7 - MARIJAMPOLĖ 

- anciens noms : Marijampolis, Mariampol, Kapsukas
capitale de l'apskritis de Marijampolė - 39 660 habitants









8 - MAŽEIKIAI 

- anciens noms :  Mažeikē, Możejki
ville de l'apskritis de Telšiai - 36 420 habitants









9 - JONAVA 

- anciens noms :  Janau, Janów
ville de l'apskritis de Kaunas - 29 760 habitants








10 - UTENA 

- anciens noms :  Uciana, Uzjany
capitale de l'apskritis d'Utena - 29 090 habitants







sceau de Memel (1446) prussienne
aujourd'hui c'est :  Klaipėda
  • La Lituanie a obtenu, ou plutôt retrouvé son indépendance en 1990, pour la seconde fois de son histoire, après celle de 1918 qui terminait une longue période d'annexion à l'Empire de Russie. Elle durera jusqu'en 1940 avec la Seconde Guerre mondiale, et ensuite suivirent les décennies où la Lituanie est devenue une république socialiste intégrée à l'Union Soviétique, de 1945 à 1989.

 • Quelques grandes cités lituaniennes (les villes n°1, 2, 4, 6, 7) possédaient déjà des symboles anciens sur des sceaux ou armoiries, remontant à l'époque du Grand-Duché de Lituanie (1385-1569) ou à celle de son union avec le royaume de Pologne (1569-1795). Elles les ont toutes conservés et réactualisés.
  Il faut toutefois mentionner cette partie du territoire lituanien actuel, longeant la côte de la Mer Baltique et la frontière sud-ouest, qui provient de vestiges du pays des Chevaliers teutoniques au Moyen-âge, auquel a succédé la Prusse orientale, jusqu'en 1918.  Dans notre sujet, Klaipėda (ville n°3) en est la représentante, elle qui s'appelait Memel, pour les Prussiens. Elle disposait bien sûr d'un sceau dès l'époque médiévale (photo ci-dessus), sur lequel on reconnait déjà le motif du château posé sur une barque.

armoiries de Kaunas adoptées en 1935
réalisées d'après un sceau médiéval, 
avec une interprétation artistique
différente des armoiries actuelles
• A partir de 1991, les municipalités et les districts administratifs de la Lituanie se sont pourvus de nouveaux symboles identitaires : armoiries et drapeaux. Les villes citées précédemment ont naturellement retrouvé leurs armes séculaires, mais revisitées avec un dessin plus "moderne". Certaines d'entre elles ont même conservé quelques emblèmes plus récents, créés durant la période soviétique : c'est le cas des villes n° 8 et 10.  D'autres, les ont abandonnés pour en adopter de nouveaux, et rompre ainsi avec le passé : tels que le château de la ville n°5 (1993) ou le cygne en colère de la ville n°9 (1996).

armoiries "soviétiques" créées pour la
la ville d'Utena en 1969
 • La restauration ou la réactualisation, avec un nouveau design, des armoiries municipales s'est faite progressivement au cours des derniers 25 ans. Pour notre top 10, la période s'étale de 1991 avec la capitale: Vilnius,  à 1997 pour Marijampolė.  Mais naturellement, le processus s'est poursuivi et se poursuit encore aujourd'hui et jusqu'aux plus petits villages de Lituanie, avec de nombreuses créations d'armoiries. On peut classer ce pays parmi les plus exemplaires dans le domaine de l'héraldique civique, par sa couverture territoriale exceptionnelle (voir → ICI)  et un compromis: simplicité du trait / réalisme des figures / originalité des meubles héraldiques.

• Ces figures sont puisées: 

- dans l'histoire (la croix des Chevaliers teutoniques posée sur la tête d'un taureau légendaire : ville n°2; une barque pour rappeler le commerce portuaire avec la Hanse: ville n°3; l'ours de la région et ancien duché de Samogitie et le veau / jeune taureau rouge (de gueules) de la maison de Poniatowski , dynastie du dernier roi de Pologne : ville n°4.
-  dans la religion (Saint Christophe pour la ville n°1; l’œil de la Providence pour la ville n°4; Saint Georges pour la ville n°7), 
 - dans les traditions populaires, l'économie locale (la flèche en zigzag sur l'arc bandé du blason n°8 symbolise le dynamisme de l'industrie locale : les moteurs électriques !)
- ou encore la nature, la faune et la flore...etc 

• A noter également une observation que l'on retrouvera dans un bon nombre de pays de cette zone d'Europe orientale: la rareté des partitions et des pièces dites "honorables"(fasces, pals, bandes, etc...) sur les écus (le "parti + champagne" de la ville n° 4 est vraiment une exception).




