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vendredi 26 avril 2019

l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de Lyonnais - Sénéchaussée du Bourbonnais

S   uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier ! Voir la description initiale : →

    Nous poursuivons avec la découverte du "livre" (c'est l'appellation donnée à une section d'un manuscrit, qui est lui-même divisé en chapitres) consacré au Gouvernement de Lyonnais.  Après les  chapitres consacrés aux Sénéchaussées du Lyonnais, du Forez, et du Beaujolais et Dombes, nous nous dirigeons vers des provinces plus éloignées du Lyonnais proprement dit. Nous abordons donc le quatrième chapitre consacré à la Sénéchaussée du Bourbonnais. Le territoire de cet ancien Duché et ancienne province, abrogée sous la Révolution, a donné naissance à la presque totalité du département de l'Allier et une partie importante du territoire située autour des villes de Saint-Amand-Montrond et de Sancoins a été rattachée au département du Cher.

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Département de l' Allier

Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un siècle, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
 Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir








Les fragments de manuscrits proviennent toujours du Volume II. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent dans l'Armorial Général de France* (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.

                 
                (*)  Armorial Général de France  -  volume IV  -  Généralité du Bourbonnais 
                       Armorial Général de France  -  volume II  -  Généralité d'Auvergne  (BNF Paris)


Moulins (Allier)

   Les trois croix ancrées, sont assimilées par l'usage, à des "fers de moulins" ou "anilles", même s'il s'agit pourtant de figures héraldiques bien différentes. A certaines époques, comme au XVIe ou encore au XIXe siècle, le blason de Moulins montrait de vrais fers de moulins (ou fers à moulins).  Ces croix ancrées étaient au départ non percées comme on peut le vérifier sur ces deux manuscrits. Elles illustrent de fait, par cette relecture du symbole héraldique, des armes parlantes.
 Les fleurs de lys se rapportent, selon Robert Louis, aux ducs de Bourbon, anciens seigneurs des lieux.


Montluçon (Allier)

  Le manuscrit de La Planche nous propose un blason précurseur composé uniquement d'une forteresse de quatre tours avec un donjon central, tout d'argent, posée sur un mont d'or. Pas de soleil ni de source lumineuse d'aucune sorte. 
  Car en effet, la devise de la ville qui est " Mons lucens inter montes " (le mont étincelant parmi les monts), donne une explication parlante des armoiries actuelles de la ville avec l'astre solaire "illuminant" le mont, sommé de son château ducal. Bizarrement, Charles-René d'Hozier nous a fait une autre interprétation, apparemment personnelle, des armes de la ville : " De gueules à une montagne d'or et au chef cousu de sable chargé d'une lanterne d'argent ". Le soleil est donc avec lui remplacé par une lanterne en céramique d'époque (voir → ICI), dans ce curieux blason où le château des Bourbons a été "oublié" !  La colline dominant la ville de Montluçon était jadis surmonté d'une énorme forteresse appartenant aux ducs de Bourbon, commencée en 1070, mais qui malheureusement sera plus tard abandonnée, mal entretenue, elle tombera en ruine dès le XVIIe siècle, et subira des démolitions successives jusqu'au XIXe siècle. Il n'en reste aujourd’hui presque rien qui puisse rappeler sa splendeur à la fin du Moyen-âge, ou début de la Renaissance, même si sa construction n'a jamais été pu être achevée.




Gannat (Allier)


 Ce sont des armes parlantes avec calembour inclus, découlant de la devise de la ville : " Nul ne s'y frotte si gant n'a ",  que l'auteur a réécrite maladroitement dans la marge gauche : ' Nul ne si frote sans gantelet ' !
 Dans le jeu des différences : on notera l'inversion des quartiers chardons/gants entre les dessins des deux manuscrits et la position renversée des gants chez La Planche. Pour ce dernier les gants semblent être d'ailleurs être de peau ou de cuir, quand pour d'Hozier : se sont des gantelets de fer.




