mardi 28 avril 2015

Top 10 des plus grandes villes du Kazakhstan avec leurs blasons

 Voici un nouveau volet à cette série consacrée à la découverte de l’héraldique civique, à travers divers pays du Monde. Le principe du "Top xx" très répandu dans les médias et sur Internet, pour recenser ce qui est le plus remarquable dans un domaine particulier est ici adapté à cette thématique. Il nous permettra de découvrir ou réviser la géographie d'un pays choisi de manière aléatoire et dans le même temps de s'intéresser à sa diversité en matière de blasons et emblèmes municipaux.

 Nous allons poursuivre avec un nouveau pays en Asie centrale, indépendant depuis 23 ans seulement : le Kazakhstan.





Voici donc les 10 plus grandes villes en terme de population, hors agglomération (chiffres : 2014 ou 2015*).



1 - ALMATY / Алматы

anciens noms : Verniy, Almatinsk, Alma-Ata
ancienne capitale du Kazakhstan de la période soviétique (U.R.S.S) jusqu'en 1991, puis après l'indépendance, jusqu'en 1997, et maintenant une ville à statut spécial  - 1 552 349* habitants :






2 - CHIMKENT / Shymkent / Шымкент

capitale (chef-lieu) de l'oblast du Kazakhstan-Méridional - 854 500 habitants





3 - NUR-SULTAN / Нур-Султан

anciens noms : Akmola, Akmolinsk, Tselinograd,  Astana (jusqu'en 2019)
capitale de la République du Kazakhstan depuis 1997 et ville à statut spécial - 852 985* habitants.  
Cette ville a fait l'objet d'un article plus détaillé →


nouvelles armoiries inaugurées le 3 mai 2019
remplaçant celles ci-dessous





4 - KARAGANDA / Qaraghandy / Караганды

capitale (chef-lieu) de l'oblast de Karaganda - 480 075 habitants





5 - AKTIOUBÉ / Aqtöbe /Актθбе

ancien nom : Aktiubinsk
capitale (chef-lieu) de l'oblast d'Aktioubé - 371 546 habitants






6 - PAVLODAR / Павлодар

capitale (chef-lieu) de l'oblast de Pavlodar -  353 930 habitants





7 - TARAZ / Тараз

anciens noms : Talas, Djamboul, Aulié-Ata
capitale
(chef-lieu) de l'oblast de Djamboul  - 351 476 habitants






8 - SEMEÏ / Semey / Семей

anciens noms : Alash-Kala, Semipalatinsk
ville de l'oblast du Kazakhstan-Oriental - 312 075 habitants





9 - ÖSKEMEN / Θскемен

ancien nom : Oust-Kamenogorsk
capitale (chef-lieu) de l'oblast du Kazakhstan-Oriental - 305 794 habitants





10 - KOSTANAÏ / Qostanai / Костанай

anciens noms : Kustanay, Nikolayevsk
capitale (chef-lieu) de l'oblast de Kostanaï -  252 115 habitants








• Cette petite revue des emblèmes nationaux, succincte, est néanmoins révélatrice du problème identitaire de ces jeunes républiques (des républiques, je n'ai pas dit : démocraties !), dont l'indépendance a été acquise après la chute de l'Union Soviétique en 1991. Beaucoup de ces pays maintiennent encore une relation politique et économique forte avec la Russie dans le cadre de la C.E.I. Certains de ces emblèmes, tels que les blasons n° 6, 7 et 9, pourtant postérieurs à cette date de 1991 sont encore clairement marqués par le style très reconnaissable de la symbolique communiste.