Si vous désirez en savoir plus sur le pays : la Lituanie et ses emblèmes, c'est → ICI

A bientôt, pour un nouveau pays ... → ICI

Et pour revoir le pays précédent ...  → ICI







          Herald Dick
 








Klaipeda, Siauliai, Panevezys, Marijampole, Mazeikiai .

vendredi 14 octobre 2016

14 octobre 1066 - 2016 , 950e anniversaire de la bataille d'Hastings

scène de reconstitution historique de la bataille (en 2006) : guerriers normands
La bataille d'Hastings (dans le sud de l'Angleterre actuelle) fut un engagement militaire qui a marqué un tournant dans l’histoire anglaise en faisant passer le pays sous domination normande. Il a opposé, le 14 octobre 1066, les troupes de Harold II, roi saxon d’Angleterre, à une armée d’invasion commandée par Guillaume, duc de Normandie, appelé après la conquête Guillaume Ier le Conquérant.

fragment de la tapisserie de Bayeux : les troupes anglaises à pied en position de défense

Guillaume, duc de Normandie, surnommé
"le Conquérant" après avoir été : "le Bâtard"
fragment de la tapisserie de Bayeux




Guillaume prétend au trône d’Angleterre, qu’il dit lui avoir été promis par son cousin, le roi Édouard le Confesseur. C’est pourquoi, après la mort d’Édouard, Guillaume s’oppose à l’élection d’Harold comme roi et, avec la bénédiction du pape Alexandre II (pape de 1061 à 1073), se prépare à envahir l’Angleterre.











fragment de la tapisserie de Bayeux: cavaliers normands chargeant les fantassins anglo-saxons


Le 28 septembre 1066, le corps expéditionnaire normand, comprenant des fantassins armés d’arbalètes et des régiments de cavalerie lourde, débarque sur la côte anglaise près de Hastings. Après une marche forcée à travers le Yorkshire — où Harold II vient de battre son propre frère rebelle, le comte de Northumbrie Tostig, à la bataille de Stamford Bridge —, l’armée anglaise, forte de 7 000 hommes, occupe une hauteur (appelée plus tard Senlac Hill) sur la route de Londres, à 10 km environ au nord-ouest de Hastings.

fragment de la tapisserie de Bayeux : duels à cheval ou à pieds , à l'épée ou à la hache
reconstitution d'un bouclier normand
tel qu'on peut en trouver représentés
sur la tapisserie de Bayeux


Déclenchée à 9 heures le 14 octobre, la première attaque normande ne réussit pas à déloger l’infanterie anglaise (armée de lances, d’épées et de haches), qui se protège des flèches ennemies en imbriquant les boucliers. Les soldats anglais équipés de haches dispersent une charge de la cavalerie normande, ce qui provoque la fuite d’une partie de l’infanterie. Puis, sans tenir compte des ordres de Harold II, plusieurs unités de l’armée anglaise rompent les rangs et se lancent à la poursuite des fuyards normands. Mais, de nouvelles troupes normandes ripostent, encerclent et anéantissent rapidement ces unités. Prenant avantage du manque de discipline parmi les soldats anglais, Guillaume ordonne un simulacre de retraite. Le piège se referme sur un important corps de troupes anglaises. Fortement affaiblis par ces défaites et démoralisés par la blessure mortelle de Harold II, les Anglais sont forcés d’abandonner leur position stratégique sur Senlac Hill. Seuls quelques groupes de défenseurs échappent aux assauts de la cavalerie normande.