Ainay - le Château (Allier)

 Les supporters de ce petit bourg fortifié localisé à la limite des départements de l'Allier et du Cher seront sans doute fiers de constater que le blason de leur commune est très ancien, et ce, même si les émaux ont changé au cours des siècles.
 Les pairles, alésés ou non, que notre auteur nomme ici très logiquement des "lettres Y ",sont souvent associés dans l'héraldique municipale française à des toponymes commençant par la lettre Y (voir : Yport) ou encore l'initiale I actuelle mais qui dans les anciennes graphies était aussi écrits avec un Y (voir : Issoudun [Yssoudun] ou Issoire  [Yssoire] ). Sur notre manuscrit nous constatons que l'ancienne graphie du village était " Aysnay le Chatel "  avec deux Y... mais notre blason en comporte trois. D'où provient donc le troisième ? mystère....




Lapalisse (Allier)

 Le blason du bourg de Lapalisse (anciennement orthographié La Palice, avant la Révolution)  a souvent changé et évolué. Adopté puis sans doute abandonné durant l'Ancien régime, le blason "De sinople au sautoir d'or" a été relevé par le géographe Victor Adolphe Malte-Brun dans sa "France illustrée " en 1881. Le dessin de d'Hozier nous montre cinq pals "aiguisés" ou plutôt "fichés", pour illustrer une sorte de palissade, et correspondent ainsi à des armes parlantes. Plus tard ces pals se sont mués en vergettes entières sans en connaître la raison.





Montaigut -en- Combrailles
  (Puy-de-Dôme)

 L'auteur nous explique dans sa notice que Montaigut est "un petit bailliage royal séparé du Bourbonnais ", mais qu'il a pourtant rattaché à celui-ci. En fait ce petit territoire des Combrailles dépend de la province et ancien duché d'Auvergne.




[_)-(_]





D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte :

- avec un contour de blason vide, et sans description : Souvigny, Saint-Amand (-Montrond) .

- sans blason ni mention s'y rapportant :  Néris-les-Bains, Vichy, Bourbon-l'Archambault, Montrond (château de)Hérisson, Chantelle (Chantelle-le Châtel et Chantelle-la Ville), Verneuil (-en-Bourbonnais), Varennes (-sur-Allier).

 # cependant, quelques années plus tard, certaines villes (en gras, ci-dessus) ont été enregistrées et blasonnées dans l'Armorial Général de France.  Ces blasons sont encore d'actualité, pour certains, à quelques détails près. Et au passage, vous remarquerez pour quelques uns, l'utilisation de belles armes parlantes !



commune de Souvigny (Allier)


Hérisson (Allier)


Chantelle (Allier)



Verneuil -en- Bourbonnais
(Allier)


Varennes -sur- Allier
  (Allier)





A bientôt pour une nouvelle série ... . → ICI


Crédits :
les blasons "modernes" sont empruntés au site : 
- armorialdefrance.fr/



les extraits des manuscrits proviennent de :
- Bibliothèque et Archives du Musée du Château de Chantilly :
   . www.bibliotheque-conde.fr/ressources-en-ligne/
- Bibliothèque nationale de France à Paris : 
   . gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111462r/
  

💶 Appel au mécénat ou aux généreux donateurs :
 Au cours d'échanges d'informations avec les responsables de la Bibliothèque du Musée Condé, au sujet du manuscrit, il m'a été rapporté que l'ouvrage de Pierre de La Planche n'est actuellement plus exposé ni mis à disposition des visiteurs. En effet, les deux volumes du manuscrit sont en mauvais état : "la couverture", ce que l'on nomme dans le métier: les plats de reliure, sont soit partiellement,soit totalement détachés du manuscrit, ce qui nuit à sa conservation. La reliure étant en effet là pour maintenir et protéger le manuscrit.
  Si des personnes ou des entreprises sont intéressées, en mode mécénat, pour participer à la prise en charge de la restauration de ces précieux ouvrages, qu'elles prennent contact pour les modalités, avec les bibliothécaires à cette adresse mail  : bibliotheque@domainedechantilly.com
ou sinon m'écrire à : heraldexpo@orange.fr et je transmettrai à ma correspondante privilégiée.


             Herald Dick  
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vendredi 19 avril 2019

Top 15 des plus grandes villes d'Ukraine avec leurs blasons

Voici un nouveau volet à cette série consacrée à la découverte de l’héraldique civique, à travers divers pays du Monde. Le principe du "Top xx" très répandu dans les médias et sur Internet, pour recenser ce qui est le plus remarquable dans un domaine particulier est ici adapté à cette thématique. Il nous permettra de découvrir ou réviser la géographie d'un pays choisi de manière aléatoire et dans le même temps de s'intéresser à sa diversité en matière de blasons et emblèmes municipaux.