• Mais avant l'Union Soviétique, ces territoires formaient déjà depuis deux siècles les marches sud de l'Empire de Russie en face d'un autre grand empire : la Perse. Nommé "le Turkestan", ce fut une colonisation commerciale et militaire établie méthodiquement par les russes dans des vastes territoires où les ethnies sont pour la plupart d'origine turco-mongole avec langues, religions et traditions différentes, en particulier celle du nomadisme. Le blason de la ville de Semeï (n° 8) est un vestige de cette époque. Le chameau portait jadis un ballot de marchandises, rappelant les routes caravanières, et le croissant et l'étoile ne font aucun doute sur la référence à l'Islam.

exemples de boucliers mongols aux XIIe -XIVe siècles (fouilles archéologiques)
• Les emblèmes n° 1 à 5, datant tous de moins de dix ans, sont exemplaires dans la tendance que les héraldistes kazakhs veulent imprimer à la symbolique nationale (y compris celle de l’état, voir tout au début de l'article, au-dessus de la carte géographique). 
 Au premier abord, on trouve qu'ils ressemblent beaucoup à ce que les États-Unis d'Amérique produisent, avec leurs emblèmes territoriaux et institutionnels : ces innombrables sceaux circulaires (seals). 
 Mais pas du tout : ce sont bien des armoiries, avec un bouclier circulaire, comme l'étaient ceux des armées mongoles, tatars, et des cavaliers d'Asie centrale en général. Ainsi le pays renoue avec ses racines historiques bien plus anciennes (son Moyen-âge à lui) et met en retrait les apports tardifs de la culture russe. Certaines républiques orientales et centrales de la fédération de Russie elle-même, ont également préféré ces singulières armoiries circulaires. Les principaux symboles représentés ici : griffon, aigles, panthère des neiges, shanyraks (toits des yourtes), etc... sont très fréquents dans l'héraldique de ces nations de steppes et de montagnes.



Si vous désirez en savoir plus sur le pays : le Kazakhstan et ses emblèmes, c'est → ICI


A bientôt , pour un nouveau pays ... → ICI
Et pour revoir le pays précédent ...   → ICI



          Herald Dick









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samedi 25 avril 2015

Histoire parallèle : 25 avril 1915-2015 - débarquement aux Dardanelles et ouverture d'un nouveau front sur le sol de la Turquie.
Commémoration du 100ème ANZAC day

 Nous reprenons le fil du voyage parallèle dans le temps pour nous intéresser à un épisode important de la Première Guerre mondiale qui débuta il y a 100 ans jour pour jour. L'expédition des Dardanelles, opération franco-britannique navale d'abord, puis terrestre, devait, par la menace militaire sur Constantinople / Istanbul, la capitale turque, forcer l'Empire ottoman à signer la paix et établir un moyen de communication avec la Russie, via la mer Noire, en s'emparant des détroits des Dardanelles et du Bosphore. Mais la résistance de l'armée turque sur ses terres, très sous-estimée par les puissances alliées, fera vivre un  "enfer"  aux  troupes débarquées sur la presqu'île de Gallipoli (en turc Gelibolu), près d'Istanbul. Elle coûtera la vie à presque 500 000 hommes des deux côtés en moins d'un an et se soldera par un désastre militaire pour les Alliés qui se retireront le 9 janvier 1916. Parmi les troupes britanniques, ce seront surtout des soldats venus d'Australie et de Nouvelle-Zélande et combattant sous leurs drapeaux nationaux respectifs qui, par dizaine de milliers, perdront la vie dans des conditions effroyables et bien loin de leur pays d'origine. Le corps expéditionnaire commun qu'ils constituèrent pour la première de leur histoire se nommait l' ANZAC (Australian and New Zealand Army Corps). Et le 25 avril est depuis ce jour devenu une journée commémorative (ANZAC Day) très importante, plus encore que le 11 novembre, célébrée par les deux nations australes.

  Comme d'habitude je m'efforce d'illustrer les dossiers avec un maximum de documents et d'emblèmes d'époque (documents entiers ou fragments).

drapeau marchand de l'Empire ottoman en 1915
drapeau de l'Empire britannique en 1915

drapeau de l'Australie (Commonwealth = Union) en 1915
drapeau de la Nouvelle-Zélande en 1915


13 janvier 1915: Le projet d'une opération combinée pour forcer le détroit des Dardanelles et soutenir les Russes en difficultés est défendu par Winston Churchill, à l'époque Premier Lord de l'Amirauté britannique. Le projet est adopté par le War Council et la décision finale est prise à la fin du mois de Janvier.


19 février 1915 : une importante escadre anglo-française menée par le cuirassé HMS Queen Elizabeth commença à pilonner les positions ottomanes sur les côtes du détroit des Dardanelles. Pour la première fois dans l'histoire, des hydravions embarqués sur le bâtiment de guerre porte-avions Ark Royal sont utilisés dans une opération aéronavale.