La victoire de Guillaume à Hastings ouvre la voie à la conquête normande de l’Angleterre.


fragment de la tapisserie de Bayeux : la mort du roi Harold décrite par l'inscription  "Harold Rex Interfectus: Est"
    
scène de reconstitution historique de la bataille: fantassins normands, vêtus de hauberts (cottes de mailles)
et portant des casques à nasal qui les rendaient méconnaissables. Ils se protègent avec les célèbres boucliers
en forme d'amande. Ils sont ornés de décorations "proto-héraldiques", qui n’identifiaient pas forcément
un seul combattant, mais le plus souvent un groupe, une section  avec quelques variations dans le dessin
 ou les couleurs des motifs. Ces motifs n'étaient utilisés que dans les batailles ou lors des tournois, pour
l'entraînement au combat, et n'étaient en aucun cas héréditaires, comme le seront les armoiries,
qui n'apparaîtront qu'un siècle plus tard et se généraliseront peu à peu 

fragment de la tapisserie de Bayeux : charge des cavaliers normands montrant leurs boucliers ornementés
 Le bouclier du XIe siècle est alors connu sous le nom d' Écu, qui vient du romain Scutum et désignait un bouclier long. Cet écu en forme d'amande, donc arrondi au-dessus et pointu vers le bas, légèrement concave à l'intérieur, s'orne d'un umbo conique ou hémisphérique au centre, parfois aussi d'un motif de cloutage; il est bordé d'une bande que l'on suppose métallique, l'orle. Suspendu au cou par une large courroie, la guige, on la manie en introduisant l'avant-bras gauche dans une énarme en forme d'anse, fixé au revers, et en agrippant de la main une seconde, disposée perpendiculairement à la première. Il arrive aussi que les énarmes soient parallèles. La taille de ce bouclier est relativement modeste : assez étroit, il ne dépasse guère 1 mètre ou 1,30 mètre de haut.

reconstitution historique : combattants saxons avec boucliers circulaires, plus anciens et encombrants, qui vont peu à peu devenir obsolètes en Europe occidentale et être remplacés par la forme en écu, celle qui va être à l'origine de l'héraldique.
série de timbres émis par l'île d'Aurigny (une des îles de l'archipel de la Manche) en septembre 2016 pour commémorer le récit
 du débarquement de Guillaume de Normandie et de la bataille ( cliquer sur l'image pour l'agrandir) - on peut y voir quelques  boucliers normands et saxons peints, préfigurant ce qui deviendra l'art héraldique , un siècle plus tard

 • La Tapisserie de Bayeux 
C'est une broderie élaborée à la fin du XIe siècle, sur une bande d'une hauteur d'environ 50 cm et longue de 68,38 mètres. Elle relate des faits historiques allant de la fin du règne du roi d'Angleterre Édouard le Confesseur en 1064 à la bataille d'Hastings en 1066, avec une multitude de détails qui nous renseignent sur cette période de l'histoire de manière inestimable. Conservée jusqu'à la fin du XVIIIe siècle dans le Trésor de la cathédrale de Bayeux, elle a échappé de peu à la destruction lors de la Révolution française. Elle est aujourd'hui présentée au public au centre Guillaume le Conquérant qui lui est entièrement dédié.
On peut admirer une image développée dans son intégralité → ICI
(cliquer sur la mince bande centrale, ou tout en haut de l'écran: c'est elle ! ... pour l'agrandir - 
sur les appareils mobiles : c'est plus compliqué, mais on y arrive ....)


        Harold  Herald Dick

mercredi 12 octobre 2016

Les départements français et les blasons des préfectures à la fin du XIXe siècle avec le Fil Géographique #06