  Nous revenons en Europe, et pour coller avec l'actualité politique internationale, concernant les élections présidentielles qui suscitent un intérêt très particulier dans le monde entier pour ce pays: l'Ukraine.


cette carte nous reprécise le contour des territoires ukrainiens qui depuis 2014, ont subi
 des contestations de souveraineté et ont été soit "annexés" par la Russie (la Crimée)
 ou ont fait sécession, avec la bénédiction implicite de la Russie (guerre du Donbass)
Cinq villes de ces territoires vont être concernées par ce sujet.
(cliquer sur l'image pour l'agrandir)



  Dans ce sujet, les noms des villes sont retranscrites de l’alphabet cyrillique vers l'alphabet latin (translittération). Ce sont bien évidemment ceux utilisés dans la langue ukrainienne, et son alphabet avec ses propres lettres et ses propres signes diacritiques (accents, trémas, brèves, etc...) qui sont rappelés à la suite du nom "latinisé". Les langues ukrainienne et russe sont proches mais différentes, et leur retranscription en alphabet latin également. Pour cette raison (exception faite pour la capitale Kiev), et pour la plupart des villes, les anciens toponymes russes que nous connaissions avant 1990, qui étaient utilisés sous l'Empire de Russie et durant la période soviétique, seront mis à titre indicatif ou en rappel historique dans la ligne: "anciens noms". On y trouvera dans ceux-ci parfois d'autres origines linguistiques: polonaise ou autrichienne, en raison des diverses occupations au cours des siècles, jalonnant l'histoire du pays.

  Voici donc les 15 plus grandes villes en terme de population (chiffres : 2018 ou 2019). 




1 - KIEV  /  Kyiv  /  Київ

 capitale de l'Ukraine, ancienne capitale princière médiévale jusqu'en 1240 ( la "Rus" de Kiev ou l'État de Kiev, la Russie kiévienne, la principauté de Kiev ou Ruthénie ), actuelle capitale (chef-lieu) de l'oblast de Kiev  -  2 950 530 habitants

ancienneté, du symbole de l'archange saint Michel :
 XIIe siècle (sceaux des Princes de Kiev), et des armoiries (Empire russe) : 1782
abrogées en 1918 (Révolution russe).
restauration des armoiries actuelles : 1995


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2 - KHARKIV  /  Харків

- ancien nom russe : Kharkov 
capitale (chef-lieu) de l'oblast de Kharkiv - 1 447 435 habitants


 ancienneté des armoiries (E.R): 1781, abrogées en 1918.
  restauration de l'emblème actuel : 1995


E.R. = Empire de Russie 




3 - ODESSA  /  Одеса

capitale (chef-lieu) de l'oblast d'Odessa - 1 013 290 habitants


 ancienneté des armoiries (E.R): 1798, abrogées en 1918.
adoption de l'emblème actuel : 1997



4 - DNIPRO  /  Дніпро

- anciens noms : Ekaterinoslav (Empire russe 1784/1796, 1802/1918 et R.S.S d'Ukraine 1919/1926), Novorossiisk (Empire russe, 1796/1802) Sichslav (1918/1919), Dniepropetrovsk (Union soviétique 1926/1991), Dnipropetrovsk (indépendance Ukraine,1991/2016)
capitale (chef-lieu) de l'oblast de Dnipropetrovsk - 999 690 habitants


ancienneté des armoiries actuelles : 2001




5 - DONETSK  /  Донецьк

- anciens noms russes :  Yuzovka (1869/1924), Staline (1924/1929), Stalino (1929/1961)
capitale (chef-lieu) de l'oblast de Donetsk pour l'administration territoriale ukrainienne - 918 920 habitants
suite à la guerre du Donbass (2014), ancienne capitale de l'état séparatiste pro-russe de la République Populaire de Donetsk puis de l'Oblast russe de Donetsk avec l'invasion russe de l'Ukraine en 2022.