• 24 février 1915 :  Face à l'impuissance des seules forces navales à réduire les défenses ottomanes, on envisage de déclencher une opération amphibie de grande envergure dans la zone du détroit des Dardanelles.
naufrage du cuirassé français Bouvet dans le détroit des Dardanelles après l'explosion d'une mine le 18 mars 1915-
il coula tellement rapidement : en une minute que 639 marins sur les 710 de l'équipage trouveront la mort
 photo : http://www.nzhistory.net.nz/
• 18 mars 1915 :  Une nouvelle tentative navale franco-britannique de forcer le détroit tourne au désastre. Six cuirassés sont mis hors de combat et parmi eux trois sont coulés.  Le Bouvet français saute sur des mines et sombre.  Pour la Royal Navy, les HMS Irresistible et HMS Inflexible heurtèrent également des mines tandis que le HMS Ocean, envoyé pour secourir le premier connut la même mésaventure et les deux navires coulèrent ensemble.

• 25 avril 1915 : Après l'échec de l'attaque navale contre les forts de l'entrée des Dardanelles, le gouvernement anglais décide, pour marcher sur Constantinople, d'attaquer et de conquérir la péninsule de Gallipoli. Concentrée à Alexandrie, l'armée franco-anglaise commence ses débarquements le 25 avril, à Gaba-Tépé pour les Anzacs, à Sedd-Ul-Bahr pour les Anglais. Le débarquement sur la péninsule de Gallipoli réussi, les alliés ont progressé de 3 km et décimé les forces turques qui n'ont pu les rejeter à la mer.
Toutefois, le retard pris dans les opérations a permis aux Ottomans de se renforcer et de préparer leurs défenses sur leur terrain.

 
authentique drapeau de guerre de l'Empire ottoman de la Première Guerre mondiale
Fine Arts Museums of San Francisco (USA)  photo : http://www.flagcollection.com/

batterie d'artillerie turque sur la côte du Détroit des Dardanelles


carte postale humoristique représentant les trois empereurs alliés :  Mehmed V pour l'Empire ottoman , Guillaume II pour le IIe Reich
 allemand et François-Joseph pour l'Autriche-Hongrie.
photo de Mustafa Kemal, commandant du XVIe Corps d'Armée turc
 à Gallipoli. Il sera après le conflit le futur dirigeant de la Turquie
moderne avec le surnom de Mustafa Kemal Atatürk.
photo : collection de l' Imperial War Museum - Londres
carte de l'Empire ottoman en 1915 (couleur vert foncé) , localisation de la bataille des Dardanelles (ellipse rouge)
carte des zones d'occupations de la presqu'île de Gallipoli en 1915
débarquement des unités françaises du Corps Expéditionnaire d'Orient au Cap Hellès  à partir du 25 avril 1915
carte postale d'époque
débarquement des "ANZACs" - estampe de Charles Dixon - 1915. Alexander Turnbull Library (Nouvelle-Zélande)
authentique drapeau néo-zélandais ramené des champs de bataille de Gallipoli
photo et source info : http://www.nzhistory.net.nz/
armoiries de la Nouvelle-Zélande , page n°48 du cahier de lithographies :
 "Flags, badges and arms of the british dominions beyond the seas" Londres (1911)