Au cours d'un sujet relatif au centenaire de la Première Guerre mondiale (voir → ICI),  j'avais illustré le propos avec des images provenant d'un autre siècle, qui ont suscité beaucoup d'intérêt. Il s’agissait de chromolithographies (plus couramment appelées "chromos"), des images publicitaires à fonction éducative, datant des quelques années précédant l'année 1900. Cette série de cartes illustrées
accompagnait la vente de produits de mercerie de la marque "le Fil Géographique" destinés aux couturières et aux brodeuses. Elle décrivait les 86 départements français du moment (sans l'Alsace-Lorraine, annexée par l'Empire allemand depuis 1871). Elle permettait de visualiser en un coup d’œil les contours du département, ses villes et villages principaux, son caractère, ses spécialités, et parfois ses hommes ou femmes célèbres, natifs de ces lieux.
  J'avais aussi choisi ces documents très populaires et recherchés par les collectionneurs, car ils ont pour certains, la particularité de présenter des armoiries de villes françaises surprenantes. Les auteurs de ces images ont pris leur inspiration, pour la partie héraldique, je l'avais démontré, dans l'Armorial National de France avec notices et descriptions historiques de Henri Traversier et Léon Vaisse, édition de 1842 → ICI .  C'est pour cette raison que j'ai extrait les armoiries correspondantes dans l'ouvrage en question pour confirmer le dessin.
 Je vous propose de terminer la découverte de ces curiosités, après le Nord, l'Est, l'Ouest, le Centre, le Sud-Ouest et le Midi, voici donc le sixième et dernier volet recensant cette fois les départements de la vallée du Rhône, du massif alpin, et de la côte méditerranéenne, du Lyonnais et de la Savoie à la Provence en passant par le Dauphiné, et pour terminer, la Corse.

Carte illustrée du département de la Loire; le blason en haut à droite est celui du chef-lieu, Saint-Étienne :  "D'azur à deux palmes de sinople passées en sautoir et cantonnées d'une couronne fermée d'or en chef et de trois croisettes d'argent en flancs et en pointe".
 Pour l'Armorial National de France de Henri Traversier et Léon Vaisse, édition de 1842, tous les meubles du blason sont d'argent sur champ d'azur. Le blason correct (actuel) montre des palmes d'or.
A noter qu'en 1842, la préfecture de la Loire était à Montbrison, et ce jusqu'en 1855, où elle a été déplacée à Saint-Étienne.
Saint-Étienne (blason actuel)




Carte illustrée du département du Rhône; le blason en haut à droite est celui du chef-lieu, Lyon :  "De gueules au lion d'or tenant une épée du même de la senestre; au chef cousu d'azur à trois fleurs de lis d'or".  Pour l'Armorial National de France de Henri Traversier et Léon Vaisse, le lion est d'argent.  Le blason actuel  est  "De gueules au lion d'argent; au chef cousu d'azur à trois fleurs de lis d'or."
Lyon (blason actuel)



Carte illustrée du département de l' Ain; le blason en haut à gauche est celui du chef-lieu, Bourg :
  "Parti de sinople et de sable, à la croix tréflée d'argent brochant sur la partition."
Bourg-en-Bresse (blason actuel)




Carte illustrée du département de la Haute-Savoie; le blason en haut à droite est celui du chef-lieu, Annecy :  "De gueules à la truite d'argent posée en bande." Ce département et cette ville sont absents de  l'Armorial National de France de Henri Traversier et Léon Vaisse de 1842, pour la simple raison que la Savoie et le Comté de Nice, à cette époque étaient d'anciennes possessions du Royaume de Sardaigne, et n'ont été rattachés à la France qu'en 1860, avec la signature du Traité de Turin.
Annecy (blason actuel)



Carte illustrée du département de la Savoie; le blason en haut à droite est celui du chef-lieu, Chambéry :  "De gueules à la croix d'argent cantonnée en chef dextre d'une étoile du même." Le blason correct est "De gueules à la croix d'argent cantonnée en chef dextre d'une étoile d'or". Ce département et cette ville sont également absents de  l'Armorial National de France de Henri Traversier et Léon Vaisse de 1842, pour la même raison que ci-dessus.
Chambéry (blason actuel)



Carte illustrée du département de l' Isère; le blason en haut à gauche est celui du chef-lieu, Grenoble :  "D'or à trois roses de gueules." Pour l'Armorial National de France de Henri Traversier et Léon Vaisse, le champ est d'argent.
Grenoble (blason actuel)



Carte illustrée du département de l' Ardèche; le blason en haut à gauche est celui du chef-lieu, Privas :
 "D'argent au chêne terrassé de sinople, englanté d'or; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or." Pour l'Armorial National de France de Henri Traversier et Léon Vaisse, les fleurs de lis se sont métamorphosées en étoiles ! 
Privas (blason actuel)