 ancienneté de l'emblème : 1968 (période soviétique)
et adoption officielle de l'emblème actuel : 1995




6 - ZAPORIJJIA  /  Запоріжжя

- anciens noms russes : Aleksandrovsk (Empire russe, R.S.S d'Ukraine jusqu'en 1926), Zaporojié (Union soviétique)
capitale (chef-lieu) de l'Oblast de Zaporijjia - 743 110 habitants.


 ancienneté des armoiries (E.R): 1811, abrogées en 1918.
restauration de l'emblème actuel : 2003





7 - LVIV  /  Львів

- anciens noms : Leopolis (en latin), Léopol (en français médiéval), Lwów (en polonais), Lemberg (en allemand ; Empire austro-hongrois), Ilyvó (en hongrois), Lvov (en russe ; Union soviétique).
capitale (chef-lieu) de l'oblast de Lviv - 726 770 habitants


 ancienneté de l'emblème du lion et du château: XIVe siècle (sceaux)
 ancienneté des armoiries: 1586 (Union de Pologne et de Lituanie)
  adoption de l'emblème actuel : 1990




8 - KRYVYÏ RIH  /  Кривий Ріг

- ancien nom russe : Krivoï Rog 
ville de l'oblast de Dnipropetrovsk - 629 695 habitants.


ancienneté des armoiries actuelles : 1998


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9 - MYKOLAÏV  /  Миколаїв

- ancien nom russe : Nikolaïev 
capitale (chef-lieu) de l'oblast de Mykolaïv - 486 255 habitants.


 ancienneté des armoiries (E.R): 1883, abrogées en 1918.
  restauration de l'emblème actuel : 1997




10 - MARIOUPOL  /  Маріуполь

- anciens noms : Domakha, Adamakha, Kalmiouska (jusqu'en 1778), Pavlovsk (1778-1779), Marioupil / Marioupol (1779-1948), Jdanov (1948-1989)
ville portuaire de l'oblast de Donetsk pour l'administration territoriale ukrainienne - 444 490 habitants (jusqu'en 2022, chiffre à revoir à la baisse après la guerre russo-ukrainienne)
suite à la guerre d'invasion de l'Ukraine (2022), la presque totalité de la ville a été détruite par l'armée russe et son territoire annexé à l' Oblast russe de Donetsk, constitué de manière unilatérale par Moscou en 2022.


ancienneté des armoiries actuelles : 1989




11 - SÉBASTOPOL  /  Севастополь

- anciens noms : Chersonèse (antiquité grecque et Empire byzantin), Akyar (Empire russe 1783/1784), Akhtiar (Empire russe 1797/1826)
- autre nom :  Aqyar (en tatar de Crimée)
ville de la République autonome de Crimée pour l'administration territoriale ukrainienne - 443 210 habitants.
suite à la sécession déclarée par le Parlement de Crimée en 2014 et le référendum qui a suivi, entraînant l'annexion  de la République de Crimée par la Fédération de Russie (malgré tout non reconnue par les instances internationales), la ville est considérée comme un sujet fédéral à part entière : la 3ème ville d'importance fédérale de Russie.



ancienneté de l'emblème : 1969 (période soviétique)
adoption des armoiries actuelles : 2000




12 - LOUHANSK  /  Луганськ

- anciens noms russes :  Lougansk (Empire russe, R.S.S d'Ukraine et Union soviétique), Vorochilovgrad (Union soviétique 1935/1958 et 1970/1990)
capitale (chef-lieu) de l'oblast de Louhansk pour l'administration territoriale ukrainienne - 406 730 habitants  
suite à la guerre du Donbass (2014), ancienne capitale de l'état séparatiste pro-russe de la République Populaire de Lougansk puis de l'Oblast russe de Lougansk avec l'invasion russe de l'Ukraine en 2022.
 


 ancienneté des armoiries (E.R): 1903, abrogées en 1918.
  restauration de l'emblème actuel : 2012



13 - VINNYTSIA  /  Вінниця

- anciens noms : Winnicza (polonais, Union polono-lituanienne jusqu'en 1795), Vinnitsa (Empire russe, R.S.S d'Ukraine et Union Soviétique 1795/1991)
capitale (chef-lieu) de l'oblast de Vinnytsia - 371 855 habitants.