authentique drapeau australien de type "Red Ensign" qui a suivi un soldat sur le terrain
pendant toute la Première Guerre mondiale - Ce type de drapeau rouge était beaucoup
plus utilisé, surtout à l'étranger, durant la première moitié du XXe siècle que le
 "Blue Ensign" (fond bleu) qui n'est devenu l'unique drapeau national qu'en 1954. 
 photo et source info : http://www.ausflag.com.au
armoiries du Commonwealth d'Australie, carte publicitaire éducative des cigarettes Wills's (Royaume-Uni) - (v.1910)
armoiries de l'état des Nouvelles Galles du Sud (Australie), page n°36 du cahier de lithographies :
 "Flags, badges and arms of the british dominions beyond the seas" Londres (1910)
armoiries de l'état de Victoria (Australie), page n°44 du cahier de lithographies :
 "Flags, badges and arms of the british dominions beyond the seas" Londres (1910)
armoiries de l'état du Queensland (Australie), page n°37 du cahier de lithographies :
 "Flags, badges and arms of the british dominions beyond the seas" Londres (1910)
armoiries et drapeaux de l'état de Tasmanie (Australie), carte postale, éditions Kohl - Chemnitz - Allemagne  (v.1900/1910)
armoiries de l'état d'Australie occidentale, carte publicitaire
 éducative des cigarettes Wills's (Royaume-Uni) - (v.1910)
armoiries de l'état d'Australie du Sud, carte publicitaire
 éducative des cigarettes Wills's (Royaume-Uni) - (v.1910)
carte postale commémorative des "ANZACs" tombés pour l'Empire britannique




100th ANZAC Day by Google, 25 avril 2015

mercredi 22 avril 2015

l'Armorial de La Planche - 1669 - Gouvernement de Guyenne - Sénéchaussée de l'Armagnac

 S   uite de la visite d'un des plus anciens manuscrits répertoriant des armoiries de villes et de villages de France, dessinées à la plume et peintes à l'aquarelle, antérieur de trois décennies  à l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier !  Voir la description initiale : →

Nous poursuivons avec la découverte du Gouvernement Général de Guyenne. Nous l'avons abordé les dernières fois, il est composé de nombreux anciens duchés ou comtés rattachés les uns après les autres au royaume de France, le tout dernier étant le Béarn, acquis en 1620 par un Édit de Louis XIII.  Ces entités administratives du royaume sont découpées en généralités et en sénéchaussées (pour le sud du pays). Nous allons découvrir les treizième et quatorzième chapitres de ces sénéchaussées : les  anciens Comtés d'Armagnac et d'Astarac, eux-même réunis dans la province de Gascogne à la fin du Moyen-Âge. A la Révolution, lors de la création des départements, un nouveau découpage plus "compact" réunira l'essentiel de ces anciens pays d'Armagnac (Auch) et Astarac (Mirande) dans le nouveau département du Gers, préfecture : Auch,  en y rajoutant le Condomois à l'ouest et une petite partie du Comminges à l'est. D'autres communes seront cédées aux département voisins, notamment les Hautes-Pyrénées avec le pays des Quatre-Vallées (Sarrancolin- Arreau).  

 
  Revenir à l'épisode précédent →



 Voici l'extrait d'une carte datant de la fin du XVIIIe s. , donc postérieure d'un siècle, mais sur laquelle j'ai reconstitué les limites administratives de notre région :
 Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir





 
Les fragments de manuscrits proviennent toujours du Volume II. Pour enrichir l'étude, j'ai mis en bonus l'extrait équivalent (quand il existe) dans l'Armorial Général de France*  (1696-1711), établi par Charles-René d'Hozier, et comme auparavant, j'ai placé le blason actuel en-dessous, pour comparer les différences ou au contraire la constance des figures dans le temps.

(*) Armorial Général de France - volume XIV -  Languedoc - 1ère partie
   Armorial Général de France - volume XV - Languedoc et Roussillon - 2e partie ( BNF Paris)


Auch (Gers)

 On reste perplexe devant ce blason attribué par La Planche à la ville d' « Auchs » et ces trois lions de sable sur champ d'argent. Je n'ai trouvé aucune source qui mentionne un tel blason, d'autant plus que les armes municipales de cette ville sont bien connues et tracées depuis le Moyen-Âge.
  Le «vrai» blason d'Auch est en effet très ancien et a très peu changé, à quelques détails près. Il remonte à l'image reproduite par les sceaux des consuls de la ville, comme on en a en trouvé un sur un parchemin datant de 1338. L'écu est partagé (parti) en deux quartiers représentant les armoiries des deux pouvoirs seigneuriaux de l'époque : l' Archevêque, avec cet agneau pascal à dextre, symbole de saint Jean le Baptiste, et le Comte d'Armagnac figuré par le lion de gueules sur champ d'argent.Ils occupaient tous les deux de somptueux palais dans la vieille ville haute, à proximité de la cathédrale Sainte-Marie.