Carte illustrée du département de la Drôme; le blason en haut à droite est celui du chef-lieu, Valence :  "De gueules à la croix d'argent chargée en cœur d'une tour d'or."   Le blason correct est : "De gueules à la croix d'argent chargée en cœur d'une tour d'azur."
Valence (blason actuel)




Carte illustrée du département des Hautes-Alpes; le blason en haut à gauche est celui du chef-lieu, Gap :  "D'azur au château donjonné de quatre tourelles d'or, maçonné et ajouré de sable". Pour l'Armorial National de France de Henri Traversier et Léon Vaisse, c'est une tour donjonnée d'or ajourée et ouverte de sable.  Le blason actuel est : "D'azur au château donjonné de quatre tourelles d'or, les deux du centre couvertes, maçonné et ajouré de sable, ouvert du champ"
Gap (blason actuel)



Carte illustrée du département des Basses-Alpes (renommé Alpes-de-Haute-Provence en 1970) ; le blason en haut à gauche
est celui du chef-lieu, Digne :  "D'azur à la fleur de lis d'or accompagnée en chef d'une croisette, aux flancs de deux lettres
 capitales L affrontées et en pointe d'une lettre capitale D, le tout d'argent." Le blason correct est : "D'azur à la fleur de lis d'or
 accompagnée en chef d'une croisette de gueules, aux flancs de deux lettres capitales L affrontées d'argent et en pointe d'une
 lettre capitale D d'or".
Digne-les-Bains (blason actuel)




Carte illustrée du département du Vaucluse; le blason en haut à gauche est celui du chef-lieu, Avignon :
 "De gueules à trois clefs d'or posées en fasce l'une au-dessus de l'autre, les pannetons à dextre."
Avignon (blason actuel)



Carte illustrée du département des Bouches-du-Rhône; le blason en haut à droite est celui du chef-lieu, Marseille :
  "D'argent à la croix d'azur."
Marseille (blason actuel)



Carte illustrée du département du Var ; le blason en haut à droite est celui du chef-lieu (de l'époque), Draguignan :
  "De gueules au dragon d'argent."  La préfecture du Var a été déplacée de Draguignan à Toulon en 1974.
Draguignan (blason actuel)



Carte illustrée du département des Alpes-Maritimes; le blason en haut à gauche est celui du chef-lieu, Nice :  "D'argent à l'aigle couronnée de gueules, empiétant une montagne de trois coupeaux au naturel issant d'une mer de sinople mouvant de la pointe." Ce département et cette ville sont absents de l'Armorial National de France de Henri Traversier et Léon Vaisse de 1842, car à cette époque le Comté de Nice,  était une possessions du Royaume de Sardaigne, et n'a été rattachée à la France qu'en 1860, avec la signature du Traité de Turin.
Nice (blason actuel)




Carte illustrée du département de la Corse; le blason en haut à gauche est celui du chef-lieu, Ajaccio :  "D'azur à la colonne d'argent sommée d'une couronne antique du même, accostée et supportée par deux lions affrontés du même".
 En 1842, la ville d'Ajaccio n'avait pas d'armoiries , comme le confirme le texte extrait de l'Armorial National de France de Henri Traversier et Léon Vaisse (ci-dessous). Le blason adopté par la ville à la fin du XIXe siècle est désormais :
 "D'azur à la colonne d'argent sommée d'une couronne antique du même, accostée et supportée par deux lions affrontés d'or,
 le tout posé sur une terrasse de sinople".
Ajaccio (blason actuel)






A bientôt pour une nouvelle découverte...

Et vous pouvez revoir la série précédente (Massif Central - Languedoc-Roussillon) → ICI







crédits :
• chromos : une des séries de cartes éducatives qui accompagnait la vente des produits de mercerie " le Fil Géographique" pour les couturières et les brodeuses (ci-contre).
• blasons anciens : "Armorial National de France de Henri Traversier et Léon Vaisse, édition de 1842 ".

• les blasons "modernes" proviennent tous du site  : 
http://armorialdefrance.fr










             

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