 ancienneté des armoiries (E.R): 1796, abrogées en 1918.
adoption de l'emblème actuel : 1993





14 - MAKIÏVKA  /  Макіївка

- anciens noms : Makeïevka (Empire russe, jusqu'en 1917 et 1931/1991), Dmitrievka ou  : Dimitrievsk (R.S.S. d'Ukraine, U.R.S.S.; 1917/1931)
ville de l'oblast de Donetsk pour l'administration territoriale ukrainienne.
(de facto ville de l'ex République populaire de Donetsk depuis 2014 puis de l'oblast russe de Donetsk en 2022) - 344 790 habitants


ancienneté des armoiries actuelles : 2000





15 - SIMFEROPOL  /  Сімферополь

- autre nom : Aqmescit (en tatar de Crimée)
capitale de la République autonome de Crimée dans l'administration territoriale ukrainienne - 341 527 habitants.
suite à la sécession déclarée par le Parlement de Crimée en 2014 et le référendum qui a suivi, entraînant l'annexion de la Crimée par la Fédération de Russie (non reconnue par les instances internationales), la ville est considérée comme la capitale de la République autonome de Crimée en tant que sujet de la Fédération de Russie.



ancienneté du symbole de l'abeille présent dans l'emblème (soviétique) : 1971
ancienneté des armoiries actuelles : 2006



  Si le peuple ukrainien, de nature essentiellement slave, a une origine très ancienne, l'état ukrainien est lui très jeune. En dépit d'une courte période d'indépendance entre 1917 et 1922, suite à la Révolution bolchévik et la fin de l'Empire russe, avec aussi le remodelage des territoires et des frontières consécutifs aux traités mettant fin à la Première Guerre mondiale, puis d'autres qui ont suivi durant quelques décennies (voir carte ci-dessous), l'Ukraine moderne n'a acquit son indépendance qu'en 1991 avec la chute de l'Empire soviétique.

carte donnant une idée de l'évolution complexe du territoire ukrainien, seulement au cours de la première moitié du XXe siècle 

  Avec cet état des lieux, et les quelques commentaires accompagnant les 15 armoiries, on peut identifier l'origine et retracer l'évolution très diverse de chacune d'entre elles à travers l'histoire géopolitique de la région.  Très succinctement on peut résumer les apports des traditions étrangères dans l'héraldique territoriale ainsi : dans la partie centrale et orientale du pays : l'Empire de Russie et les territoires des Cosaques ; à l'ouest : les anciens royaumes unis de Pologne et de Lituanie, suivis par l'Empire Austro-hongrois et ses dépendances, la Roumanie et ses anciennes principautés, les territoires du sud-est de la Pologne entre les deux guerres mondiales. Et on peut même rajouter quelques vestiges ou survivances de l’héraldique soviétique apparue à partir des années '1960/1970 comme dans l'emblème de la ville de Donetsk (ville n°5) ou encore celui de Sébastopol (ville n° 11) !

sceau de la ville de Lviv datant du XIVe siècle
 (Principauté médiévale de Galicie-Volhynie)
armoiries de la ville d'Odessa créées en 1798
 avec un coupé, format normalisé à l'époque,
montrant en chef la souveraineté de l'Empire russe






















   Pour finir de nombreuses créations d'armoiries, de très bonne facture, ont émergé à la fin des années '1990, donc postérieures à l'indépendance de l'Ukraine, et se poursuivent encore de nos jours pour les villes et les bourgades plus modestes qui n'avaient pas d'emblèmes jusqu'à maintenant, ou pour remplacer ceux qui étaient en vigueur durant l'ère soviétique, devenus politiquement indésirables.
Voir ce site (en ukrainien) ICI et cliquer sur les images, pour pouvez au moins dans le texte  y trouver et y lire les dates d'adoption !
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projet de restauration des armoiries impériales de Sebastopol proposé dans un projet de loi en 2015, suite à l'annexion de la Crimée
 par la Russie, et soumis à un sondage public en 2018, afin de choisir le blason de la ville, voir ce web-article  ICI




📖 source infos, textes et images blasons :
- uk.wikipedia.org/wiki/
- www.heraldry.com.ua/
- www.heraldicum.ru/






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