Lectoure (Gers)


  Un sceau de Lectoure, appendu à un acte de 1303, porte sur l'une de ses faces un bélier qui serait, selon La Plagne Barris, celui des Vicomtes de Lomagne. Ce bélier semble avoir laissé la place à deux moutons selon le blasonnement :  celui-ci que La Planche reproduit : "de gueules à deux moutons d'argent passants l'un sur l'autre". Et un autre lors de la déclaration pour l'enregistrement de la ville à l'Armorial de France : "d'azur à deux moutons d'argent passants l'un sur l'autre".
Plus tardivement semble-t-il le champ d'azur est "rétabli en gueules" et les moutons sont redevenus des béliers, ce qui parait plus en accord avec l'ancien sceau de la ville. O­n trouve alors un blason qui se lit: "de gueules à deux béliers passants (ou paissants ! c'est à dire faisant mine de brouter) d'argent, posés l'un sur l'autre".
source : Armorial commenté des Communes du Gers de Roger Bourse et Isidore Dufis, Société Archéologique et Historique du Gers, Toulouse, 2000





  Le comté d'Aure, appelé également Quatre Vallées était une ancienne province française regroupant les vallées d'Aure, de la Basse-Neste, de Barousse et de Magnoac.


Mirande (Gers)
 
 Les anciens sceaux de justice de la cité de Mirande, vers la fin du XVIe / début XVIIe siècle, montraient une partition en trois quartiers,  avec en un: les armes des Comtes de Foix-Béarn, les seigneurs laïcs, en deux: une crosse et une mitre pour l'Abbaye cistercienne de Berdoues, rappelant le pouvoir spirituel de l'Église, et en trois : trois «besants», symboles anciens de la ville.
  En réalité ce ne sont pas des besants, mais des miroirs : "d'argent cerclés d'or" au titre d'armes parlantes que nous voyons parfaitement réalisés sur le manuscrit et qui sont toujours d'actualité, 350 ans plus tard. A certains moments l'écu a été augmenté d'un chef de gueules plain, sans réelle justification.



Verdun -sur- Garonne
 (Tarn-et-Garonne)
 
 Ici encore, les anciens sceaux de la ville médiévale étaient frappés d'un côté par un châtelet à deux tours (figurant l'ancien château de Verdun) et sur le revers par la croix des Comtes de Toulouse. Puis les deux faces ont été réunies sur la même image pour devenir le blason que nous voyons aujourd'hui.
Curieusement, les assistants de Charles d'Hozier ont dessiné la croix de Toulouse comme une croix grecque évidée ! mais savaient-ils à quoi ressemblait la croix de Toulouse ? car ce n'est pas un cas isolé, nous l'avions déjà constaté la dernière fois avec le blason de Moissac !




[_)-(_]

D'autres lieux ou villes sont juste décrits par le texte, sans blason ni mention s'y rapportant :

pour l'ancien Comté d'Armagnac :

- avec un contour de blason vide, sans description comme celui de Verdun, ci-dessus:
 Vic-Fezensac, Eauze, Nogaro, Mauvezin, L'Isle-Jourdain.
- sans blason ni mention s'y rapportant :
Manciet, Labastide (-d'Armagnac), Cazaubon, Jégun, Fleurance, Vic de Lomagne (Lavit-de-Lomagne), Saint-Clar, Laplume, Layrac, Caudecoste, Auvillar, Monfort, Puycasquier, Valence (-sur-Baïse), Plaisance, Masères, Monlezun, Riscle, Saint-Mont, Castelnau de Ribérac (Castelnau-Rivière-Basse), Maubourguet, Gondrin.

# cependant, quelques années plus tard, certaines villes (en gras, ci-dessus) ont été enregistrées et blasonnées dans l'Armorial Général de France (quelques-uns de ces blasons sont encore d'actualité aujourd'hui, à quelques détails près ) :
 
 
Eauze (Gers)

Nogaro (Gers)

Mauvezin (Gers)

L'Isle - Jourdain (Gers)

Manciet (Gers)


Labastide -
d'Armagnac
(Landes)

Jégun (Gers)

Fleurance (Gers)

Lavit -de- Lomagne
(Tarn -et- Garonne)

Saint - Clar - de -
Lomagne
(Gers)


Layrac
(Lot -et- Garonne)

Caudecoste
(Lot -et- Garonne)

Auvillar
(Tarn -et- Garonne)

Monfort (Gers)

Plaisance (Gers)

Riscle (Gers)

Saint - Mont (Gers)

Castelnau - Rivière -
Basse
(Hautes - Pyrénées)

Maubourguet
(Hautes - Pyrénées)

Gondrin (Gers)




pour l'ancien Comté d'Astarac et les Quatre Vallées:

- avec un contour de blason vide, sans description comme celui de Verdun, ci-dessus: 
Masseube, Grenade, Gimont. 
- sans blason ni mention s'y rapportant :  
 Berdoues (ancienne Abbaye), Pavie, Castelnau-de-Barbarens, Simorre, Saramon, Trie (-sur-Baïse), Marciac, Beaumont-de-Lomagne, Mas de Verdun, Cologne, Encausse, Caumont, Castelnau-de-Magnoac, Notre-Dame de Garaison (sanctuaire), Montléon, Sarrancolin, Arreau.

# cependant, quelques années plus tard, certaines villes (en gras, ci-dessus) ont été enregistrées et blasonnées dans l'Armorial Général de France (certains de ces blasons, très peu en vérité, sont encore d'actualité aujourd'hui ) :
 
Grenade
(Haute - Garonne)

Gimont (Gers)

Pavie (Gers)

Castelnau -
Barbarens
(Gers)

Simorre (Gers)

Saramon (Gers)

Marciac (Gers)

Beaumont - de- Lomagne
(Tarn et- Garonne)

Cologne (Gers)

Castelnau - Magnoac
(Hautes - Pyrénées)

Monléon - Magnoac
(Hautes - Pyrénées)

Sarrancolin
(Hautes - Pyrénées)

Arreau
(Hautes - Pyrénées)



  # et pour être complet avec l'Armorial Général de France, on peut encore rajouter ces dernières villes appartenant aux provinces d'Armagnac et d'Astarac,  et qui n'ont pas été mentionnées dans le manuscrit de La Planche (beaucoup de ces blasons, cette fois,  sont encore d'actualité aujourd'hui, à quelques détails près ) :
Barcelonne (-du-Gers), Castelnau-d'Auzan, Le Houga, Miélan, Aubiet, Seissan, Barran, Montesquiou, Miradoux, Ladevèze (-Ville) :


Barcelonne
-du- Gers
(Gers)

Castelnau - d'Auzan -
Labarrère
(Gers)

Le Houga (Gers)

Miélan (Gers)

Aubiet (Gers)

Seissan (Gers)

Barran (Gers)

Montesquiou (Gers)

Miradoux (Gers)

Ladevèze -
Ville
(Gers)



    Un très grand nombre d'autres villes ou villages de la région, nommés "communautés des habitants" (Com. des hañs) ou "communauté du lieu de.. ", dans les registres de l'Armorial Général de France ont été identifiés et enregistrés avec des armoiries la plupart attribuées d'office. Il serait fastidieux de les lister tous ici, d'autant que certaines localités ont été absorbées par les nouvelles communes constituées après la Révolution. Toutefois vous pouvez vous amuser à les rechercher dans les ouvrages numérisés chez Gallica, dont je donne les liens ci-dessous, et accessoirement aussi dans les très intéressantes fiches listées département par département sur le site : armorial de france.fr


A bientôt pour une nouvelle série ... → ICI


Crédits :
parmi les blasons "modernes" certains sont empruntés et parfois modifiés à :
http://armorialdefrance.fr/
http://labanquedublason2.com/ (dessins :  Jean-Paul Fernon)
 
 les extraits des manuscrits proviennent de :
- Bibliothèque et Archives du Musée du Château de Chantilly :
   . www.bibliotheque-conde.fr/ressources-en-ligne/
- Bibliothèque nationale de France à Paris : 
   . gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111467n
   . gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1114681

 Et je remercie particulièrement les personnes responsables de la Bibliothèque et des Archives du Musée du Château de Chantilly :  http://www.bibliotheque-conde.fr/


             Herald Dick